Bruxelles, Belgique | AFP | lundi 09/09/2024 - L'Union européenne a assuré lundi que les Occidentaux disposaient d'"informations crédibles" sur des livraisons de missiles balistiques iraniens à la Russie, accusation que Moscou n'a pas rejetée, contrairement à Téhéran.
"Nous examinons la question avec les Etats membres, et si elle était confirmée, cette livraison représenterait une escalade matérielle importante dans le soutien de l'Iran à la guerre d'agression illégale de la Russie contre l'Ukraine", a déclaré Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l'UE.
Selon le Wall Street Journal, les Etats-Unis ont informé leurs alliés européens de la livraison de missiles à courte portée iraniens à la Russie au moment où celle-ci redouble d'attaques contre les villes et les infrastructures ukrainiennes.
"La position unanime des dirigeants européens a toujours été claire. L'Union européenne répondra rapidement et en coordination avec ses partenaires internationaux, y compris en prenant de nouvelles et significatives mesures restrictives à l'encontre de l'Iran", a ajouté ce porte-parole.
L'Otan a de son côté mis en garde contre le risque d'"escalade substantielle", si ces livraisons étaient confirmées.
"Nous sommes au courant de ces informations. Comme l'ont déjà dit les alliés, tout transfert de missiles balistiques et de technologie associée de l'Iran vers la Russie représenterait une escalade substantielle"", a déclaré un porte-parole de l'Alliance atlantique.
Le Kremlin n'a pas démenti que l'Iran lui livrait de tels missiles, relevant que la Russie développait comme elle l'entendait ses relations avec Téhéran notamment dans les domaines "les plus sensibles".
"Ce type d'informations ne sont pas toujours vraies", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans démentir ces accusations lors d'un briefing avec la presse.
"L'Iran est un partenaire important, nous développons nos relations économico-commerciales, notre coopération, notre dialogue dans tous les domaines possibles, y compris les plus sensibles et nous continuerons le faire", a-t-il ajouté.
- L'Iran dément -
Téhéran, de son côté, a assuré ne pas livrer d'armes à Moscou.
"Nous rejetons catégoriquement les affirmations selon lesquelles l'Iran aurait joué un rôle dans l'exportation d'armes vers l'une des parties en conflit", a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors de sa conférence hebdomadaire.
La Russie qui depuis plus de deux ans et demi fait la guerre à l'Ukraine, bombardant ses villes et revendiquant l'annexion d'une large partie de son territoire, a démultiplié sa production militaire et se fournirait aussi auprès de son voisin nord-coréen.
Les Occidentaux arment, eux, l'Ukraine mais lui interdisent d'utiliser les missiles livrés pour frapper le territoire russe, chose que Kiev réclame de longue date, les lanceurs et avions la bombardant étant basés généralement en Russie et non sur le territoire ukrainien.
Les Etats-Unis et les alliés européens de l'Ukraine ont averti à plusieurs reprises par le passé l'Iran que des livraisons de missiles entraîneraient des conséquences sérieuses, alors que Téhéran est déjà sous le coup de nombreuses sanctions occidentales.
- Nouvelle conquête russe -
Washington a ainsi souligné mi-août que l'Iran devait s'attendre à d'importantes conséquences s'il décidait de fournir des missiles à la Russie.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également évoqué de nouvelles sanctions dans le cas de livraisons de missiles à la Russie.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont déjà imposé des sanctions à des fabricants de drones iraniens, dont les produits ont été fournis à la Russie.
L'Ukraine, qui fait face à une offensive russe dans l'est du pays, est visé quotidiennement par des drones de type "Shahed", développés par l'Iran.
Les forces de Moscou ne cessent en particulier de grignoter du terrain en direction du noeud ferroviaire et routier de Pokrovsk. L'armée russe a revendiqué lundi la conquête d'un nouveau village dans cette zone, Memryk.
