On aurait presque envie de commander un steak-frites mais ce n'est pas un food-truck. Rapprocher l'administration et les services publics de la population, c'est l'idée de ce bus de l'OPH inauguré ce lundi après-midi. crédit photo SD
Tahiti, le 21 août 2023 - Après la Caisse de prévoyance sociale (CPS), l'Office Polynésien de l'habitat (OPH) dispose désormais lui aussi d'une antenne mobile pour proposer ses services aux usagers de l'Office. Le truck qui va parcourir les quartiers de Tahiti et peut-être de Moorea, a été inauguré ce lundi après-midi sur les hauteurs de la Mission. Il commence en principe ses tournées dès septembre.
On aurait presque envie de commander un steak-frites mais ce n'est pas un food-truck. Rapprocher l'administration et les services publics de la population, c'est l'idée de ce bus de l'OPH inauguré ce lundi après-midi. Les ministres Chantal Minarii Galenon et Tevaiti Pomare, le député Tamatai Legayic, des élus municipaux de Papeete, le directeur de l'OPH, Moana Blanchard, et ses équipes s'étaient donné rendez-vous dans le lotissement Les Hauts de Vallons à la Mission qui compte 82 logements. Ce bus qui a coûté 10 millions de francs, entre l’achat du véhicule lui-même et son aménagement en antenne de l’OPH, est un projet initié il y a un an. Il s'inspire de ce que fait déjà la CPS avec son bus “Te Hono”, ou la CCISM et son bus de la création d'entreprises et de l'emploi.
À terme, toutes ces antennes mobiles pourraient se déplacer en même temps dans un même lieu pour être plus efficace et rassembler davantage de monde. C'est en tout cas le vœu formulé par l'OPH, comme nous l'a expliqué Mickaël Guichard, directeur des ressources et de l'innovation à l'OPH : “On va essayer de faire des choses en commun, comme des petits forums, sur des zones dédiées avec un calendrier préparé bien en amont pour qu'on puisse communiquer sur nos réseaux sociaux et dans la presse”, a-t-il précisé. Cela démarrera le mois prochain, “si tout va bien", à raison de deux demi-journées par lotissement et par semaine, et le samedi pour toucher les gens qui travaillent. Trois agents de l'OPH iront ainsi à la rencontre des habitants de la centaine de lotissements que gère l’établissement public sur Tahiti.
Ce mini OPH mobile va donc se déplacer dans les lotissements de l'Office évidemment, mais aussi dans les communes de Tahiti, et peut-être de Moorea à terme. Cela permettra aux gens de ne pas avoir à se déplacer pour faire leurs démarches administratives, mais aussi pour aborder les difficultés qu'ils peuvent rencontrer au quotidien dans leur lotissement. “Ce sera aussi bien pour des problèmes techniques ou des soucis de voisinage, ou des recouvrements de loyers, mais aussi sur des demandes d'aide de fare ou de bons d'achat en matériaux”, a expliqué Mickaël Guichard.
Une population contente mais sceptique
Du côté des habitants des Hauts de Vallons, on salue l'initiative mais on reste sceptique. D'autant qu'on y a l'impression que l'on ne s'intéresse à eux que pendant les campagnes électorales. “Ils viennent tous nous voir pour avoir nos voix mais après, il n'y a plus personne”, nous confie un locataire qui met les politiques de tous bords dans le même panier.
“Oui c'est bien si ça peut éviter aux gens de se déplacer”, temporise un autre, soulignant quand même que son quartier ne s'est pas amélioré depuis de nombreuses années. “Mais bon, on attend de voir... ça fait 16 ans que j'ai des problèmes...mon grillage... on a arraché mes arbres fruitiers. J'ai même été menacée de mort et j'en ai parlé à l'OPH. Je suis allé déposer plainte à la DSP mais ça n'a rien changé”, déplore sa voisine. “Nous ce qu'on aimerait, c'est avoir un loyer fixe, comme dans les Hauts de Tira”, ajoute un jeune homme à ses côtés, qui nous explique que son loyer varie en fonction du nombre de personnes qui travaillent dans le logement. Un casse-tête.
