PAPEETE, le 24 octobre 2017 - Le heiva tārava Tuhaa pae aura lieu le 4 novembre dans les jardins de Paofai. Comme la précédente édition des ateliers sont proposées avant de laisser places à six groupes de chant soit près de 300 chanteurs.
Après le heiva tāarava Tahiti puis le heiva tārava Raromata’i, les Australes sont mises à l’honneur avec le heiva tārava Tuhaa Pae. Il aura lieu le 4 novembre dans les jardins de Paofai de 16 heures à 21 heures.
300 chanteurs réunis
Cet événement rassemblera six groupes de chants (soit environ 300 chanteurs) dont quatre groupes primés au heiva i Tahiti 2017. Chaque groupe interprétera des chants de on répertoire puis tous se réuniront pour finir sur un hīmene ‘āmui écrit par mama Iopa.
En première partie, de 16 heures à 18 heures, les différents chants seront présentés et les chanteurs apprendront le hīmene ‘āmui. Pour le public sera l’occasion de s’initier à cet art, de comprendre la complexité du tārava, de connaître le nombre de voix et leurs caractéristiques, de savoir comment s’organise le placement des chanteurs, voire de saisir le choix des costumes qui n’est pas le fruit du hasard.
L’écrivain polynésien Jean-Marc Pambrun et Monique Neagle du service de la culture et du patrimoine précisent, concernant les hīmene, "qu’ils sont élaborés à la croisée des chemins des hymnes religieux des premiers missionnaires protestants et des chants polyphoniques tahitiens libres et voluptueux avant l’arrivée des Européens", sont les garants de la transmission orale, des valeurs, des histoires. Les himene tārava sont l'un de ces chants traditionnels polyphoniques.
Le 4 novembre, lors du heiva tārava, deux spécialistes mèneront la danse, mama Iopa et Pierrot Faraire. Mama Iopa est originaire de Rurutu, elle était déjà présente lors des deux premières éditions du heiva tārava. Auteur-compositeur des Tamarii Tuhaa Pae qui remportèrent le 1er prix de leur catégorie lors de leur participation au heiva i Tahiti, elle est aujourd’hui enseignante de chant traditionnel au conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF). Elle a été plusieurs fois membre et présidente du jury du heiva i Tahiti.
Pierrot Faraire est originaire de Rapa, il enseigne depuis 1981 tout ce qu’il sait de la culture polynésienne aux enfants de Rapa. Il a monté le groupe Tamariki Oparao pour participer au heiva i Tahiti en 1992. Il a été plusieurs fois membre du jury du heiva i Tahiti en chant.
Un public toujours plus large
Lors de la première édition, au heiva tārava Tahiti, il y avait à peu près 400 personnes. L’année suivante, le public a doublé. Près de mille personnes, artistes compris, participaient à l’événement. Cette troisième édition espère faire encore mieux. Cet intérêt semble avoir des répercussions sur la sensibilité du public.
"Il est vrai que pendant le heiva de juillet, de nombreux spectateurs partent pendant les chants. Lors de la dernière édition, ils étaient moins nombreux à se lever", rapporte Hinatea Ahnne, directrice de la Maison de la culture qui ajoute que la situation s’explique aussi par le sous titrage des chants.
Après le heiva tāarava Tahiti puis le heiva tārava Raromata’i, les Australes sont mises à l’honneur avec le heiva tārava Tuhaa Pae. Il aura lieu le 4 novembre dans les jardins de Paofai de 16 heures à 21 heures.
300 chanteurs réunis
Cet événement rassemblera six groupes de chants (soit environ 300 chanteurs) dont quatre groupes primés au heiva i Tahiti 2017. Chaque groupe interprétera des chants de on répertoire puis tous se réuniront pour finir sur un hīmene ‘āmui écrit par mama Iopa.
En première partie, de 16 heures à 18 heures, les différents chants seront présentés et les chanteurs apprendront le hīmene ‘āmui. Pour le public sera l’occasion de s’initier à cet art, de comprendre la complexité du tārava, de connaître le nombre de voix et leurs caractéristiques, de savoir comment s’organise le placement des chanteurs, voire de saisir le choix des costumes qui n’est pas le fruit du hasard.
L’écrivain polynésien Jean-Marc Pambrun et Monique Neagle du service de la culture et du patrimoine précisent, concernant les hīmene, "qu’ils sont élaborés à la croisée des chemins des hymnes religieux des premiers missionnaires protestants et des chants polyphoniques tahitiens libres et voluptueux avant l’arrivée des Européens", sont les garants de la transmission orale, des valeurs, des histoires. Les himene tārava sont l'un de ces chants traditionnels polyphoniques.
Le 4 novembre, lors du heiva tārava, deux spécialistes mèneront la danse, mama Iopa et Pierrot Faraire. Mama Iopa est originaire de Rurutu, elle était déjà présente lors des deux premières éditions du heiva tārava. Auteur-compositeur des Tamarii Tuhaa Pae qui remportèrent le 1er prix de leur catégorie lors de leur participation au heiva i Tahiti, elle est aujourd’hui enseignante de chant traditionnel au conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF). Elle a été plusieurs fois membre et présidente du jury du heiva i Tahiti.
