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La chasse aux kaveu bientôt réglementée


Le crabe de cocotier est omnivore, il mange de tout mais surtout des noix de coco, du fruit de pandanus, des petits crabes, mais également sa propre mue.
Le crabe de cocotier est omnivore, il mange de tout mais surtout des noix de coco, du fruit de pandanus, des petits crabes, mais également sa propre mue.
PAPEETE, le 27 juillet 2016. Le gouvernement souhaite encadrer la chasse aux kaveu. L'objectif est notamment de protéger leur habitat.

Le ministre de la Culture a présenté au conseil des ministres un projet d'arrêté concernant le classement du crabe de cocotier, aussi appelé kaveu, en espèce d’intérêt particulier. La loi du Pays du 14 avril 2016 portant modification du code de l’environnement a conservé un régime particulier de protection de certaines espèces non menacées mais soumises à des dispositions particulières.

Le crabe de cocotier ou kaveu (Birgus latro) considéré comme un mets de choix en Polynésie française n’a pour l’instant pas été déclaré espèce menacée, alors même qu’il fait l’objet d’un commerce important et que son habitat naturel (végétation dense et bord de mer) subit une pression anthropique de plus en plus forte.

Sur la base des réglementations mises en place dans d’autres pays et îles du Pacifique et suite aux résultats des premières études réalisées en Polynésie française, il est proposé de gérer de manière durable cette ressource et ce, sur l’ensemble de la Polynésie française mais pour une durée limitée à 10 années, le temps d’approfondir les connaissances sur l’espèce. Il est ainsi proposé d’insérer dans le code de l’environnement les mesures suivantes :
- l’interdiction de capture des individus dont la longueur du thorax est inférieure à 4 cm, mesurée de la base de la tête au début de l’abdomen, des femelles ovigères (portant des œufs) ;
- l’interdiction de capture des individus en mue ;
- l’interdiction de la taxidermie de tout individu quel que soit son stade de développement ;
- l’interdiction de toute destruction, altération, modification ou dégradation de leurs habitats naturels.
Ce projet a reçu un avis favorable de la Commission des sites et des monuments naturels en sa séance du 26 avril dernier.


Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 27 Juillet 2016 à 15:43 | Lu 4467 fois