Les internes ont investi les lieux mercredi après-midi
PIRAE, le 11/08/2016 - Les pré-rentrées dans les établissements du second degré ont démarré mercredi. Les internats ont également repris du service. Au lycée du Taaone, on compte 362 internes pour cette nouvelle année scolaire. Des lycéens qui ont investi les lieux mercredi après-midi. Le proviseur a rappelé les règles au sein de son internat. Des règles qui seront difficiles, au début, à respecter pour certains lycéens.
Pour cette nouvelle année scolaire 2016/2017, on compte 362 internes au lycée du Taaone. Des étudiants venant pour la plus grande partie des archipels éloignés. Pour accueillir ces lycéens, le proviseur accompagné des conseillers d'éducation et de l'ensemble des maîtres d'internat, a fait son discours de bienvenu aux internes et à leurs parents.
Rappelant ainsi la chance que ces élèves ont d'être à l'internat. "Beaucoup aimeraient être à votre place, mais les places sont limitées. Donc si les règles ne sont pas respectées, vous risquez d'être expulsés".
Le ton est donné et le proviseur compte bien faire respecter les règles de vie. "Respecter les horaires, travailler parce que c'est quand même l'objectif principal de l'hébergement à l'internat. On a des conditions de travail, aller en cours tous les jours, c'est le plus important. Faire les études du soir et respecter les règles de vie, d'hygiène… Ne pas céder à la tentation des petites choses interdites, comme l'alcool, bagarres", explique Jimmy Legros, proviseur du lycée du Taaone.
Les sorties seront règlementées. "On a essayé d'organiser au mieux l'espace, le temps de travail pour que les parents s'y retrouvent, et pour que les élèves aient des moments d'amusements, des pauses et des moments de sorties pour ceux qui le souhaitent. Mais qu'on respecte vraiment les dispositions de sorties parce que sinon après, c'est le va-et-vient. Et dans un internat de lycée, il vaut mieux que les choses soient bien cadrées", poursuit-il.
Jimmy Legros est également revenu sur la consommation de stupéfiants et d'alcool. "C'est interdit au lycée et pour cela nous avons besoin du soutien des parents et des correspondants".
Pour ces étudiants qui viennent des archipels éloignés, le rôle d'un correspondant est primordial. D'ailleurs, le proviseur a insisté sur ce point. "On fait le maximum pour ne pas déranger les correspondants, mais quand on les appelle, ça veut dire que c'est grave. Un exemple, quand ce sont des choses un peu grave, on les prend en charge et on les emmène à l'hôpital, qui est juste en face donc c'est plus pratique pour nous. Et là, ce sont les correspondants qui prennent le relai." Et de poursuivre, "après on a aussi le médecin scolaire qui vient deux fois par semaine, pour faire des consultations. Il y a un parent qui a interrogé l'infirmière sur les soins pour les élèves qui ont des médicaments ou des traitements. Ça on le fait aussi avec les internes."
Autre sujet qui intéressait les parents, le fonds social mis à leur disposition, en cas de difficulté. Jimmy Legros leur a rappelé de l'utilité de ces fonds. "Quand ils ont des difficultés financières, on est là pour les aider et pour les dépanner. On le fait quand il y a une facture qui est difficile à payer, pour acheter du matériel qui manque. On utilise quand les familles nous le demandent. C'est pour ça que j'ai insisté cette année, lors de mon discours de rentrée. J'ai demandé aux professeurs principaux d'informer les familles si elles avaient des difficultés financières, il y a un fonds d'aide que nous utilisons de manière extrêmement rapide et efficace."
Pour cette nouvelle année scolaire 2016/2017, on compte 362 internes au lycée du Taaone. Des étudiants venant pour la plus grande partie des archipels éloignés. Pour accueillir ces lycéens, le proviseur accompagné des conseillers d'éducation et de l'ensemble des maîtres d'internat, a fait son discours de bienvenu aux internes et à leurs parents.
Rappelant ainsi la chance que ces élèves ont d'être à l'internat. "Beaucoup aimeraient être à votre place, mais les places sont limitées. Donc si les règles ne sont pas respectées, vous risquez d'être expulsés".
Le ton est donné et le proviseur compte bien faire respecter les règles de vie. "Respecter les horaires, travailler parce que c'est quand même l'objectif principal de l'hébergement à l'internat. On a des conditions de travail, aller en cours tous les jours, c'est le plus important. Faire les études du soir et respecter les règles de vie, d'hygiène… Ne pas céder à la tentation des petites choses interdites, comme l'alcool, bagarres", explique Jimmy Legros, proviseur du lycée du Taaone.
Les sorties seront règlementées. "On a essayé d'organiser au mieux l'espace, le temps de travail pour que les parents s'y retrouvent, et pour que les élèves aient des moments d'amusements, des pauses et des moments de sorties pour ceux qui le souhaitent. Mais qu'on respecte vraiment les dispositions de sorties parce que sinon après, c'est le va-et-vient. Et dans un internat de lycée, il vaut mieux que les choses soient bien cadrées", poursuit-il.
