Paris, France | AFP | vendredi 10/11/2017 - L'ancienne ministre française de la Culture Audrey Azoulay, formellement élue vendredi directrice générale de l'Unesco, prendra dès lundi les rênes d'une organisation affaiblie par les dissensions politiques, en espérant la faire renouer avec "l'unité" et "la sérénité".
La Conférence générale des Etats-membres a confirmé le vote le mois dernier du conseil exécutif de l'organisation pour l'éducation, la science et la culture des Nations unies.
Le 13 octobre, le Conseil l'avait choisie pour succéder à la Bulgare Irina Bokova, face au Qatari Hamad Al-Kawari, au terme d'une élection à suspense, riche en rebondissements, comme, notamment, le retrait des Etats-Unis et d'Israël de cette agence internationale.
Deuxième femme à la tête de l'Unesco, Mme Azoulay, 45 ans, a recueilli vendredi 131 voix en sa faveur et 19 contre, pour 184 votants et, in fine, 150 exprimés.
Elle sera officiellement investie le 13 novembre à 15H00 (14H00 GMT) au siège de l'organisation, à Paris.
Sitôt les résultats proclamés, la nouvelle directrice a fait part aux délégués de sa "fierté" et de son "enthousiasme" à l'idée de "servir cette organisation". Le "mandat de l'Unesco est d'une modernité éclatante et nous (lui) devons une organisation, un fonctionnement à la hauteur de cette modernité", a-t-elle déclaré.
"Je pense à tous ceux d'entre vous qui sont lucides sur les difficultés de cette organisation mais qui savent à quel point elle est irremplaçable, (...) essentielle face aux défis que notre monde affronte, et qui souhaitent participer à une unité et une sérénité à même de lui permettre d'exercer au mieux son mandat", a-t-elle ajouté.
Mme Azoulay prend les rênes d'une agence vieille de 72 ans, fragilisée par les divisions et les difficultés financières.
En octobre, en pleine réunion du conseil exécutif pour choisir le prochain dirigeant de l'Unesco, les Etats-Unis puis Israël, qui avaient suspendu leur contribution obligatoire depuis l'admission en 2011 de la Palestine à l'organisation, ont ainsi annoncé leur départ de l'organisation d'ici à fin 2018. Un retrait alors assimilé à un "coup dur", par Mme Bokova.
Cette décision "souveraine" n'était toutefois "pas une surprise", a relevé Mme Azoulay auprès de l'AFP, en indiquant que l'Unesco garderait "la porte ouverte à l'administration américaine".
"Mais la priorité de l'agenda est plus vaste que cela", a-t-elle ensuite souligné lors d'une conférence de presse. "Il est d'un dialogue avec l'ensemble des Etats membres et de convaincre, par la pertinence des actions de l'Unesco (...), de ce que nous apportons comme valeur ajoutée".
"Nous vivons dans un monde où les sociétés sont interconnectées, un monde complexe, confronté à des défis auxquels aucun Etat ne peut répondre seul", a-t-elle dit en énumérant ces défis: "montée de l'obscurantisme", "menaces de conflit", "extrémisme violent" , "destruction de l'environnement, "défi climatique", "déni de la diversité"...
"Il nous faut agir sur les déterminants les plus profonds, qui sont ceux au coeur du mandat de l'Unesco: l'éducation, la culture (...), les sciences, la défense de la liberté d'expression et de création".
Audrey Azoulay entend donc recentrer l'Unesco sur son mandat, "fondamental", "créer des espaces de dialogue, quand bien même il y a des crises à l'extérieur", et poursuivre les réformes.
"Il faut avoir des actions transparentes, qui puissent être évaluées, par des processus indépendants, externes, et définies en amont, de façon stratégiquement claire. Cela permettra davantage de lisibilité", a-t-elle expliqué à l'AFP.
Le président français Emmanuel Macron a pour sa part réaffirmé dans un communiqué son soutien à la nouvelle dirigeante, lui donnant "sa pleine confiance pour donner à l'Unesco les moyens d'assumer ses missions essentielles face aux défis de notre temps".