Kiev a lancé une offensive terrestre en territoire russe, dans la région de Koursk, y prenant le contrôle de plus de 1.000 km2, afin de tenter de forcer Moscou a redéployer des troupes combattant dans l'est ukrainien, sans succès jusqu'ici.
"Nous examinons la question avec les Etats membres, et si elle était confirmée, cette livraison représenterait une escalade matérielle importante dans le soutien de l'Iran à la guerre d'agression illégale de la Russie contre l'Ukraine", a déclaré Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l'UE.
Selon le Wall Street Journal, les Etats-Unis ont informé leurs alliés européens de la livraison de missiles à courte portée iraniens à la Russie au moment où celle-ci redouble d'attaques contre les villes et les infrastructures ukrainiennes.
"La position unanime des dirigeants européens a toujours été claire. L'Union européenne répondra rapidement et en coordination avec ses partenaires internationaux, y compris en prenant de nouvelles et significatives mesures restrictives à l'encontre de l'Iran", a ajouté ce porte-parole.
L'Otan a de son côté mis en garde contre le risque d'"escalade substantielle", si ces livraisons étaient confirmées.
"Nous sommes au courant de ces informations. Comme l'ont déjà dit les alliés, tout transfert de missiles balistiques et de technologie associée de l'Iran vers la Russie représenterait une escalade substantielle"", a déclaré un porte-parole de l'Alliance atlantique.
Le Kremlin n'a pas démenti que l'Iran lui livrait de tels missiles, relevant que la Russie développait comme elle l'entendait ses relations avec Téhéran notamment dans les domaines "les plus sensibles".
"Ce type d'informations ne sont pas toujours vraies", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans démentir ces accusations lors d'un briefing avec la presse.
"L'Iran est un partenaire important, nous développons nos relations économico-commerciales, notre coopération, notre dialogue dans tous les domaines possibles, y compris les plus sensibles et nous continuerons le faire", a-t-il ajouté.
- L'Iran dément -
Téhéran, de son côté, a assuré ne pas livrer d'armes à Moscou.
"Nous rejetons catégoriquement les affirmations selon lesquelles l'Iran aurait joué un rôle dans l'exportation d'armes vers l'une des parties en conflit", a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors de sa conférence hebdomadaire.
La Russie qui depuis plus de deux ans et demi fait la guerre à l'Ukraine, bombardant ses villes et revendiquant l'annexion d'une large partie de son territoire, a démultiplié sa production militaire et se fournirait aussi auprès de son voisin nord-coréen.
Les Occidentaux arment, eux, l'Ukraine mais lui interdisent d'utiliser les missiles livrés pour frapper le territoire russe, chose que Kiev réclame de longue date, les lanceurs et avions la bombardant étant basés généralement en Russie et non sur le territoire ukrainien.
Les Etats-Unis et les alliés européens de l'Ukraine ont averti à plusieurs reprises par le passé l'Iran que des livraisons de missiles entraîneraient des conséquences sérieuses, alors que Téhéran est déjà sous le coup de nombreuses sanctions occidentales.
- Nouvelle conquête russe -
Washington a ainsi souligné mi-août que l'Iran devait s'attendre à d'importantes conséquences s'il décidait de fournir des missiles à la Russie.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également évoqué de nouvelles sanctions dans le cas de livraisons de missiles à la Russie.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont déjà imposé des sanctions à des fabricants de drones iraniens, dont les produits ont été fournis à la Russie.
L'Ukraine, qui fait face à une offensive russe dans l'est du pays, est visé quotidiennement par des drones de type "Shahed", développés par l'Iran.
Les forces de Moscou ne cessent en particulier de grignoter du terrain en direction du noeud ferroviaire et routier de Pokrovsk. L'armée russe a revendiqué lundi la conquête d'un nouveau village dans cette zone, Memryk.
Kiev a lancé une offensive terrestre en territoire russe, dans la région de Koursk, y prenant le contrôle de plus de 1.000 km2, afin de tenter de forcer Moscou a redéployer des troupes combattant dans l'est ukrainien, sans succès jusqu'ici.