Cette inauguration a également été l'occasion de remettre les clés de la maison de quartier à l'association les Hauts de Vallons présidée par Boniface Tehei et qui s'occupe de 82 logements. Il veut notamment l'ouvrir les mercredis et vendredis après midi aux jeunes du lotissement pour faire leurs devoirs ou jouer aux échecs, car “beaucoup aiment ça, mais ils jouent dans les escaliers”.
On aurait presque envie de commander un steak-frites mais ce n'est pas un food-truck. Rapprocher l'administration et les services publics de la population, c'est l'idée de ce bus de l'OPH inauguré ce lundi après-midi. Les ministres Chantal Minarii Galenon et Tevaiti Pomare, le député Tamatai Legayic, des élus municipaux de Papeete, le directeur de l'OPH, Moana Blanchard, et ses équipes s'étaient donné rendez-vous dans le lotissement Les Hauts de Vallons à la Mission qui compte 82 logements. Ce bus qui a coûté 10 millions de francs, entre l’achat du véhicule lui-même et son aménagement en antenne de l’OPH, est un projet initié il y a un an. Il s'inspire de ce que fait déjà la CPS avec son bus “Te Hono”, ou la CCISM et son bus de la création d'entreprises et de l'emploi.
À terme, toutes ces antennes mobiles pourraient se déplacer en même temps dans un même lieu pour être plus efficace et rassembler davantage de monde. C'est en tout cas le vœu formulé par l'OPH, comme nous l'a expliqué Mickaël Guichard, directeur des ressources et de l'innovation à l'OPH : “On va essayer de faire des choses en commun, comme des petits forums, sur des zones dédiées avec un calendrier préparé bien en amont pour qu'on puisse communiquer sur nos réseaux sociaux et dans la presse”, a-t-il précisé. Cela démarrera le mois prochain, “si tout va bien", à raison de deux demi-journées par lotissement et par semaine, et le samedi pour toucher les gens qui travaillent. Trois agents de l'OPH iront ainsi à la rencontre des habitants de la centaine de lotissements que gère l’établissement public sur Tahiti.
Ce mini OPH mobile va donc se déplacer dans les lotissements de l'Office évidemment, mais aussi dans les communes de Tahiti, et peut-être de Moorea à terme. Cela permettra aux gens de ne pas avoir à se déplacer pour faire leurs démarches administratives, mais aussi pour aborder les difficultés qu'ils peuvent rencontrer au quotidien dans leur lotissement. “Ce sera aussi bien pour des problèmes techniques ou des soucis de voisinage, ou des recouvrements de loyers, mais aussi sur des demandes d'aide de fare ou de bons d'achat en matériaux”, a expliqué Mickaël Guichard.
Une population contente mais sceptique
Du côté des habitants des Hauts de Vallons, on salue l'initiative mais on reste sceptique. D'autant qu'on y a l'impression que l'on ne s'intéresse à eux que pendant les campagnes électorales. “Ils viennent tous nous voir pour avoir nos voix mais après, il n'y a plus personne”, nous confie un locataire qui met les politiques de tous bords dans le même panier.
“Oui c'est bien si ça peut éviter aux gens de se déplacer”, temporise un autre, soulignant quand même que son quartier ne s'est pas amélioré depuis de nombreuses années. “Mais bon, on attend de voir... ça fait 16 ans que j'ai des problèmes...mon grillage... on a arraché mes arbres fruitiers. J'ai même été menacée de mort et j'en ai parlé à l'OPH. Je suis allé déposer plainte à la DSP mais ça n'a rien changé”, déplore sa voisine. “Nous ce qu'on aimerait, c'est avoir un loyer fixe, comme dans les Hauts de Tira”, ajoute un jeune homme à ses côtés, qui nous explique que son loyer varie en fonction du nombre de personnes qui travaillent dans le logement. Un casse-tête.
Cette inauguration a également été l'occasion de remettre les clés de la maison de quartier à l'association les Hauts de Vallons présidée par Boniface Tehei et qui s'occupe de 82 logements. Il veut notamment l'ouvrir les mercredis et vendredis après midi aux jeunes du lotissement pour faire leurs devoirs ou jouer aux échecs, car “beaucoup aiment ça, mais ils jouent dans les escaliers”.