"Dans un monde traversé par des conflits violents et la montée de l’obscurantisme, la préservation de nos biens communs, l'émancipation par les savoirs, le partage de principes universels et humanistes et la recherche incessante de la paix sont plus que jamais nécessaires", a-t-il commenté.
La Conférence générale des Etats-membres a confirmé le vote le mois dernier du conseil exécutif de l'organisation pour l'éducation, la science et la culture des Nations unies.
Le 13 octobre, le Conseil l'avait choisie pour succéder à la Bulgare Irina Bokova, face au Qatari Hamad Al-Kawari, au terme d'une élection à suspense, riche en rebondissements, comme, notamment, le retrait des Etats-Unis et d'Israël de cette agence internationale.
Deuxième femme à la tête de l'Unesco, Mme Azoulay, 45 ans, a recueilli vendredi 131 voix en sa faveur et 19 contre, pour 184 votants et, in fine, 150 exprimés.
Elle sera officiellement investie le 13 novembre à 15H00 (14H00 GMT) au siège de l'organisation, à Paris.
Sitôt les résultats proclamés, la nouvelle directrice a fait part aux délégués de sa "fierté" et de son "enthousiasme" à l'idée de "servir cette organisation". Le "mandat de l'Unesco est d'une modernité éclatante et nous (lui) devons une organisation, un fonctionnement à la hauteur de cette modernité", a-t-elle déclaré.
"Je pense à tous ceux d'entre vous qui sont lucides sur les difficultés de cette organisation mais qui savent à quel point elle est irremplaçable, (...) essentielle face aux défis que notre monde affronte, et qui souhaitent participer à une unité et une sérénité à même de lui permettre d'exercer au mieux son mandat", a-t-elle ajouté.
Mme Azoulay prend les rênes d'une agence vieille de 72 ans, fragilisée par les divisions et les difficultés financières.
En octobre, en pleine réunion du conseil exécutif pour choisir le prochain dirigeant de l'Unesco, les Etats-Unis puis Israël, qui avaient suspendu leur contribution obligatoire depuis l'admission en 2011 de la Palestine à l'organisation, ont ainsi annoncé leur départ de l'organisation d'ici à fin 2018. Un retrait alors assimilé à un "coup dur", par Mme Bokova.
Cette décision "souveraine" n'était toutefois "pas une surprise", a relevé Mme Azoulay auprès de l'AFP, en indiquant que l'Unesco garderait "la porte ouverte à l'administration américaine".
- Susciter le dialogue -
"Mais la priorité de l'agenda est plus vaste que cela", a-t-elle ensuite souligné lors d'une conférence de presse. "Il est d'un dialogue avec l'ensemble des Etats membres et de convaincre, par la pertinence des actions de l'Unesco (...), de ce que nous apportons comme valeur ajoutée".
"Nous vivons dans un monde où les sociétés sont interconnectées, un monde complexe, confronté à des défis auxquels aucun Etat ne peut répondre seul", a-t-elle dit en énumérant ces défis: "montée de l'obscurantisme", "menaces de conflit", "extrémisme violent" , "destruction de l'environnement, "défi climatique", "déni de la diversité"...
"Il nous faut agir sur les déterminants les plus profonds, qui sont ceux au coeur du mandat de l'Unesco: l'éducation, la culture (...), les sciences, la défense de la liberté d'expression et de création".
Audrey Azoulay entend donc recentrer l'Unesco sur son mandat, "fondamental", "créer des espaces de dialogue, quand bien même il y a des crises à l'extérieur", et poursuivre les réformes.
"Il faut avoir des actions transparentes, qui puissent être évaluées, par des processus indépendants, externes, et définies en amont, de façon stratégiquement claire. Cela permettra davantage de lisibilité", a-t-elle expliqué à l'AFP.
Le président français Emmanuel Macron a pour sa part réaffirmé dans un communiqué son soutien à la nouvelle dirigeante, lui donnant "sa pleine confiance pour donner à l'Unesco les moyens d'assumer ses missions essentielles face aux défis de notre temps".
"Dans un monde traversé par des conflits violents et la montée de l’obscurantisme, la préservation de nos biens communs, l'émancipation par les savoirs, le partage de principes universels et humanistes et la recherche incessante de la paix sont plus que jamais nécessaires", a-t-il commenté.