PAPEETE, le 14 décembre 2017 - Après ses rapports de 2004 et de 2011, la chambre territoriale des comptes met, dans son dernier rapport que nous nous sommes procuré, de nouveau le bonnet d'âne à la délégation de la Polynésie française à Paris. Personnel sous qualifié, inefficacité, coût trop élevé par rapport aux services rendus… les raisons de cette mise aux bancs sont multiples.
Le rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC), révélé par TNTV n'est pas tendre avec la délégation de la Polynésie Française à Paris (DPF). "Malgré les solutions pragmatiques appliquées, le service rendu demeure encore bien loin de ce qui justifierait pleinement le maintien de cet organisme à Paris, avec ce niveau et ce type d'activité", indique la CTC dans ses conclusions. Elle ajoute par ailleurs que "la délégation peine à formuler un projet de service de qualité. Cette situation s'explique en partie par l'absence de cap clair fixé en amont par la collectivité de la Polynésie française."
La CTC n'est est pas à son premier rapport sur la DPF. Si force est de constater que de nombreux efforts ont été réalisés depuis le rapport de 2011 et que les dépenses de la DPF ont diminué, la qualité des services, eux ne se seraient pas améliorés. "Le budget propre de la délégation est ainsi passé de 207 millions de francs en 2011 à 151 millions de francs en 2016", par ailleurs, les effectifs de la DPF ont été réduits au cours de la période. "Le nombre d'agents, encore pléthorique en 2011, a été progressivement ajusté aux missions effectives, passant de 22 postes occupés en 2011 à 14 en 2017." Cette baisse du nombre de personnel entraîne donc une baisse des charges de fonctionnement de la DPF. En effet, en 2016, les charges de personnel représentent 80% des charges de fonctionnement. Ces dernières diminuent de 20% entre 2011 et 2016. "Hors charges patronales, la masse salariale est passé de 108 millions de francs en 2011, à 85 millions de francs en 2016."
Le rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC), révélé par TNTV n'est pas tendre avec la délégation de la Polynésie Française à Paris (DPF). "Malgré les solutions pragmatiques appliquées, le service rendu demeure encore bien loin de ce qui justifierait pleinement le maintien de cet organisme à Paris, avec ce niveau et ce type d'activité", indique la CTC dans ses conclusions. Elle ajoute par ailleurs que "la délégation peine à formuler un projet de service de qualité. Cette situation s'explique en partie par l'absence de cap clair fixé en amont par la collectivité de la Polynésie française."
La CTC n'est est pas à son premier rapport sur la DPF. Si force est de constater que de nombreux efforts ont été réalisés depuis le rapport de 2011 et que les dépenses de la DPF ont diminué, la qualité des services, eux ne se seraient pas améliorés. "Le budget propre de la délégation est ainsi passé de 207 millions de francs en 2011 à 151 millions de francs en 2016", par ailleurs, les effectifs de la DPF ont été réduits au cours de la période. "Le nombre d'agents, encore pléthorique en 2011, a été progressivement ajusté aux missions effectives, passant de 22 postes occupés en 2011 à 14 en 2017." Cette baisse du nombre de personnel entraîne donc une baisse des charges de fonctionnement de la DPF. En effet, en 2016, les charges de personnel représentent 80% des charges de fonctionnement. Ces dernières diminuent de 20% entre 2011 et 2016. "Hors charges patronales, la masse salariale est passé de 108 millions de francs en 2011, à 85 millions de francs en 2016."
