PAPEETE, le 19 décembre 2018 - La délégation des Tuamotu-Gambier est la plus grande, avec plus de 200 athlètes présents pour ces Jeux de Polynésie. Actuellement 2e au classement général provisoire, les pa'umotu gèrent bien leur jeu. Le représentant de la délégation, Robert Anania, nous en dit plus.
Comment s'est tenue la préparation pour cette finale Tahiti Nui ?
"La préparation de nos équipes n’a pas été évidente, surtout avec l’éloignement de nos atolls. Pour moi, on ne s’est pas bien préparé pour ces jeux, parce que nous n’étions pas sûrs que ces jeux allaient vraiment se tenir et on ne sentait pas vraiment l’enthousiasme autour de ces jeux et ils n’ont pas été inscrits dans le calendrier des grands événements sportifs de l’année. Aujourd’hui, les jeux de Polynésie sont une plateforme importante pour les jeunes polynésiens et il faut que les prochains jeux soient mieux préparés."
Donc la distance entre les atolls a réellement handicapé vos équipes ?
"Au départ, nous n’avions pas de représentant. Donc, on ne savait pas qui allait coacher la délégation de Tuamotu-Gambier. Les délégués ont été nommés, il y a un mois voire deux mois pour certains. Pour ma part, c’est le maire de Hao qui m’a choisi. Je suis de Rangiroa et là-bas, je me charge des sportifs et de leur préparation. Donc, le maire de Hao m’a confié cette tâche. Mais notre grand souci a été la connexion internet et de téléphone portable, parce que nous avons eu beaucoup de bugs, alors qu’il fallait que je joigne tout le monde. Et pour joindre l’ensemble des atolls, il a fallu que je vienne d’abord à Tahiti. Mon rôle est de rassembler tout le monde."
Justement, on voit que les Gambier ne sont pas là. Pourquoi ?
"Ils n’ont pas pu participer aux jeux, alors que nous avons quand même de bons éléments sur place. Après, je ne pense pas que les Gambier soient déçus, parce qu’il n’y a pas eu de jeux sur place, contrairement à Rapa, où il y a des champions dans certaines disciplines. Mais notre souhait est que les Gambier participent aux prochains jeux, à Hao, en 2020, pour que tout le monde soit dans le même engouement. Les jeux des Tuamotu sont assez importants et onéreux, parce qu’il faut déplacer plusieurs délégations sur un même atoll."
Est-ce que la chaleur sur Tahiti ne plombe pas trop le moral de vos équipes ?
"Ça va, nous sommes habitués. Chez nous, il fait encore plus chaud qu’à Tahiti. Maintenant, il y a quand même un problème à soulever sur l’approvisionnement en eau. Beaucoup de personnes s’approvisionnent par eux-mêmes et ça pénalise tous les athlètes."
Parlons à présent des délégations tahitiennes, où on remarque que ce sont plutôt des jeunes de 16 à 19 ans qui affrontent les délégations des archipels, souvent composées d'adultes. Quel est votre point de vue par rapport à cela ?
"Pour moi, il y a vraiment un souci dans la représentation. La délégation tahitienne doit avoir des responsables pour se distinguer des fédérations. Aujourd’hui, on voit que la fédération porte la délégation tahitienne et quand il y a des réunions, c’est difficile pour celui qui va gérer la compétition de faire la différence. Charles Villierme aurait dû nommer des responsables pour chaque discipline, pour que sa délégation se détache des fédérations. Il aurait dû s’organiser, comme cela a été le cas dans les archipels."
Dans toutes les disciplines, on voit que les sélections tahitiennes ne sont composées que de jeunes. Cela ne vous dérange pas ?
"Au niveau des disciplines, il y a des spécificités. Si on prend, par exemple, les tū’aro mā’ohi, et que l’on met un jeune contre un aguerri des archipels, ce n’est pas équitable. Il faudrait mesurer les cas. En handbal, c’est un sport de contact. Donc, il vaut mieux ne pas mettre trop d’écart d’âge entre les athlètes de Tahiti et des archipels, parce que les jeunes n’ont pas les mêmes conditions physiques que les adultes. Ils ont la technique, mais s’il y a des chocs physiques, cela pourra leur porter préjudice."
