Corpus Christi, Etats-Unis | AFP | vendredi 25/08/2017 - La Maison Blanche a annoncé vendredi que Harvey, qui vient de devenir un "ouragan majeur" de catégorie 3 et qui frappera le Texas dans la soirée, serait "sûrement dévastateur pendant plusieurs jours" alors qu'il s'annonce comme le pire à frapper les Etats-Unis depuis 2005.
Le gouverneur du Texas Greg Abbott a requis l'aide du gouvernement fédéral américain et a demandé à ce que Donald Trump décrète l'état de catastrophe naturelle, face au "désastre majeur" qui s'annonce. Le président "considère" cette option, qui permettra de débloquer davantage de fonds fédéraux, a expliqué son conseiller à la sécurité intérieure, Tom Bossert.
"Le président va s'organiser pour se rendre au Texas en début de semaine prochaine", a indiqué dans le même temps la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders. Donald Trump s'est contenté de souhaiter "bonne chance à tous" avant d'entrer dans l'avion qui le conduisait à Camp David, où il passera le week-end.
Les autorités américaines exhortaient vendredi les habitants à évacuer d'urgence la zone menacée par Harvey, qui pourrait gravement endommager les raffineries de pétrole de la région.
Les vents se sont renforcés, jusqu'à 190 km/h vendredi dans l'après-midi, forçant le centre américain des ouragans (NHC) à relever d'un cran le classement d'Harvey, désormais considéré comme un ouragan de catégorie 3, sur une échelle de cinq.
La perturbation pourrait devenir "potentiellement mortelle" quand elle frappera les côtes texanes, dans la soirée de vendredi.
La Croix Rouge américaine a indiqué que l'ouragan serait le plus puissant à toucher le continent américain depuis plus de 10 ans. 1.000 membres de la Garde nationale du Texas ont été déployés par le gouverneur Greg Abbott.
- Identifiables en cas de décès -
Vendredi à 19h30 GMT, Harvey - qui est visible depuis la Station spatiale internationale - se trouvait à environ 120 kilomètres de villes côtières comme Corpus Christi, qui sera une premières sur son passage, et avançait à 17 km/h.
"Ne faites pas les mêmes erreurs qu'a faites Bush avec Katrina", a demandé le sénateur républicain Chuck Grassley au président Trump, le manque de préparation du gouvernement fédéral en 2005 lors du passage de Katrina étant encore dans toutes les têtes.
"Ce qui m'inquiète, c'est de savoir si les habitants ont tenu compte ou pas des avertissements" et des demandes d'évacuation, a déclaré vendredi matin sur CNN le responsable de l'Agence fédérale des situations d'urgence (Fema), Brock Long.
Plusieurs comtés et villes du Texas ont ordonné une évacuation obligatoire avant l'arrivée de Harvey. D'autres, comme Corpus Christi - où l'aéroport a été évacué - ont très fortement encouragé leurs habitants à le faire.
"Il y a toujours des personnes qui ne veulent pas partir. C'est leur choix. Il faut juste qu'elles comprennent (...) qu'elles devront attendre la fin de la tempête si elles ont besoin d'aide. Il faut bien qu'elles comprennent qu'elles seront toutes seules", a prévenu Matt Sebesta, un responsable du comté de Brazoria, près de Houston.
"Partez. Partez maintenant", a supplié le maire de la petite ville de Rockport, Patrick Rios. Alors que 60% de ses administrés ont quitté les lieux, il a également conseillé à ceux qui restent de "marquer au feutre leur numéro de Sécurité sociale sur leur bras", pour qu'ils puissent être identifiés en cas de décès.
- Digues artisanales -
Résultat: les embouteillages sur les autoroutes était impressionnants. Les voies allant vers la mer étaient presque vides, alors que celles s'éloignant du littoral étaient complètement congestionnées.
Ceux qui ne souhaitent pas partir, par crainte d'abandonner leur maison, se sont organisés, et ont construit des digues artisanales, faites de sacs de sable, pour protéger leur foyer.
"Il faut qu'on soit des voisins qui s'entraident", a déclaré une résidente de South Padre Island à la télévision.
Michael Brennan, le responsable en chef des ouragans au NHC, a pour sa part expliqué sur CNN redouter une "montée des eaux", pouvant atteindre de 1,8 à 3,7 mètres, sur la côte.
Une alerte ouragan a été émise sur près de 500 kilomètres de littoral texan. San Antonio, qui se situe à environ 200 kilomètres à l'intérieur du territoire, s'est également préparée pour Harvey.
La ville, centre d'évacuation fédéral depuis Katrina, compte de nombreux abris "prêts à être utilisés", ont expliqué les pompiers de San Antonio à la presse locale. A Houston, le célèbre groupe de pop britannique Coldplay a été forcé d'annuler son concert.
Harvey devrait également avoir un impact sur le prix du pétrole côté, qui a terminé en légère hausse vendredi soir, le Texas étant un des principaux Etats pétroliers du pays.
Selon Robert Yawger, conseiller pour la banque Mizuho, 35 raffineries pourraient être affectées par son passage, en particulier par les fortes pluies provoquées par l'ouragan et les coupures de courant qui pourraient en résulter.
Quelque 10% de la capacité de production de pétrole brut dans le Golfe du Mexique a été suspendue, et les prix de l'essence se sont déjà envolés.