EMBAUCHER DU PERSONNEL QUALIFIE
Le rapport indique clairement que le manque de qualification du personnel est ce qui impacte l'efficacité et la capacité de la DPF à remplir ses missions. "L'inadéquation du personnel aux missions est devenue moins criante à mesure que les missions perdaient en difficulté et en exigences intellectuelle". Malgré cela, la CTC constate que "i[la délégation ne remplit en 2017 […] qu'une faible partie des missions, et ce, malgré la réduction qu'elles ont subie en 2015.]i" Le rapport ajoute "la faiblesse de la performance résulte aussi d'une gestion du personnel déconnectée des enjeux". Pour illustrer cela le rapport prend pour exemple le recrutement en mai 2015 d'un agent polyvalent d'accueil et protocole âgé de 66 ans à la date de la signature de son contrat. Par ailleurs "50% des effectifs sont âgés de 60 ans ou plus, soit sept personnes dont deux âgées de plus de 65 ans." Ainsi le rapport indique que la délégation devrait profiter de ces futurs départs à la retraite pour embaucher du personnel qualifié, i["une occasion […] de renforcer les compétences présentes au sein de la délégation afin d'en améliorer les performances]i".
Le rapport conclut que la diminution du budget "n'est pas une fin en soi" et elle "ne résout pas l'entièreté du problème". "La configuration actuelle de la délégation, en dépit des économies réalisées, n'est acceptable que s'il s'agit d'une étape avant un redéploiement plus ambitieux et une plus-value indiscutable", conclut le rapport.
Le rapport conclut que la diminution du budget "n'est pas une fin en soi" et elle "ne résout pas l'entièreté du problème". "La configuration actuelle de la délégation, en dépit des économies réalisées, n'est acceptable que s'il s'agit d'une étape avant un redéploiement plus ambitieux et une plus-value indiscutable", conclut le rapport.
Le coût des directeurs
Dans son rapport, la CTC constate les salaires élevés des dernières directrices de la délégation.
Maeva Salmon qui quittait ses fonctions en 2013 percevait une rémunération brute annuelle de 15,6 millions de francs). Pendant sa mission en tant que représentante de la Polynésie française, Brigitte Girardin a perçu "en base annuelle brute 22,8 millions de francs) pour laquelle il a été nécessaire d'aménager le cadre réglementaire des emplois fonctionnels. En outre Brigitte Girardin "a bénéficié d'un régime spécial concernant ses déplacements. Elle a, en outre, été autorisée à utiliser les voitures et les chauffeurs de la délégation pour ses déplacements quotidiens. Et en avril 2014, une prise en charge particulière de ses voyages et de ses frais de mission lui a été accordée. En revanche, Brigitte Girardin n'a pas utilisé pour son usage personnel l'appartement situé au dernier étage de la délégation alors que ce logement a été occupé à titre gratuit par Maeva Salmon à partir de 2012.
Le délégué est, depuis cette dernière expérience, davantage regardé comme un simple chef de service administratif. La rémunération a donc été logiquement réduite. En qualité de délégué, Caroline Tang, a perçu en 2016 en traitement brut, 11,1 millions de francs.
Maeva Salmon qui quittait ses fonctions en 2013 percevait une rémunération brute annuelle de 15,6 millions de francs). Pendant sa mission en tant que représentante de la Polynésie française, Brigitte Girardin a perçu "en base annuelle brute 22,8 millions de francs) pour laquelle il a été nécessaire d'aménager le cadre réglementaire des emplois fonctionnels. En outre Brigitte Girardin "a bénéficié d'un régime spécial concernant ses déplacements. Elle a, en outre, été autorisée à utiliser les voitures et les chauffeurs de la délégation pour ses déplacements quotidiens. Et en avril 2014, une prise en charge particulière de ses voyages et de ses frais de mission lui a été accordée. En revanche, Brigitte Girardin n'a pas utilisé pour son usage personnel l'appartement situé au dernier étage de la délégation alors que ce logement a été occupé à titre gratuit par Maeva Salmon à partir de 2012.
Le délégué est, depuis cette dernière expérience, davantage regardé comme un simple chef de service administratif. La rémunération a donc été logiquement réduite. En qualité de délégué, Caroline Tang, a perçu en 2016 en traitement brut, 11,1 millions de francs.