Jimmy Legros est également revenu sur la consommation de stupéfiants et d'alcool. "C'est interdit au lycée et pour cela nous avons besoin du soutien des parents et des correspondants".
Pour ces étudiants qui viennent des archipels éloignés, le rôle d'un correspondant est primordial. D'ailleurs, le proviseur a insisté sur ce point. "On fait le maximum pour ne pas déranger les correspondants, mais quand on les appelle, ça veut dire que c'est grave. Un exemple, quand ce sont des choses un peu grave, on les prend en charge et on les emmène à l'hôpital, qui est juste en face donc c'est plus pratique pour nous. Et là, ce sont les correspondants qui prennent le relai." Et de poursuivre, "après on a aussi le médecin scolaire qui vient deux fois par semaine, pour faire des consultations. Il y a un parent qui a interrogé l'infirmière sur les soins pour les élèves qui ont des médicaments ou des traitements. Ça on le fait aussi avec les internes."
Autre sujet qui intéressait les parents, le fonds social mis à leur disposition, en cas de difficulté. Jimmy Legros leur a rappelé de l'utilité de ces fonds. "Quand ils ont des difficultés financières, on est là pour les aider et pour les dépanner. On le fait quand il y a une facture qui est difficile à payer, pour acheter du matériel qui manque. On utilise quand les familles nous le demandent. C'est pour ça que j'ai insisté cette année, lors de mon discours de rentrée. J'ai demandé aux professeurs principaux d'informer les familles si elles avaient des difficultés financières, il y a un fonds d'aide que nous utilisons de manière extrêmement rapide et efficace."
Cette année, on compte 362 internes au lycée du Taaone
Clémentine et Lyana, originaires de Nuku Hiva aux Marquises
Clémentine : "On nous a expliqué les règles à respecter à l'internat, ça ne va pas être évident à les respecter (rires), parce qu'il y a des choses qu'on ne veut pas faire mais qu'on devra faire. On n'est pas libre comme chez nous. Quand je suis arrivée à Tahiti, la première chose que j'ai remarqué c'est tout ce monde. En plus, il y a pleins de clochards."
Lyana : "À Tahiti, ce n'est pas le même niveau social. Ici c'est plus grand. Les jeunes, ce n'est pas pareil comme dans les îles. Chez nous, c'est plus calme, c'est tranquille. On est chez nous. Ça ne va pas être facile pour nous le dépaysement, après tout dépendra aussi. Si on s'adapte tant mieux. Après il faudra se faire des amis, connaitre un peu tout le monde. Bien connaitre Tahiti pour ne pas se perdre."
Marie Tamarii, maman de Clémentine
"Ce qui m'inquiète c'est vraiment le côté correspondant. On en a trouvé mais il y a toujours cette incertitude, c'est notre famille. Tu sais les jeunes d'aujourd'hui, ne sont pas comme ceux de notre époque. Chez les correspondants, quand on te dit, il faut rester là, eh bien tu dois écouter. Les jeunes d'aujourd'hui ont besoin de sortir aussi. Avant de venir, je lui ai dit qu'à Tahiti ce n'est pas comme chez nous. Aux Marquises, tu peux faire ce que tu veux, ici non. La vie n'est pas la même. Aux Marquises, il y a tout ce qu'il faut et ici il faut travailler pour avoir quelque chose."
Clémentine : "On nous a expliqué les règles à respecter à l'internat, ça ne va pas être évident à les respecter (rires), parce qu'il y a des choses qu'on ne veut pas faire mais qu'on devra faire. On n'est pas libre comme chez nous. Quand je suis arrivée à Tahiti, la première chose que j'ai remarqué c'est tout ce monde. En plus, il y a pleins de clochards."
Lyana : "À Tahiti, ce n'est pas le même niveau social. Ici c'est plus grand. Les jeunes, ce n'est pas pareil comme dans les îles. Chez nous, c'est plus calme, c'est tranquille. On est chez nous. Ça ne va pas être facile pour nous le dépaysement, après tout dépendra aussi. Si on s'adapte tant mieux. Après il faudra se faire des amis, connaitre un peu tout le monde. Bien connaitre Tahiti pour ne pas se perdre."
Marie Tamarii, maman de Clémentine
"Ce qui m'inquiète c'est vraiment le côté correspondant. On en a trouvé mais il y a toujours cette incertitude, c'est notre famille. Tu sais les jeunes d'aujourd'hui, ne sont pas comme ceux de notre époque. Chez les correspondants, quand on te dit, il faut rester là, eh bien tu dois écouter. Les jeunes d'aujourd'hui ont besoin de sortir aussi. Avant de venir, je lui ai dit qu'à Tahiti ce n'est pas comme chez nous. Aux Marquises, tu peux faire ce que tu veux, ici non. La vie n'est pas la même. Aux Marquises, il y a tout ce qu'il faut et ici il faut travailler pour avoir quelque chose."