"L'évacuation du personnel de certaines plateformes situées dans le Golfe du Mexique a déjà réduit la production de brut", a avancé David Martin de JPMorgan.
Le gouverneur du Texas Greg Abbott a requis l'aide du gouvernement fédéral américain et a demandé à ce que Donald Trump décrète l'état de catastrophe naturelle, face au "désastre majeur" qui s'annonce. Le président "considère" cette option, qui permettra de débloquer davantage de fonds fédéraux, a expliqué son conseiller à la sécurité intérieure, Tom Bossert.
"Le président va s'organiser pour se rendre au Texas en début de semaine prochaine", a indiqué dans le même temps la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders. Donald Trump s'est contenté de souhaiter "bonne chance à tous" avant d'entrer dans l'avion qui le conduisait à Camp David, où il passera le week-end.
Les autorités américaines exhortaient vendredi les habitants à évacuer d'urgence la zone menacée par Harvey, qui pourrait gravement endommager les raffineries de pétrole de la région.
Les vents se sont renforcés, jusqu'à 190 km/h vendredi dans l'après-midi, forçant le centre américain des ouragans (NHC) à relever d'un cran le classement d'Harvey, désormais considéré comme un ouragan de catégorie 3, sur une échelle de cinq.
La perturbation pourrait devenir "potentiellement mortelle" quand elle frappera les côtes texanes, dans la soirée de vendredi.
La Croix Rouge américaine a indiqué que l'ouragan serait le plus puissant à toucher le continent américain depuis plus de 10 ans. 1.000 membres de la Garde nationale du Texas ont été déployés par le gouverneur Greg Abbott.
- Identifiables en cas de décès -
Vendredi à 19h30 GMT, Harvey - qui est visible depuis la Station spatiale internationale - se trouvait à environ 120 kilomètres de villes côtières comme Corpus Christi, qui sera une premières sur son passage, et avançait à 17 km/h.
"Ne faites pas les mêmes erreurs qu'a faites Bush avec Katrina", a demandé le sénateur républicain Chuck Grassley au président Trump, le manque de préparation du gouvernement fédéral en 2005 lors du passage de Katrina étant encore dans toutes les têtes.
"Ce qui m'inquiète, c'est de savoir si les habitants ont tenu compte ou pas des avertissements" et des demandes d'évacuation, a déclaré vendredi matin sur CNN le responsable de l'Agence fédérale des situations d'urgence (Fema), Brock Long.
Plusieurs comtés et villes du Texas ont ordonné une évacuation obligatoire avant l'arrivée de Harvey. D'autres, comme Corpus Christi - où l'aéroport a été évacué - ont très fortement encouragé leurs habitants à le faire.
"Il y a toujours des personnes qui ne veulent pas partir. C'est leur choix. Il faut juste qu'elles comprennent (...) qu'elles devront attendre la fin de la tempête si elles ont besoin d'aide. Il faut bien qu'elles comprennent qu'elles seront toutes seules", a prévenu Matt Sebesta, un responsable du comté de Brazoria, près de Houston.
"Partez. Partez maintenant", a supplié le maire de la petite ville de Rockport, Patrick Rios. Alors que 60% de ses administrés ont quitté les lieux, il a également conseillé à ceux qui restent de "marquer au feutre leur numéro de Sécurité sociale sur leur bras", pour qu'ils puissent être identifiés en cas de décès.
- Digues artisanales -
Résultat: les embouteillages sur les autoroutes était impressionnants. Les voies allant vers la mer étaient presque vides, alors que celles s'éloignant du littoral étaient complètement congestionnées.
Ceux qui ne souhaitent pas partir, par crainte d'abandonner leur maison, se sont organisés, et ont construit des digues artisanales, faites de sacs de sable, pour protéger leur foyer.
"Il faut qu'on soit des voisins qui s'entraident", a déclaré une résidente de South Padre Island à la télévision.
Michael Brennan, le responsable en chef des ouragans au NHC, a pour sa part expliqué sur CNN redouter une "montée des eaux", pouvant atteindre de 1,8 à 3,7 mètres, sur la côte.
Une alerte ouragan a été émise sur près de 500 kilomètres de littoral texan. San Antonio, qui se situe à environ 200 kilomètres à l'intérieur du territoire, s'est également préparée pour Harvey.
La ville, centre d'évacuation fédéral depuis Katrina, compte de nombreux abris "prêts à être utilisés", ont expliqué les pompiers de San Antonio à la presse locale. A Houston, le célèbre groupe de pop britannique Coldplay a été forcé d'annuler son concert.
Harvey devrait également avoir un impact sur le prix du pétrole côté, qui a terminé en légère hausse vendredi soir, le Texas étant un des principaux Etats pétroliers du pays.
Selon Robert Yawger, conseiller pour la banque Mizuho, 35 raffineries pourraient être affectées par son passage, en particulier par les fortes pluies provoquées par l'ouragan et les coupures de courant qui pourraient en résulter.
Quelque 10% de la capacité de production de pétrole brut dans le Golfe du Mexique a été suspendue, et les prix de l'essence se sont déjà envolés.
"L'évacuation du personnel de certaines plateformes situées dans le Golfe du Mexique a déjà réduit la production de brut", a avancé David Martin de JPMorgan.