Tahiti, le 9 décembre 2024 - Deux hommes étaient jugés lundi pour un vol commis dans une station-service. Arrivés par la mer, ils ont récupéré la recette de l’établissement pourtant à l’abri dans un coffre décrit comme “peu ingénieux”. Une partie de la recette a été rendue, l’autre a disparu en dépenses diverses. Le mobile, lui, reste incertain.
Il était prémédité. Le vol commis dans une station-service de la côte ouest avait été annoncé par son auteur, un ancien employé de ladite station. Selon la gendarmerie qui a mené l’enquête, une lettre manuscrite adressée à sa compagne avait même été rédigée, immortalisant l’intention. “La situation ne peut plus durer, je vais faire quelque chose, il ne faut pas s’inquiéter.” Le prévenu est passé à l’acte le 1er décembre, à la tombée de la nuit.
Pour commettre son méfait, il a utilisé une embarcation. Il a rencontré un homme qu’il a sollicité avec insistance. “Il m’a dit qu’il cherchait une pirogue, mais je ne savais pas pourquoi, ni où il voulait aller. J’ai fini par accepter. En écoutant son histoire, j’ai eu pitié.” Le duo ainsi constitué a pris la mer et longé la côte jusqu’à destination. Le premier donnant les indications au second resté à la manœuvre, ce dernier étant aussi resté dans la pirogue le temps du vol.
À terre, dans la station, l’opération n’a duré qu’une dizaine de minutes. “Ce qui est intéressant avec cette affaire, c’est qu’une vidéo surveillance horodatée a tout suivi”, a révélé le juge. L’homme, portant un linge sur la tête et un casque pour masquer son identité, a sillonné les rayons, s’est approché de la remise, est entré, puis a récupéré la sacoche garnie de la recette du week-end placée au fond d’un coffre à l’aide d’une ligne de pêche et d’un crochet. Il a glissé la sacoche et ses 2,2 millions de francs au fond de son sac et a rejoint son complice. Ensemble, ils ont fait chemin inverse, rendu l’embarcation et partagé le butin avant de rentrer à la maison.
“Je savais qu’on viendrait reprendre l’argent”
“En rentrant, quand j’ai ouvert le sac et trouvé 800 000 francs, j’ai compris que c’était louche”, affirme le pilote de la pirogue qui dit avoir commencé à douter en trajet. “Je savais qu’on viendrait reprendre l’argent, je n’y ai pas touché.” L’auteur, lui, a payé des dettes, une pension, fait des courses pour son bébé, donné à une personne sans abri… Coût total des frais : 578 351 francs. Lorsqu’il a été interpellé, il n’a donc rendu qu’une partie de la somme totale. Dans l’histoire, dont les faits sont établis et reconnus, juge et procureur sont restés dubitatifs sur le mobile du méfait, évoquant un possible besoin d’argent pour payer de la drogue.
Le commanditaire a été condamné à un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation d’indemnisation. Il pourra continuer à travailler, son CDD venant d’être reconduit. Le pilote, qui espère entrer dans l’armée, a été condamné à huit mois de prison avec sursis simple. Ces condamnations ne seront pas inscrites aux casiers judiciaires. La partie civile, qui demandait le remboursement de la somme restante, soit 200 000 frais de frais d’avocat ainsi que 200 000 francs de préjudice moral, a été entendue, exception faite du préjudice moral.
Il était prémédité. Le vol commis dans une station-service de la côte ouest avait été annoncé par son auteur, un ancien employé de ladite station. Selon la gendarmerie qui a mené l’enquête, une lettre manuscrite adressée à sa compagne avait même été rédigée, immortalisant l’intention. “La situation ne peut plus durer, je vais faire quelque chose, il ne faut pas s’inquiéter.” Le prévenu est passé à l’acte le 1er décembre, à la tombée de la nuit.
Pour commettre son méfait, il a utilisé une embarcation. Il a rencontré un homme qu’il a sollicité avec insistance. “Il m’a dit qu’il cherchait une pirogue, mais je ne savais pas pourquoi, ni où il voulait aller. J’ai fini par accepter. En écoutant son histoire, j’ai eu pitié.” Le duo ainsi constitué a pris la mer et longé la côte jusqu’à destination. Le premier donnant les indications au second resté à la manœuvre, ce dernier étant aussi resté dans la pirogue le temps du vol.
À terre, dans la station, l’opération n’a duré qu’une dizaine de minutes. “Ce qui est intéressant avec cette affaire, c’est qu’une vidéo surveillance horodatée a tout suivi”, a révélé le juge. L’homme, portant un linge sur la tête et un casque pour masquer son identité, a sillonné les rayons, s’est approché de la remise, est entré, puis a récupéré la sacoche garnie de la recette du week-end placée au fond d’un coffre à l’aide d’une ligne de pêche et d’un crochet. Il a glissé la sacoche et ses 2,2 millions de francs au fond de son sac et a rejoint son complice. Ensemble, ils ont fait chemin inverse, rendu l’embarcation et partagé le butin avant de rentrer à la maison.
“Je savais qu’on viendrait reprendre l’argent”
“En rentrant, quand j’ai ouvert le sac et trouvé 800 000 francs, j’ai compris que c’était louche”, affirme le pilote de la pirogue qui dit avoir commencé à douter en trajet. “Je savais qu’on viendrait reprendre l’argent, je n’y ai pas touché.” L’auteur, lui, a payé des dettes, une pension, fait des courses pour son bébé, donné à une personne sans abri… Coût total des frais : 578 351 francs. Lorsqu’il a été interpellé, il n’a donc rendu qu’une partie de la somme totale. Dans l’histoire, dont les faits sont établis et reconnus, juge et procureur sont restés dubitatifs sur le mobile du méfait, évoquant un possible besoin d’argent pour payer de la drogue.
Le commanditaire a été condamné à un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation d’indemnisation. Il pourra continuer à travailler, son CDD venant d’être reconduit. Le pilote, qui espère entrer dans l’armée, a été condamné à huit mois de prison avec sursis simple. Ces condamnations ne seront pas inscrites aux casiers judiciaires. La partie civile, qui demandait le remboursement de la somme restante, soit 200 000 frais de frais d’avocat ainsi que 200 000 francs de préjudice moral, a été entendue, exception faite du préjudice moral.