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Le Conservatoire accueille son 23e stage international de ‘ori


Les élèves de la 23e promotion du stage international de ‘ori Tahiti. Ils ont démarré les cours ce lundi 10 juillet. Le stage dure jusqu’au 13 juillet, il sera sanctionné par une attestation de suivi de stage et de niveau.
Les élèves de la 23e promotion du stage international de ‘ori Tahiti. Ils ont démarré les cours ce lundi 10 juillet. Le stage dure jusqu’au 13 juillet, il sera sanctionné par une attestation de suivi de stage et de niveau.
TAHITI, le 12 juillet 2023 - Chaque année depuis 2009 le Conservatoire artistique de la Polynésie française organise un stage international. Il est ouvert aux amateurs et professionnels hors territoire ainsi qu’à ceux des îles. L’objectif ? Qu’ils deviennent des ambassadeurs en leur pays. Pour la première fois ce stage a lieu en juillet pour permettre un accès au Heiva i Tahiti.

C’est devenu une tradition. Un stage international est organisé tous les ans au conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF) tous les ans depuis l’année 2009. Ce stage est ouvert aux amateurs et professionnels qui ne résident pas à Tahiti. Les élèves viennent des îles, de France ou de pays étrangers : Mexique, Taïwan, Japon, Chili, Espagne… Ce sont des amoureux de ‘ori Tahiti, des professeurs ou directeurs d’école.

Le 23e stage international de danse a démarré ce lundi 10 juillet. Lors de l’inauguration, Fabien Dinard, le directeur de l’établissement, a tenu à rappeler : "Notre établissement est heureux de vous accueillir et de partager les connaissances et les savoirs que nous avons mis en forme depuis plus de 40 ans. Je voudrais à ce titre rendre hommage à une grande dame de notre culture, Mamie Louise Kimitete qui a porté ces stages quand elle était avec nous, et qui considérait, parfois seule contre tous, qu’il était de notre devoir de partager nos connaissances."

Former des ambassadeurs

Cette initiative a été lancée par le directeur du conservatoire. Il explique : "depuis longtemps je voyage beaucoup et j’ai pu voir des aberrations, des pas qui sont mal exécutés, mal nommés. L’objectif est donc que les inscrits viennent apprendre les mots et mouvements justes pour pouvoir travailler correctement chez eux, ce sont des ambassadeurs."

La 22e édition du stage s’est déroulée du 21 au 25 novembre 2022, à la période du Hura Tapairu. La 23e édition prend place ce mois de juillet lors des festivités du Heiva i Tahiti afin de l’inscrire dans le calendrier des événements culturels forts de l’année et pour permettre aux stagiaires d’assister aus spectacle.

Des prestations originales

Le format reste inchangé. Il permet l’apprentissage et la consolidation des pas de bases du ‘ori Tahiti. Il y a également des cours de percussions et pupu himene. Il va tenir sur 4 jours au lieu de 5, le nombre d’heures de cours quotidien a donc été augmenté. La semaine est sanctionnée par la délivrance d’un certificat de participation. Chaque stagiaire, en fonction de son niveau, présente une chorégraphie de 2 à 3 minutes apprise pendant la semaine. Cette chorégraphie, ainsi que la mélodie, les chants et rythmes sont spécialement créés pour l’occasion. Un jury est constitué pour évaluer les passages.

Les stagiaires, répartis pour les séances de travail en quatre niveaux distincts, retrouveront le grand jury de l'établissement le jeudi 13 juillet à 10h30, afin de présenter les chorégraphies et les rythmes. Les certificats seront remis dans l’après-midi.

"C’est important d’apprendre à danser ici"

Anne-Cécile est inscrite au 23e stage international organisé par le conservatoire. Elle est ingénieure de métier mais consacre son temps libre au ‘ori Tahiti. Elle fait partie d’une troupe, Tahiti dance, dans le sud de la France depuis 7 ans. "J’ai de la famille originaire de Tahiti et Ua Pou et depuis petite la Polynésie m’attire", explique-t-elle. C’est la première fois qu’elle participe au stage, "mais j’ai toujours voulu apprendre le ‘ori Tahiti au conservatoire, pour avoir les bases complètes, c’est important d’apprendre à danser ici". Elle a commencé le ukulele et la percussion, ainsi que le pupu himene, "cela fait partie du bon apprentissage de la danse". Elle apprécie, "la bonne ambiance" ainsi que la pédagogie des enseignants. "On avance vraiment par étapes et, j’ai l’impression d’avoir déjà progressé."

Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 12 Juillet 2023 à 16:45 | Lu 1430 fois