Comment se passe votre séjour à Tahiti ?
"Nous sommes arrivés le 13 décembre et nous sommes composés de 276 athlètes et officiels. Pour certains athlètes, c’est la première fois qu’ils viennent à Tahiti. En plus, nous sommes en plein dans la période de fête. Si tout le monde est venu pour le sport, certains profitent aussi de leur présence sur Tahiti pour faire des achats de Noël. Au niveau de l’accueil, ça va."
Aux Tuamotu, vous êtes entourés de verdure, ce qui n'est pas le cas de Tahiti. Est-ce que vous avez des athlètes qui se plaignent de maux de tête, dus à la pollution ?
"Il y a quelques-uns qui ne sont pas habitués. Ils voient les montagnes qu’à la télé et quand ils sont arrivés à Faa’a, ils ont regardé la montagne, en premier. En termes de chaleur, c’est vrai que c’est éprouvant dans certaines salles. "
À l'heure où nous parlons, les Tuamotu sont à la 2e place du classement général provisoire. Quel est votre petit secret pour tenir jusqu'au bout ?
"Comme tout le monde, nous sommes venus à ces jeux pour représenter au mieux nos archipels. Et pour notre part, nous avons donné comme consigne de chercher le moins possible les problèmes et de ramener au moins une médaille, peu importe laquelle. Là, certains sont revenus avec l’or. Ce sera la fête à notre retour (rires)."
Les pa’umotu sont fair-play en général ?
"Je pense que c’est l’une des délégations les plus fair-play, malgré les petits soucis que nous rencontrons."
Vous réunissez votre délégation tous les jours pour faire le point ?
"Lorsqu’il y a un problème dans un secteur, j’interviens tout de suite, je n’attends pas et je ne vais pas embêter les autres alors qu’ils ne sont pas concernés. À notre arrivée, j’ai réuni tous mes responsables pour que les règles soient unanimes pour tous."
Quel serait votre message ?
"J’aimerais remercier les familles d’avoir permis à nos jeunes de participer à ces jeux. Cela leur a permis de venir à Tahiti et de les préparer pour les prochains jeux de 2020, et cette expérience va véhiculer une certaine qualité de vie, et les jeunes qui auront vécu cela pourront partager leur expérience avec d’autres jeunes pa’umotu."
Comment s'est tenue la préparation pour cette finale Tahiti Nui ?
"La préparation de nos équipes n’a pas été évidente, surtout avec l’éloignement de nos atolls. Pour moi, on ne s’est pas bien préparé pour ces jeux, parce que nous n’étions pas sûrs que ces jeux allaient vraiment se tenir et on ne sentait pas vraiment l’enthousiasme autour de ces jeux et ils n’ont pas été inscrits dans le calendrier des grands événements sportifs de l’année. Aujourd’hui, les jeux de Polynésie sont une plateforme importante pour les jeunes polynésiens et il faut que les prochains jeux soient mieux préparés."
Donc la distance entre les atolls a réellement handicapé vos équipes ?
"Au départ, nous n’avions pas de représentant. Donc, on ne savait pas qui allait coacher la délégation de Tuamotu-Gambier. Les délégués ont été nommés, il y a un mois voire deux mois pour certains. Pour ma part, c’est le maire de Hao qui m’a choisi. Je suis de Rangiroa et là-bas, je me charge des sportifs et de leur préparation. Donc, le maire de Hao m’a confié cette tâche. Mais notre grand souci a été la connexion internet et de téléphone portable, parce que nous avons eu beaucoup de bugs, alors qu’il fallait que je joigne tout le monde. Et pour joindre l’ensemble des atolls, il a fallu que je vienne d’abord à Tahiti. Mon rôle est de rassembler tout le monde."
Justement, on voit que les Gambier ne sont pas là. Pourquoi ?
"Ils n’ont pas pu participer aux jeux, alors que nous avons quand même de bons éléments sur place. Après, je ne pense pas que les Gambier soient déçus, parce qu’il n’y a pas eu de jeux sur place, contrairement à Rapa, où il y a des champions dans certaines disciplines. Mais notre souhait est que les Gambier participent aux prochains jeux, à Hao, en 2020, pour que tout le monde soit dans le même engouement. Les jeux des Tuamotu sont assez importants et onéreux, parce qu’il faut déplacer plusieurs délégations sur un même atoll."
