Paris, France | AFP | jeudi 06/07/2017 - Un objectif 2050 très ambitieux, de grands chantiers identifiés comme la fin des véhicules essence et diesel mais peu de mesures concrètes immédiates: le "plan climat" présenté jeudi par Nicolas Hulot esquisse la stratégie de la France pour respecter l'accord de Paris.
Dans un long discours, le ministre de la Transition écologique a expliqué être "fier" que la France soit à l'offensive pour défendre l'accord climat, en référence à la volonté affichée par Emmanuel Macron depuis la défection américaine.
"Ce plan n'est pas une fin en soi, c'est un programme qui va se structurer au fil de ces cinq ans (...), une colonne vertébrale", a-t-il expliqué comme pour anticiper les critiques des ONG qui ont accueilli ce plan avec tiédeur.
Le ministre a réaffirmé l'objectif, annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe, de faire de la France un pays "neutre" en carbone à l'horizon 2050.
Cela signifie qu'il faudra capturer, avec les sols et les forêts, autant de gaz à effet de serre que ceux qui seront encore émis par les transports, le bâtiment ou l'industrie.
Ce nouvel objectif est plus ambitieux que celui qui prévalait jusqu'ici: diviser par quatre les émissions entre 1990 et 2050, avec une baisse de 40% en 2030.
Dans le domaine du logement, 2e secteur émetteur de gaz à effet de serre, M. Hulot a dit vouloir "faire disparaître" dans un délai de dix ans "les passoires thermiques", ces sept millions de bâtiments (maisons, immeubles, bâtiments publics) très mal isolés et énergivores.
Il a annoncé que 4 des 50 milliards d'euros du plan d'investissement annoncé par M. Philippe iraient à la rénovation thermique des logements. Aux ménages modestes - propriétaires ou locataires - occupant ces "passoires", des audits seront proposés dès 2018.
Dans les transports, 1er secteur émetteur, il a annoncé des assises nationales de la mobilité et la fin de la commercialisation des véhicules essence ou diesel d'ici à 2040. Il a reconnu que cet objectif était "lourd" pour les constructeurs, mais a jugé que les conditions étaient désormais réunies pour lancer cette "révolution".
À court terme, les ménages modestes bénéficieront d'une prime pour se débarrasser des véhicules les plus polluants (diesel d'avant 1997 et essence d'avant 2001), mais le montant de cette aide reste à préciser.
De la même manière, "l'augmentation accélérée du prix du carbone" figurera dans le projet de loi de finances cet automne, tout comme "des mesures de compensation" pour les ménages (hausse du chèque énergie, remplacement des chaudières au fioul, etc.).
M. Hulot a aussi évoqué la fin des nouveaux permis d'exploitation d'hydrocarbures, une promesse du candidat Macron, reprise par M. Philippe.
Le ministre veut également mettre fin à l'importation de produits forestiers ou agricoles contribuant à la déforestation en Amazonie, en Asie du Sud-Sst et en Afrique.
Dans beaucoup de domaines, il s'est contenté d'identifier de grands chantiers à mener: publication d'une feuille de route sur l'économie circulaire en 2018, accompagnement social de l'arrêt des dernières centrales électriques fonctionnant au charbon avec des "contrats de transition écologique", étude de l'augmentation du "fonds chaleur" pour soutenir la production de chaleur renouvelable, états généraux de l'alimentation, etc.
Concernant la production d'énergie, la réduction du parc nucléaire, nécessaire pour respecter la loi sur la transition énergétique, n'a pas été évoquée. Quant aux énergies renouvelables, "il faut encore simplifier le cadre" réglementaire, s'est borné à dire M. Hulot, en se disant favorable à "des expérimentations".
Les ONG environnementales, qui avaient été reçues par M. Macron début juin, ont été déçues de ces annonces par rapport à l'ambition affichée par le président de la République, malgré "des mesures qui vont dans le bon sens".
"Sur le diagnostic, rien à redire. Mais où sont les mesures concrètes face à l’urgence climatique? Nous restons sur notre faim quant à la manière d'atteindre les objectifs et tenir les promesses parfois ambitieuses: c'est le cas sur la voiture, le développement des renouvelables et la baisse du nucléaire", a commenté Greenpeace.