Jean-Jacques, originaire de Hao
"La grande différence que j'ai remarqué ici à Tahiti, c'est le monde qu'il y a. Heureusement que j'ai de la famille ici, je vais pouvoir sortir tous les week-ends. Et à l'internet j'ai déjà des copains."
Hans, frère de Jean-Jacques
"On est passé aussi à l'internat pendant trois ans. Quand le proviseur a parlé des règles de vie, il parlait sûrement du respect d'autrui et de soi-même, parce qu'il y a plein d'élèves qui ne respectent pas cela. Il y en a qui volent, qui ne respectent pas les horaires, qui reviennent le mercredi après-midi bourrés ou drogués, et en plus je me suis fait volé mon téléphone. La vie à l'internat m'a vraiment marqué. J'ai dit à mon petit frère de mettre ses affaires en sécurité, qu'il ait un bon cadenas, de bonnes fréquentations surtout. Parce qu'il y a des élèves qui ne sont pas de bonnes fréquentations. Donc, il faut qu'il se cherche de bons amis qui ne se droguent pas, qui ne boivent pas et qui s'intéressent à l'école. Je pense qu'il suivra ce conseil surtout avec l'éducation qu'on a eu."
"La grande différence que j'ai remarqué ici à Tahiti, c'est le monde qu'il y a. Heureusement que j'ai de la famille ici, je vais pouvoir sortir tous les week-ends. Et à l'internet j'ai déjà des copains."
Hans, frère de Jean-Jacques
"On est passé aussi à l'internat pendant trois ans. Quand le proviseur a parlé des règles de vie, il parlait sûrement du respect d'autrui et de soi-même, parce qu'il y a plein d'élèves qui ne respectent pas cela. Il y en a qui volent, qui ne respectent pas les horaires, qui reviennent le mercredi après-midi bourrés ou drogués, et en plus je me suis fait volé mon téléphone. La vie à l'internat m'a vraiment marqué. J'ai dit à mon petit frère de mettre ses affaires en sécurité, qu'il ait un bon cadenas, de bonnes fréquentations surtout. Parce qu'il y a des élèves qui ne sont pas de bonnes fréquentations. Donc, il faut qu'il se cherche de bons amis qui ne se droguent pas, qui ne boivent pas et qui s'intéressent à l'école. Je pense qu'il suivra ce conseil surtout avec l'éducation qu'on a eu."
Priscilla, originaire de Takume
"C'est la première fois que je viens à Tahiti. Au début j'étais un peu perdue parce que ce n'est pas la même chose quand tu es aux Tuamotu. Il y a les bâtiments, beaucoup de voitures, du monde et le climat. Après mes études, je vais rester à Tahiti pour travailler et pendant les vacances, je vais rentrer chez moi aux Tuamotu."
Lucie, correspondante de Priscilla
Je vis ici. Je serai sa correspondante et je serai toujours là, si elle a besoin de moi.
"C'est la première fois que je viens à Tahiti. Au début j'étais un peu perdue parce que ce n'est pas la même chose quand tu es aux Tuamotu. Il y a les bâtiments, beaucoup de voitures, du monde et le climat. Après mes études, je vais rester à Tahiti pour travailler et pendant les vacances, je vais rentrer chez moi aux Tuamotu."
Lucie, correspondante de Priscilla
Je vis ici. Je serai sa correspondante et je serai toujours là, si elle a besoin de moi.
Tamatea Teaotea, 37 ans
Maître d'internat
"C'est un métier qui n'est pas du tout évident. C'est dur de concilier l'éloignement de l'élève et l'école, c'est vraiment difficile. Il faut bien faire attention à eux, parce que les parents nous confient leurs enfants. Il faut qu'à la fin de leurs études, ils aient leurs diplômes.
On est comme des membres de leur famille. On dort avec eux, on vit avec eux. Après on discute beaucoup, on devient assistant social, on est polyvalent dans notre métier. À la fin de l'année scolaire, il y a toujours ce pincement au cœur quand les terminales s'en vont, mais ils ne m'oublient pas. À chaque fois que je vais dans les îles, ils m'accueillent, comme je les ai accueillis."
Maître d'internat
"C'est un métier qui n'est pas du tout évident. C'est dur de concilier l'éloignement de l'élève et l'école, c'est vraiment difficile. Il faut bien faire attention à eux, parce que les parents nous confient leurs enfants. Il faut qu'à la fin de leurs études, ils aient leurs diplômes.
On est comme des membres de leur famille. On dort avec eux, on vit avec eux. Après on discute beaucoup, on devient assistant social, on est polyvalent dans notre métier. À la fin de l'année scolaire, il y a toujours ce pincement au cœur quand les terminales s'en vont, mais ils ne m'oublient pas. À chaque fois que je vais dans les îles, ils m'accueillent, comme je les ai accueillis."
La Team Rurutu est venue en force