Est-ce que la chaleur sur Tahiti ne plombe pas trop le moral de vos équipes ?
"Ça va, nous sommes habitués. Chez nous, il fait encore plus chaud qu’à Tahiti. Maintenant, il y a quand même un problème à soulever sur l’approvisionnement en eau. Beaucoup de personnes s’approvisionnent par eux-mêmes et ça pénalise tous les athlètes."
Parlons à présent des délégations tahitiennes, où on remarque que ce sont plutôt des jeunes de 16 à 19 ans qui affrontent les délégations des archipels, souvent composées d'adultes. Quel est votre point de vue par rapport à cela ?
"Pour moi, il y a vraiment un souci dans la représentation. La délégation tahitienne doit avoir des responsables pour se distinguer des fédérations. Aujourd’hui, on voit que la fédération porte la délégation tahitienne et quand il y a des réunions, c’est difficile pour celui qui va gérer la compétition de faire la différence. Charles Villierme aurait dû nommer des responsables pour chaque discipline, pour que sa délégation se détache des fédérations. Il aurait dû s’organiser, comme cela a été le cas dans les archipels."
Dans toutes les disciplines, on voit que les sélections tahitiennes ne sont composées que de jeunes. Cela ne vous dérange pas ?
"Au niveau des disciplines, il y a des spécificités. Si on prend, par exemple, les tū’aro mā’ohi, et que l’on met un jeune contre un aguerri des archipels, ce n’est pas équitable. Il faudrait mesurer les cas. En handbal, c’est un sport de contact. Donc, il vaut mieux ne pas mettre trop d’écart d’âge entre les athlètes de Tahiti et des archipels, parce que les jeunes n’ont pas les mêmes conditions physiques que les adultes. Ils ont la technique, mais s’il y a des chocs physiques, cela pourra leur porter préjudice."
Comment se passe votre séjour à Tahiti ?
"Nous sommes arrivés le 13 décembre et nous sommes composés de 276 athlètes et officiels. Pour certains athlètes, c’est la première fois qu’ils viennent à Tahiti. En plus, nous sommes en plein dans la période de fête. Si tout le monde est venu pour le sport, certains profitent aussi de leur présence sur Tahiti pour faire des achats de Noël. Au niveau de l’accueil, ça va."
Aux Tuamotu, vous êtes entourés de verdure, ce qui n'est pas le cas de Tahiti. Est-ce que vous avez des athlètes qui se plaignent de maux de tête, dus à la pollution ?
"Il y a quelques-uns qui ne sont pas habitués. Ils voient les montagnes qu’à la télé et quand ils sont arrivés à Faa’a, ils ont regardé la montagne, en premier. En termes de chaleur, c’est vrai que c’est éprouvant dans certaines salles. "
À l'heure où nous parlons, les Tuamotu sont à la 2e place du classement général provisoire. Quel est votre petit secret pour tenir jusqu'au bout ?
"Comme tout le monde, nous sommes venus à ces jeux pour représenter au mieux nos archipels. Et pour notre part, nous avons donné comme consigne de chercher le moins possible les problèmes et de ramener au moins une médaille, peu importe laquelle. Là, certains sont revenus avec l’or. Ce sera la fête à notre retour (rires)."
Les pa’umotu sont fair-play en général ?
"Je pense que c’est l’une des délégations les plus fair-play, malgré les petits soucis que nous rencontrons."
Vous réunissez votre délégation tous les jours pour faire le point ?
"Lorsqu’il y a un problème dans un secteur, j’interviens tout de suite, je n’attends pas et je ne vais pas embêter les autres alors qu’ils ne sont pas concernés. À notre arrivée, j’ai réuni tous mes responsables pour que les règles soient unanimes pour tous."
Quel serait votre message ?
"J’aimerais remercier les familles d’avoir permis à nos jeunes de participer à ces jeux. Cela leur a permis de venir à Tahiti et de les préparer pour les prochains jeux de 2020, et cette expérience va véhiculer une certaine qualité de vie, et les jeunes qui auront vécu cela pourront partager leur expérience avec d’autres jeunes pa’umotu."