CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Chicago, États-Unis | AFP | vendredi 23/08/2024 - Investis triomphalement par leur parti respectif, Kamala Harris et Donald Trump engagent le sprint final vers la présidentielle américaine du 5 novembre, dans une campagne qui devrait rebondir dès vendredi.
Le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné JFK, devrait en effet se retirer de la course et appeler à voter pour le candidat républicain.
La vice-présidente américaine a accepté jeudi à Chicago l'investiture de délégués démocrates survoltés, au terme d'une convention euphorique marquée entre autres par le discours percutant de Michelle Obama, l'énergie du colistier Tim Walz, et une programmation musicale festive.
Elle a promis aux Etats-Unis un "nouveau chemin" d'unité.
Donald Trump, qui a mitraillé son réseau Truth Social de messages furieux pendant son discours l'a accusée d'avoir contribué au "déclin" des Etats-Unis en tant que vice-présidente du sortant Joe Biden.
Les duellistes pourront opposer leurs deux visions le 10 septembre en Pennsylvanie (nord-est) lors de leur premier débat, prochain temps fort de la campagne.
Kamala Harris, propulsée brutalement dans l'une des plus rudes batailles politiques de l'histoire américaine, a créé une immense ferveur dans son parti, autour d'une candidature qui n'existait pas il y a un mois.
Elle est légèrement en avance dans la plupart des sondages.
Mais rien n'est joué, surtout pas dans les sept "swing states", les Etats les plus disputés, où de larges pans de l'électorat semblent acquis à l'ancien président républicain.
Donald Trump se rend vendredi dans deux d'entre eux, dans l'ouest du pays: d'abord à Las Vegas (Nevada), pour promettre des baisses d'impôts, puis en Arizona, pour un meeting de campagne en compagnie d'un "invité surprise".
Serait-ce Robert F. Kennedy Jr? Le candidat indépendant, neveu du président assassiné "JFK", est crédité d'entre 4 et 5% des intentions de vote, mais l'impact de son soutien sur la campagne de l'ancien président républicain reste incertain, selon les sondages.
Sa colistière Nicole Shanahan a en tout cas attisé le suspense jeudi, évoquant sur X "des démocrates terrifiés à l'idée que notre mouvement joigne ses forces à Donald Trump".
- "75 jours" -
Qui sait combien de bouleversements réserve encore cette campagne folle, après la tentative d'assassinat contre Donald Trump le 13 juillet et le retrait choc de Joe Biden le 21 juillet?
Une nouvelle encourageante pour la campagne de Kamala Harris est venue vendredi sur le front de l'économie: le président de la Réserve fédérale Jerome Powell a ouvert la porte à une première baisse des taux de l'institution, dès septembre, devant amener une réduction du coût de l'emprunt pour les entreprises et ménages américains.
La démocrate a assuré ne pas se laisser bercer par l'euphorie de la convention. "Il nous reste 75 jours", a-t-elle déclaré à la chaîne CBS après son discours jeudi soir. "Donc c'était bien, mais maintenant il faut aller de l'avant", a-t-elle ajouté.
La campagne "Abandon Biden", qui militait pour la défaite du candidat démocrate en raison de son soutien jugé inconditionnel à Israël dans son opération à Gaza, a prévenu qu'elle poursuivait sa mobilisation contre Kamala Harris afin de sanctionner une administration "complice de génocide", selon elle.
Ces divisions pourraient lui coûter de précieuses voix dans certains Etats clés, en particulier dans le Michigan (nord), qui compte une importante communauté arabo-musulmane sensible au sort des Palestiniens.
A Chicago, les grandes voix du Parti démocrate, les Obama et les Clinton en tête, ont mis en garde contre tout triomphalisme.
"Nous avons vu plus d'une élection nous échapper alors que nous pensions que c'était impossible, parce que les gens ont été trop confiants ou se sont laissés distraire par de faux sujets", a averti l'ancien président Bill Clinton.
La métaphore la plus parlante est venue du colistier de Kamala Harris, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, ancien entraîneur de football américain.
