Tahiti, le 24 décembre 2024 - Sous la menace invisible de la pollution lumineuse artificielle, les récifs coralliens voient leurs équilibres nocturnes bouleversés. Une étude récente de l'Université de Bristol, relayée ce mardi par le site Océanographic, est inédite et révèle comment cet éclairage perturbe le cycle naturel des espèces, fragilisant un écosystème déjà sous pression. L'étude a été menée par des chercheurs anglais, chiliens mais aussi polynésiens.
Publiée dans la revue Global Change Biology, cette recherche internationale, menée en collaboration avec des scientifiques du Royaume-Uni, de France, de Polynésie française et du Chili, est la première à explorer à grande échelle les effets de la lumière artificielle sur l’activité nocturne des récifs coralliens. En effet, à la tombée de la nuit, les récifs coralliens, se transforment en un théâtre de survie. Tandis que les espèces diurnes se retirent pour trouver refuge et repos, les prédateurs nocturnes prennent possession des lieux, à la recherche de proies. Pourtant, cette étude récente de l’Université de Bristol révèle une perturbation inquiétante de cet équilibre, imputable à un acteur inattendu : la pollution lumineuse artificielle.
Grâce à des caméras infrarouges spécialement conçues pour observer ces écosystèmes dans l’obscurité sans en perturber les comportements naturels, les chercheurs ont mis en évidence des résultats pour le moins alarmants : les récifs exposés à un éclairage artificiel nocturne montrent une activité accrue, en particulier celle des prédateurs. Profitant de cette lumière, ces derniers deviennent plus efficaces dans leur chasse, ciblant des proies vulnérables comme le zooplancton, les petits poissons et les invertébrés. Plus inquiétant encore, certaines espèces diurnes, habituellement inactives la nuit, restent éveillées, privées du repos nécessaire à leur régénération et à leur survie.
Un équilibre naturel bouleversé
"Lorsque le soleil se couche, les récifs coralliens se métamorphosent. Les poissons éclatants que nous observons le jour se retirent pour dormir parmi les coraux, tandis que des espèces nocturnes insaisissables émergent à la recherche de proies. La lumière artificielle vient perturber cet ordre naturel, exposant les poissons endormis à des dangers insoupçonnés et modifiant les dynamiques des communautés récifales" a détaillé le Dr Emma Weschke, principale auteure de l’étude.
Ce déséquilibre n’est pas qu’un simple trouble passager. Les chercheurs craignent des répercussions profondes : une menace pour la biodiversité, une diminution de la résilience des récifs face à d’autres fléaux tels que le réchauffement climatique ou la pollution chimique. Les récifs coralliens, déjà fragilisés, pourraient ne pas survivre à cette accumulation de pressions.
Conscients de l’urgence, les scientifiques appellent à une prise de conscience mondiale. Limiter l’éclairage artificiel autour des récifs apparaît désormais comme une priorité. Cela pourrait passer par des ajustements simples mais efficaces : réduire l’intensité des lumières, repenser leur orientation ou limiter leur utilisation à des horaires spécifiques. Autant de mesures pour donner à ces écosystèmes précieux une chance de continuer à remplir leur rôle vital.
Publiée dans la revue Global Change Biology, cette recherche internationale, menée en collaboration avec des scientifiques du Royaume-Uni, de France, de Polynésie française et du Chili, est la première à explorer à grande échelle les effets de la lumière artificielle sur l’activité nocturne des récifs coralliens. En effet, à la tombée de la nuit, les récifs coralliens, se transforment en un théâtre de survie. Tandis que les espèces diurnes se retirent pour trouver refuge et repos, les prédateurs nocturnes prennent possession des lieux, à la recherche de proies. Pourtant, cette étude récente de l’Université de Bristol révèle une perturbation inquiétante de cet équilibre, imputable à un acteur inattendu : la pollution lumineuse artificielle.
Grâce à des caméras infrarouges spécialement conçues pour observer ces écosystèmes dans l’obscurité sans en perturber les comportements naturels, les chercheurs ont mis en évidence des résultats pour le moins alarmants : les récifs exposés à un éclairage artificiel nocturne montrent une activité accrue, en particulier celle des prédateurs. Profitant de cette lumière, ces derniers deviennent plus efficaces dans leur chasse, ciblant des proies vulnérables comme le zooplancton, les petits poissons et les invertébrés. Plus inquiétant encore, certaines espèces diurnes, habituellement inactives la nuit, restent éveillées, privées du repos nécessaire à leur régénération et à leur survie.
Un équilibre naturel bouleversé
"Lorsque le soleil se couche, les récifs coralliens se métamorphosent. Les poissons éclatants que nous observons le jour se retirent pour dormir parmi les coraux, tandis que des espèces nocturnes insaisissables émergent à la recherche de proies. La lumière artificielle vient perturber cet ordre naturel, exposant les poissons endormis à des dangers insoupçonnés et modifiant les dynamiques des communautés récifales" a détaillé le Dr Emma Weschke, principale auteure de l’étude.
Ce déséquilibre n’est pas qu’un simple trouble passager. Les chercheurs craignent des répercussions profondes : une menace pour la biodiversité, une diminution de la résilience des récifs face à d’autres fléaux tels que le réchauffement climatique ou la pollution chimique. Les récifs coralliens, déjà fragilisés, pourraient ne pas survivre à cette accumulation de pressions.
Conscients de l’urgence, les scientifiques appellent à une prise de conscience mondiale. Limiter l’éclairage artificiel autour des récifs apparaît désormais comme une priorité. Cela pourrait passer par des ajustements simples mais efficaces : réduire l’intensité des lumières, repenser leur orientation ou limiter leur utilisation à des horaires spécifiques. Autant de mesures pour donner à ces écosystèmes précieux une chance de continuer à remplir leur rôle vital.