Au sujet de l'aide aux pays les plus vulnérables, "les belles promesses ne sont suivies d'aucune mesure concrète", a déploré Oxfam, en relevant que "les financements climat et la taxe sur les transactions financières (étaient) totalement absents".
Dans un long discours, le ministre de la Transition écologique a expliqué être "fier" que la France soit à l'offensive pour défendre l'accord climat, en référence à la volonté affichée par Emmanuel Macron depuis la défection américaine.
"Ce plan n'est pas une fin en soi, c'est un programme qui va se structurer au fil de ces cinq ans (...), une colonne vertébrale", a-t-il expliqué comme pour anticiper les critiques des ONG qui ont accueilli ce plan avec tiédeur.
Le ministre a réaffirmé l'objectif, annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe, de faire de la France un pays "neutre" en carbone à l'horizon 2050.
Cela signifie qu'il faudra capturer, avec les sols et les forêts, autant de gaz à effet de serre que ceux qui seront encore émis par les transports, le bâtiment ou l'industrie.
Ce nouvel objectif est plus ambitieux que celui qui prévalait jusqu'ici: diviser par quatre les émissions entre 1990 et 2050, avec une baisse de 40% en 2030.
Dans le domaine du logement, 2e secteur émetteur de gaz à effet de serre, M. Hulot a dit vouloir "faire disparaître" dans un délai de dix ans "les passoires thermiques", ces sept millions de bâtiments (maisons, immeubles, bâtiments publics) très mal isolés et énergivores.
Il a annoncé que 4 des 50 milliards d'euros du plan d'investissement annoncé par M. Philippe iraient à la rénovation thermique des logements. Aux ménages modestes - propriétaires ou locataires - occupant ces "passoires", des audits seront proposés dès 2018.
Dans les transports, 1er secteur émetteur, il a annoncé des assises nationales de la mobilité et la fin de la commercialisation des véhicules essence ou diesel d'ici à 2040. Il a reconnu que cet objectif était "lourd" pour les constructeurs, mais a jugé que les conditions étaient désormais réunies pour lancer cette "révolution".
À court terme, les ménages modestes bénéficieront d'une prime pour se débarrasser des véhicules les plus polluants (diesel d'avant 1997 et essence d'avant 2001), mais le montant de cette aide reste à préciser.
De la même manière, "l'augmentation accélérée du prix du carbone" figurera dans le projet de loi de finances cet automne, tout comme "des mesures de compensation" pour les ménages (hausse du chèque énergie, remplacement des chaudières au fioul, etc.).
- Haro sur la déforestation -
M. Hulot a aussi évoqué la fin des nouveaux permis d'exploitation d'hydrocarbures, une promesse du candidat Macron, reprise par M. Philippe.
Le ministre veut également mettre fin à l'importation de produits forestiers ou agricoles contribuant à la déforestation en Amazonie, en Asie du Sud-Sst et en Afrique.
Dans beaucoup de domaines, il s'est contenté d'identifier de grands chantiers à mener: publication d'une feuille de route sur l'économie circulaire en 2018, accompagnement social de l'arrêt des dernières centrales électriques fonctionnant au charbon avec des "contrats de transition écologique", étude de l'augmentation du "fonds chaleur" pour soutenir la production de chaleur renouvelable, états généraux de l'alimentation, etc.
Concernant la production d'énergie, la réduction du parc nucléaire, nécessaire pour respecter la loi sur la transition énergétique, n'a pas été évoquée. Quant aux énergies renouvelables, "il faut encore simplifier le cadre" réglementaire, s'est borné à dire M. Hulot, en se disant favorable à "des expérimentations".
Les ONG environnementales, qui avaient été reçues par M. Macron début juin, ont été déçues de ces annonces par rapport à l'ambition affichée par le président de la République, malgré "des mesures qui vont dans le bon sens".
"Sur le diagnostic, rien à redire. Mais où sont les mesures concrètes face à l’urgence climatique? Nous restons sur notre faim quant à la manière d'atteindre les objectifs et tenir les promesses parfois ambitieuses: c'est le cas sur la voiture, le développement des renouvelables et la baisse du nucléaire", a commenté Greenpeace.
Au sujet de l'aide aux pays les plus vulnérables, "les belles promesses ne sont suivies d'aucune mesure concrète", a déploré Oxfam, en relevant que "les financements climat et la taxe sur les transactions financières (étaient) totalement absents".