Pierrot Faraire est originaire de Rapa, il enseigne depuis 1981 tout ce qu’il sait de la culture polynésienne aux enfants de Rapa. Il a monté le groupe Tamariki Oparao pour participer au heiva i Tahiti en 1992. Il a été plusieurs fois membre du jury du heiva i Tahiti en chant.
Un public toujours plus large
Lors de la première édition, au heiva tārava Tahiti, il y avait à peu près 400 personnes. L’année suivante, le public a doublé. Près de mille personnes, artistes compris, participaient à l’événement. Cette troisième édition espère faire encore mieux. Cet intérêt semble avoir des répercussions sur la sensibilité du public.
"Il est vrai que pendant le heiva de juillet, de nombreux spectateurs partent pendant les chants. Lors de la dernière édition, ils étaient moins nombreux à se lever", rapporte Hinatea Ahnne, directrice de la Maison de la culture qui ajoute que la situation s’explique aussi par le sous titrage des chants.
3 questions à Myrna Tuporo dite mama Iopa, spécialiste en Tārava
Y-a-t-il des tārava dans tous les archipels ?
"Oui ! Nous avons organisé un heiva tārava Tahiti puis un heiva tārava Raromatai avant le tārava Tuhaa pae, mais les Marquises et les Tuamotu Gambier ont aussi leur chant. J’irais même plus loin, chaque île de chaque archipel a son tārava. Chacun ayant ses propres caractéristiques, sa propre façon de chanter. Si des groupes des Marquises ou des Tuamotu Gambier se manifestaient on pourrait organiser un heiva tārava."
C’est troisième édition, le public grandit, évolue-t-il ? Est-il plus sensible ?
"Je vais parle pour les Polynésiens, certains ne connaissent pas le tārava. Je vais même parler pour Rurutu, mon île, les jeunes là-bas ne connaissent pas leur langue, leur culture, leur chant. Ils se mettent à l’écart, me disent c’est vieux, on s’ennuie. Ils ne voient pas l’importance de tout cela."
Et qu’est-ce que cela implique-t-il ?
"Le chant est au cœur de tout. Un cercle vicieux s’installe. Si on ne parle pas sa langue, on ne s’intéresse pas au chant. Or, le tārava raconte l’histoire de son pays et donc son histoire. Si on ne chante pas, on ne peut pas s’intéresser à son histoire. Le chant permet par ailleurs de mieux connaître sa langue."
Y-a-t-il des tārava dans tous les archipels ?
"Oui ! Nous avons organisé un heiva tārava Tahiti puis un heiva tārava Raromatai avant le tārava Tuhaa pae, mais les Marquises et les Tuamotu Gambier ont aussi leur chant. J’irais même plus loin, chaque île de chaque archipel a son tārava. Chacun ayant ses propres caractéristiques, sa propre façon de chanter. Si des groupes des Marquises ou des Tuamotu Gambier se manifestaient on pourrait organiser un heiva tārava."
C’est troisième édition, le public grandit, évolue-t-il ? Est-il plus sensible ?
"Je vais parle pour les Polynésiens, certains ne connaissent pas le tārava. Je vais même parler pour Rurutu, mon île, les jeunes là-bas ne connaissent pas leur langue, leur culture, leur chant. Ils se mettent à l’écart, me disent c’est vieux, on s’ennuie. Ils ne voient pas l’importance de tout cela."
Et qu’est-ce que cela implique-t-il ?
"Le chant est au cœur de tout. Un cercle vicieux s’installe. Si on ne parle pas sa langue, on ne s’intéresse pas au chant. Or, le tārava raconte l’histoire de son pays et donc son histoire. Si on ne chante pas, on ne peut pas s’intéresser à son histoire. Le chant permet par ailleurs de mieux connaître sa langue."
Les groupes présents
Ont été invités pour cette nouvelle édition de heiva tārava : Te Pape ora no Papofai de Lawrence Tur-i-Matautau, Tamarii Rapa no Tahiti de Mata Tamata, Pupu Tamarii Papara oire de Joseph Tarina, Tamarii Pereaitu de Noelle Toa, Tamarii Tuhaa pae no Mahina de Viviane Tavite et Papara to’u Fenua de Béatrice LeGayic.
Ont été invités pour cette nouvelle édition de heiva tārava : Te Pape ora no Papofai de Lawrence Tur-i-Matautau, Tamarii Rapa no Tahiti de Mata Tamata, Pupu Tamarii Papara oire de Joseph Tarina, Tamarii Pereaitu de Noelle Toa, Tamarii Tuhaa pae no Mahina de Viviane Tavite et Papara to’u Fenua de Béatrice LeGayic.
Pratique
Le samedi 4 novembre à partir de 16 heures. Ateliers de 16 heures à 18 heures, concert à partir de 18h30.
Entrée libre.
Tél. : 40 54 45 44
Site internet de la Maison de la culture
Facebook : La Maison de la Culture de Tahiti
Le samedi 4 novembre à partir de 16 heures. Ateliers de 16 heures à 18 heures, concert à partir de 18h30.
Entrée libre.
Tél. : 40 54 45 44
Site internet de la Maison de la culture
Facebook : La Maison de la Culture de Tahiti