Tahiti, 17 janvier 2020 - Le premier comité de pilotage « officiel » du Contrat de ville (CDV) a réuni vendredi les représentants de l’État, du Pays, des neufs communes dites urbaines du grand Papeete et du syndicat mixte en charge du CDV pour réaliser un bilan des actions entreprises depuis 2015. Le Syndicat mixte en charge du CDV estime qu’il y a une "répartition des crédits très déséquilibrée" et "en faveur de la cohésion sociale", et qui doit être rééquilibrée vers l'emploi d'ici 2022.
Le Syndicat mixte en charge du CDV a organisé son premier comité de pilotage officiel ce vendredi, à la Présidence. Depuis 2015, seuls des comités de programmations avaient été organisés. Il s’agissait pour la présidente du Syndicat mixte, Tenuhiarii Faua, de présenter aux représentants de l'État, du Pays et des neufs communes signataires du contrat, le bilan des actions mises en œuvre dans le cadre du CDV entre 2015 et 2019. Dans un second temps, une feuille de route a exposé les stratégies à mettre en place pour 2022. Par le CDV, les communes se sont engagées à mener des actions pour les populations des quartiers les plus démunis en trois axes : la cohésion sociale, le développement économique/emploi et le cadre de vie. En chiffres, ce sont 9 communes, 76 quartiers prioritaires et 60 000 habitants qui sont concernés par les actions mises en place dans le cadre du CDV.
Depuis 2015, l'État a financé le CDV à hauteur de 90%, ce qui représente en 2019, 288 millions de Fcfp. Le contrat étant prolongé de 2 ans, l'administrateur des îles du Vent et des îles Sous-le-vent, en charge de la politique de la ville, Guy Fritzer, assure que "malgré les contraintes budgétaires auxquelles l'État fait face, son appui restera le même jusqu'en 2022". Une promesse qui intéresse le syndicat qui présente ce partenariat comme le point principal à développer entre les différents acteurs pour que les projets aboutissent.
Le Syndicat mixte en charge du CDV a organisé son premier comité de pilotage officiel ce vendredi, à la Présidence. Depuis 2015, seuls des comités de programmations avaient été organisés. Il s’agissait pour la présidente du Syndicat mixte, Tenuhiarii Faua, de présenter aux représentants de l'État, du Pays et des neufs communes signataires du contrat, le bilan des actions mises en œuvre dans le cadre du CDV entre 2015 et 2019. Dans un second temps, une feuille de route a exposé les stratégies à mettre en place pour 2022. Par le CDV, les communes se sont engagées à mener des actions pour les populations des quartiers les plus démunis en trois axes : la cohésion sociale, le développement économique/emploi et le cadre de vie. En chiffres, ce sont 9 communes, 76 quartiers prioritaires et 60 000 habitants qui sont concernés par les actions mises en place dans le cadre du CDV.
Depuis 2015, l'État a financé le CDV à hauteur de 90%, ce qui représente en 2019, 288 millions de Fcfp. Le contrat étant prolongé de 2 ans, l'administrateur des îles du Vent et des îles Sous-le-vent, en charge de la politique de la ville, Guy Fritzer, assure que "malgré les contraintes budgétaires auxquelles l'État fait face, son appui restera le même jusqu'en 2022". Une promesse qui intéresse le syndicat qui présente ce partenariat comme le point principal à développer entre les différents acteurs pour que les projets aboutissent.
La cohésion sociale favorisée
"La répartition des crédits pour le fonctionnement et pour l'investissement a été très déséquilibrée depuis 2015", a relevé la présidente du syndicat à plusieurs reprises. En effet, le premier axe cohésion sociale a bénéficié d'un budget près de 4 fois supérieur à celui du second, développement économique, et 12 fois supérieur à celui du troisième, cadre de vie. Cela permet aux communes de proposer des actions concernant la réussite éducative, l'accompagnement des habitants et leur insertion professionnelle. Cependant, lors de l'exposé des perspectives pour les trois axes principaux, la cohésion sociale suscite toujours plus d'intérêt pour 2022. Tenuhiarii Faua assure que le développement économique est "la" priorité du contrat de ville, mais elle explique que "trop peu de projets concernant cet axe ont été proposés, car les porteurs de projets associatifs dans les communes n'ont pas la compétence pour prendre cela en charge. Il n'y a que le CFPA ou le RSMA qui puissent proposer des nouveaux projets." Toujours selon elle, le projet de cohésion sociale mobilise le plus de crédits car "c'est le pilier qui propose le plus de projets, parce que les associations savent faire quand on parle de projets de Noël et de quartiers…" Pour pouvoir rééquilibrer les forces, des formations seront proposées aux acteurs qui encadrent les différentes problématiques.
Guy Fitzer, administrateur d'État et chef des subdivisions administratives des Iles-Sous-Le-Vent et des Iles-Du-Vent
"Les crédits seront non seulement maintenus, mais consolidés"
Vous avez entendu l'appel à l'aide du syndicat mixte concernant les partenariats. Comment l'État renforcera-t-il sa position ?
"Le partenariat existe depuis 2015. Il s'articule entre les Communes, l'État et le Pays et est soumis au cadre des compétences respectives à ces trois entités. Le dialogue de gestion avec l'administration centrale a eu lieu, et bien entendu, les crédits seront non seulement maintenus, mais consolidés pour l'année 2020 et dans le cadre du prolongement jusqu'en 2022 et qui sera vraisemblablement renouvelé à terme, eu égard aux enjeux pour les populations."
Pensez-vous que l'intérêt pour la cohésion sociale permet d'atteindre les objectifs fixés par le CDV ?
"Bien entendu, la cohésion sociale est fondamentale, pour autant, nous devons aussi avancer sur le sujet de développement économique, d'insertion professionnelle et d'emploi. Si cela est fait, c'est encore insuffisant puisque nous avons un taux de chômage encore important, des freins périphériques qui font que des familles peinent encore à accéder à l'emploi, que ce soit en termes de qualification ou de mobilité. Le marché du travail est effectivement contraint, et il faut développer cette démarche de développement économique de l'ensemble du territoire et en faire une priorité."
"Les crédits seront non seulement maintenus, mais consolidés"
Vous avez entendu l'appel à l'aide du syndicat mixte concernant les partenariats. Comment l'État renforcera-t-il sa position ?
"Le partenariat existe depuis 2015. Il s'articule entre les Communes, l'État et le Pays et est soumis au cadre des compétences respectives à ces trois entités. Le dialogue de gestion avec l'administration centrale a eu lieu, et bien entendu, les crédits seront non seulement maintenus, mais consolidés pour l'année 2020 et dans le cadre du prolongement jusqu'en 2022 et qui sera vraisemblablement renouvelé à terme, eu égard aux enjeux pour les populations."
Pensez-vous que l'intérêt pour la cohésion sociale permet d'atteindre les objectifs fixés par le CDV ?
"Bien entendu, la cohésion sociale est fondamentale, pour autant, nous devons aussi avancer sur le sujet de développement économique, d'insertion professionnelle et d'emploi. Si cela est fait, c'est encore insuffisant puisque nous avons un taux de chômage encore important, des freins périphériques qui font que des familles peinent encore à accéder à l'emploi, que ce soit en termes de qualification ou de mobilité. Le marché du travail est effectivement contraint, et il faut développer cette démarche de développement économique de l'ensemble du territoire et en faire une priorité."