Les grands mouvements d'argent de notre économie en 2015. Les flèches représentent les entrées et les sorties d'argent dans l'économie polynésienne. Les chiffres en gras sur les flèches sont les montants des échanges, en milliards de francs.
PAPEETE, le 21 janvier 2017 - Les chiffres de la balance des paiements 2015 de la Polynésie française ont été publiés. Ils nous montrent d'où viennent les revenus extérieurs de notre petit pays et où part notre argent. Sans surprise, le commerce de biens nous coûte très cher, mais il est plus que compensé par les transferts de l'État et le tourisme.
Dans son ensemble, la Polynésie a épargné 31,3 milliards de francs en 2015. Ce nombre correspond à l'excédent du compte de transactions courantes (échanges de biens et de services) de la balance des paiements de la Polynésie française en 2015.
Ce document global publié cette semaine par l'IEOM (notre banque centrale) s'adresse aux économistes et à nos décideurs, mais il renferme tous les éléments qui permettent de comprendre les ressorts de notre économie.
Nous avons démêlé les chiffres du rapport pour vous les présenter sous forme d'infographie (voir ci-contre). Les flèches représentent les flux financiers de tous les acteurs économiques (entreprises, banques, administrations, ménages…).
Une flèche qui sort, c'est de l'argent qui part à l'étranger, par exemple les 15,7 milliards de francs dépensés par les voyageurs polynésiens à l'étranger. Une flèche qui entre, c'est de l'argent qui est revenu au Fenua, par exemple les 13,8 milliards de francs que nous ont rapportés nos exportations de perles, coprah, poissons, etc.
L'épaisseur des flèches correspond à la valeur des échanges. La plus grosse est logiquement celle qui représente les dépenses de l'État en Polynésie française (181,1 milliards de francs qui entrent sur le Territoire). Elle est suivie par celle qui représente nos importations de marchandises (161,3 milliards de francs qui sortent pour payer nos fournisseurs).
LES DÉPENSES DE L'ÉTAT REPRÉSENTENT 24% DE NOTRE PIB
La dépendance de notre collectivité aux transferts de la Métropole est ainsi clairement chiffrée. L'État a injecté 134 milliards de francs (salaires, dépenses de fonctionnement et investissements ; nets des cotisations patronales payées sur les salaires des fonctionnaires d'État ou encore des remboursements des avances de trésorerie consenties au Pays). Cette somme était en hausse de 6,2% en 2015, l'année où l'État est revenu au financement du RSPF.
Le chiffre : 134 milliards de francs ont été injectés dans notre économie par l'État français en 2015
Dans son ensemble, la Polynésie a épargné 31,3 milliards de francs en 2015. Ce nombre correspond à l'excédent du compte de transactions courantes (échanges de biens et de services) de la balance des paiements de la Polynésie française en 2015.
Ce document global publié cette semaine par l'IEOM (notre banque centrale) s'adresse aux économistes et à nos décideurs, mais il renferme tous les éléments qui permettent de comprendre les ressorts de notre économie.
Nous avons démêlé les chiffres du rapport pour vous les présenter sous forme d'infographie (voir ci-contre). Les flèches représentent les flux financiers de tous les acteurs économiques (entreprises, banques, administrations, ménages…).
Une flèche qui sort, c'est de l'argent qui part à l'étranger, par exemple les 15,7 milliards de francs dépensés par les voyageurs polynésiens à l'étranger. Une flèche qui entre, c'est de l'argent qui est revenu au Fenua, par exemple les 13,8 milliards de francs que nous ont rapportés nos exportations de perles, coprah, poissons, etc.
L'épaisseur des flèches correspond à la valeur des échanges. La plus grosse est logiquement celle qui représente les dépenses de l'État en Polynésie française (181,1 milliards de francs qui entrent sur le Territoire). Elle est suivie par celle qui représente nos importations de marchandises (161,3 milliards de francs qui sortent pour payer nos fournisseurs).
LES DÉPENSES DE L'ÉTAT REPRÉSENTENT 24% DE NOTRE PIB
La dépendance de notre collectivité aux transferts de la Métropole est ainsi clairement chiffrée. L'État a injecté 134 milliards de francs (salaires, dépenses de fonctionnement et investissements ; nets des cotisations patronales payées sur les salaires des fonctionnaires d'État ou encore des remboursements des avances de trésorerie consenties au Pays). Cette somme était en hausse de 6,2% en 2015, l'année où l'État est revenu au financement du RSPF.
Le chiffre : 134 milliards de francs ont été injectés dans notre économie par l'État français en 2015
Au final, les transferts de l'État représentent 24% de toute la richesse créée en Polynésie en 2015. Loin devant notre deuxième source de revenus extérieurs, le tourisme, qui ne représente que 9% de notre PIB avec 50,1 milliards de francs.
Grâce à ces transferts et à nos 183 000 touristes, une fois tous nos fournisseurs, voyages à l'étranger et achats immobiliers en Nouvelle-Zélande payés, la Polynésie a réussi à économiser 31,3 milliards de francs en 2015. Cette somme permet de rembourser nos dettes extérieures et d'investir en métropole ou dans le reste du monde : les avoirs à l'étranger des entreprises et des ménages polynésiens ont ainsi augmenté de 8,6 milliards de francs.
Grâce à ces transferts et à nos 183 000 touristes, une fois tous nos fournisseurs, voyages à l'étranger et achats immobiliers en Nouvelle-Zélande payés, la Polynésie a réussi à économiser 31,3 milliards de francs en 2015. Cette somme permet de rembourser nos dettes extérieures et d'investir en métropole ou dans le reste du monde : les avoirs à l'étranger des entreprises et des ménages polynésiens ont ainsi augmenté de 8,6 milliards de francs.
Nos principaux partenaires commerciaux
Sans surprise, c'est la métropole qui arrive en tête de nos partenaires commerciaux, avec 25% des biens importés ou exportés en Polynésie venant de l'hexagone. Quand on inclut les services et les transactions courantes (le tourisme, les services et les revenus en particulier), la France monte à 57% de tous nos échanges internationaux.
Derrière la puissance tutélaire suivent logiquement les trois grandes puissances économiques mondiales : l'Europe, les États-Unis et la Chine. Signe que notre intégration régionale est faible, aucun grand pays du Pacifique ne représente plus d'un dixième de nos échanges, avec la Nouvelle-Zélande, le Japon, l'Australie et la Corée du Sud en tête.
Sans surprise, c'est la métropole qui arrive en tête de nos partenaires commerciaux, avec 25% des biens importés ou exportés en Polynésie venant de l'hexagone. Quand on inclut les services et les transactions courantes (le tourisme, les services et les revenus en particulier), la France monte à 57% de tous nos échanges internationaux.
Derrière la puissance tutélaire suivent logiquement les trois grandes puissances économiques mondiales : l'Europe, les États-Unis et la Chine. Signe que notre intégration régionale est faible, aucun grand pays du Pacifique ne représente plus d'un dixième de nos échanges, avec la Nouvelle-Zélande, le Japon, l'Australie et la Corée du Sud en tête.