Il a averti que les démocrates, à quelques minutes de la fin du match, avaient quelques points de retard. "Mais c'est à nous d'attaquer et nous avons la balle", a dit "Coach Walz" devant une convention transformée l'espace d'un instant en vestiaire survolté.
Le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné JFK, devrait en effet se retirer de la course et appeler à voter pour le candidat républicain.
La vice-présidente américaine a accepté jeudi à Chicago l'investiture de délégués démocrates survoltés, au terme d'une convention euphorique marquée entre autres par le discours percutant de Michelle Obama, l'énergie du colistier Tim Walz, et une programmation musicale festive.
Elle a promis aux Etats-Unis un "nouveau chemin" d'unité.
Donald Trump, qui a mitraillé son réseau Truth Social de messages furieux pendant son discours l'a accusée d'avoir contribué au "déclin" des Etats-Unis en tant que vice-présidente du sortant Joe Biden.
Les duellistes pourront opposer leurs deux visions le 10 septembre en Pennsylvanie (nord-est) lors de leur premier débat, prochain temps fort de la campagne.
Kamala Harris, propulsée brutalement dans l'une des plus rudes batailles politiques de l'histoire américaine, a créé une immense ferveur dans son parti, autour d'une candidature qui n'existait pas il y a un mois.
Elle est légèrement en avance dans la plupart des sondages.
Mais rien n'est joué, surtout pas dans les sept "swing states", les Etats les plus disputés, où de larges pans de l'électorat semblent acquis à l'ancien président républicain.
Donald Trump se rend vendredi dans deux d'entre eux, dans l'ouest du pays: d'abord à Las Vegas (Nevada), pour promettre des baisses d'impôts, puis en Arizona, pour un meeting de campagne en compagnie d'un "invité surprise".
Serait-ce Robert F. Kennedy Jr? Le candidat indépendant, neveu du président assassiné "JFK", est crédité d'entre 4 et 5% des intentions de vote, mais l'impact de son soutien sur la campagne de l'ancien président républicain reste incertain, selon les sondages.
Sa colistière Nicole Shanahan a en tout cas attisé le suspense jeudi, évoquant sur X "des démocrates terrifiés à l'idée que notre mouvement joigne ses forces à Donald Trump".
- "75 jours" -
Qui sait combien de bouleversements réserve encore cette campagne folle, après la tentative d'assassinat contre Donald Trump le 13 juillet et le retrait choc de Joe Biden le 21 juillet?
Une nouvelle encourageante pour la campagne de Kamala Harris est venue vendredi sur le front de l'économie: le président de la Réserve fédérale Jerome Powell a ouvert la porte à une première baisse des taux de l'institution, dès septembre, devant amener une réduction du coût de l'emprunt pour les entreprises et ménages américains.
La démocrate a assuré ne pas se laisser bercer par l'euphorie de la convention. "Il nous reste 75 jours", a-t-elle déclaré à la chaîne CBS après son discours jeudi soir. "Donc c'était bien, mais maintenant il faut aller de l'avant", a-t-elle ajouté.
La campagne "Abandon Biden", qui militait pour la défaite du candidat démocrate en raison de son soutien jugé inconditionnel à Israël dans son opération à Gaza, a prévenu qu'elle poursuivait sa mobilisation contre Kamala Harris afin de sanctionner une administration "complice de génocide", selon elle.
Ces divisions pourraient lui coûter de précieuses voix dans certains Etats clés, en particulier dans le Michigan (nord), qui compte une importante communauté arabo-musulmane sensible au sort des Palestiniens.
A Chicago, les grandes voix du Parti démocrate, les Obama et les Clinton en tête, ont mis en garde contre tout triomphalisme.
"Nous avons vu plus d'une élection nous échapper alors que nous pensions que c'était impossible, parce que les gens ont été trop confiants ou se sont laissés distraire par de faux sujets", a averti l'ancien président Bill Clinton.
La métaphore la plus parlante est venue du colistier de Kamala Harris, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, ancien entraîneur de football américain.
Il a averti que les démocrates, à quelques minutes de la fin du match, avaient quelques points de retard. "Mais c'est à nous d'attaquer et nous avons la balle", a dit "Coach Walz" devant une convention transformée l'espace d'un instant en vestiaire survolté.