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Homme abattu à Taravao : Les gendarmes étaient dans “l'obligation” de tirer


Tahiti, le 4 janvier 2022 – Deux gendarmes mobiles ont ouvert le feu mercredi matin à Taravao sur un homme qui les avait agressés avec une machette de 30 cm. L'individu est décédé des suites de ses blessures. Selon le procureur de la République, les premiers éléments recueillis dans le cadre de l'enquête ouverte pour violences volontaires par arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, les militaires ont été dans “l'obligation d'utiliser leur arme de dotation”.

Un homme de 30 ans est décédé mercredi matin dans le centre-ville de Taravao après s'être fait tirer dessus par deux gendarmes mobiles ont rapporté nos confrères de Polynésie la 1ère. Selon nos informations, les militaires avaient été appelés par un riverain qui avait identifié un homme comme étant celui qui l’avait cambriolé quelques jours auparavant. Arrivés sur place, les gendarmes ont constaté que l'individu, particulièrement menaçant, s'était saisi d'une grosse pierre qu'il a lancée en leur direction. Après avoir vainement tenté de maîtriser l'homme avec un taser et alors que ce dernier s'était saisi d'une machette de 30 cm pour s'en prendre à eux, les deux militaires ont donc tiré sur l'individu. Touché à quatre reprises, le trentenaire est décédé des suites de ses blessures malgré une longue tentative de réanimation.

Tel qu'il en est d'usage lorsque les forces de l'ordre abattent un homme, deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet suite au drame tel que nous l'a confirmé le procureur de la République, Hervé Leroy, mercredi en début d'après-midi. Une première enquête du chef de violences volontaires par arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner a ainsi été diligentée et confiée à la section de recherches de Papeete. Les deux gendarmes mobiles ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête. Une seconde enquête, confiée à la brigade de recherches de Faa'a, a quant à elle été ouverte pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. Si une autopsie du corps de la victime doit être pratiquée, Hervé Leroy indique d'ores et déjà que les premiers éléments recueillis dans le cadre des deux enquêtes laissaient à penser que les deux militaires avaient été dans “l'obligation d'utiliser leur arme de dotation”.
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 4 Janvier 2023 à 14:11 | Lu 10407 fois