New York, Etats-Unis | AFP | mercredi 06/12/2017 - Toutes celles qui ont "brisé le silence" face au harcèlement sexuel, des premières femmes qui ont révélé l'affaire Weinstein aux milliers qui ont suivi via le hashtag #Metoo, ont été collectivement désignées mercredi "Personnalité de l'année" 2017 par Time magazine.
Le magazine a mis à sa Une les actrices Ashley Dudd, la chanteuse Taylor Swift et l'ex-employée d'Uber Susan Fowler, parmi les premières à dénoncer des abus sexuels, ainsi qu'une femme au visage caché, en référence à celles et ceux restés anonymes.
"Les actions galvanisantes des femmes de notre couverture, avec celles de centaines d'autres, et beaucoup d'hommes également, ont déclenché un des changements les plus rapides de notre culture depuis les années 1960", a expliqué le rédacteur en chef de Time Edward Felsenthal en dévoilant ce classement, publié depuis 1927.
"Pour avoir donné une voix à des secrets de polichinelle, pour être passés du réseau des chuchotements aux réseaux sociaux, pour nous avoir tous poussés à arrêter d'accepter l'inacceptable, les briseurs de silence sont personnalité de l'année", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué du magazine.
"Les racines de ce prix - identifier la ou les personnes qui ont le plus influencé les événements de l'année - reposent sur la théorie historique du +grand homme+, une expression qui n'a jamais paru aussi anachronique", a-t-il encore estimé.
Cette récompense du magazine reflète l'ampleur du mouvement qui a secoué les Etats-Unis et résonné dans le monde entier, avec #Balancetonporc ou #YoTambien, depuis les premières accusations publiées par le New York Times et le New Yorker contre le tout-puissant producteur de cinéma Harvey Weinstein début octobre.
Pas un jour ne passe depuis sans qu'une personnalité de premier plan ne soit accusée de harcèlement ou d'abus sexuels. Beaucoup ont été limogées ou suspendues.
Les hommes de pouvoir des milieux du divertissement, des médias, de la culture et de la politique sont en première ligne, mais les victimes viennent de tous les secteurs, a souligné Time.
On ne compte plus les stars déchues ces dernières semaines. Parmi les noms les plus connus figurent, outre Weinstein, des vedettes comme l'acteur Kevin Spacey, les journalistes Charlie Rose ou Matt Lauer, le chef d'orchestre James Levine, le photographe de mode Terry Richardson, le sénateur démocrate Al Franken ou le doyen de la Chambre des représentants américaine, le démocrate John Conyers, 88 ans, qui a démissionné mardi.
Beaucoup de personnalités ont été limogées ou suspendues.
L'homme politique ultra-conservateur Roy Moore, candidat républicain à une élection sénatoriale dans l'Alabama mardi prochain, accusé par plusieurs femmes d'attouchements dans les années 1970 et 1980, a reçu en revanche le soutien du président Donald Trump. L'affaire déchire les républicains.
Après les actrices Ashley Judd, Rose McGowan, Angelina Jolie début octobre, plus d'une centaine de femmes ont accusé Harvey Weinstein, 65 ans, d'abus sexuels, allant du harcèlement au viol.
Plusieurs d'entre elles ont révélé des accords entre avocats pour que rien ne filtre de ces abus.
Weinstein a démenti, par le biais de ses avocats, les accusations portées contre lui et ne fait pour l'instant l'objet d'aucune inculpation, même si des enquêtes criminelles ont été ouvertes à New York, Los Angeles et Londres.
L'annonce de ce prix mercredi matin coïncide avec la publication par le New York Times d'une grande enquête sur les multiples complicités qui ont permis au producteur de sévir des années durant.
Donald Trump avait été désigné personnalité de l'année l'an dernier, juste après sa victoire surprise à la présidence américaine.
Il arrive cette année deuxième du classement, pour avoir "changé la nature même de la présidence" américaine, a indiqué le rédacteur en chef Felsenthal.
Son homologue chinois Xi Jinping arrive en troisième position.
Le magazine a mis à sa Une les actrices Ashley Dudd, la chanteuse Taylor Swift et l'ex-employée d'Uber Susan Fowler, parmi les premières à dénoncer des abus sexuels, ainsi qu'une femme au visage caché, en référence à celles et ceux restés anonymes.
"Les actions galvanisantes des femmes de notre couverture, avec celles de centaines d'autres, et beaucoup d'hommes également, ont déclenché un des changements les plus rapides de notre culture depuis les années 1960", a expliqué le rédacteur en chef de Time Edward Felsenthal en dévoilant ce classement, publié depuis 1927.
"Pour avoir donné une voix à des secrets de polichinelle, pour être passés du réseau des chuchotements aux réseaux sociaux, pour nous avoir tous poussés à arrêter d'accepter l'inacceptable, les briseurs de silence sont personnalité de l'année", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué du magazine.
"Les racines de ce prix - identifier la ou les personnes qui ont le plus influencé les événements de l'année - reposent sur la théorie historique du +grand homme+, une expression qui n'a jamais paru aussi anachronique", a-t-il encore estimé.
Cette récompense du magazine reflète l'ampleur du mouvement qui a secoué les Etats-Unis et résonné dans le monde entier, avec #Balancetonporc ou #YoTambien, depuis les premières accusations publiées par le New York Times et le New Yorker contre le tout-puissant producteur de cinéma Harvey Weinstein début octobre.
Pas un jour ne passe depuis sans qu'une personnalité de premier plan ne soit accusée de harcèlement ou d'abus sexuels. Beaucoup ont été limogées ou suspendues.
Les hommes de pouvoir des milieux du divertissement, des médias, de la culture et de la politique sont en première ligne, mais les victimes viennent de tous les secteurs, a souligné Time.
- Trump deuxième -
On ne compte plus les stars déchues ces dernières semaines. Parmi les noms les plus connus figurent, outre Weinstein, des vedettes comme l'acteur Kevin Spacey, les journalistes Charlie Rose ou Matt Lauer, le chef d'orchestre James Levine, le photographe de mode Terry Richardson, le sénateur démocrate Al Franken ou le doyen de la Chambre des représentants américaine, le démocrate John Conyers, 88 ans, qui a démissionné mardi.
Beaucoup de personnalités ont été limogées ou suspendues.
L'homme politique ultra-conservateur Roy Moore, candidat républicain à une élection sénatoriale dans l'Alabama mardi prochain, accusé par plusieurs femmes d'attouchements dans les années 1970 et 1980, a reçu en revanche le soutien du président Donald Trump. L'affaire déchire les républicains.
Après les actrices Ashley Judd, Rose McGowan, Angelina Jolie début octobre, plus d'une centaine de femmes ont accusé Harvey Weinstein, 65 ans, d'abus sexuels, allant du harcèlement au viol.
Plusieurs d'entre elles ont révélé des accords entre avocats pour que rien ne filtre de ces abus.
Weinstein a démenti, par le biais de ses avocats, les accusations portées contre lui et ne fait pour l'instant l'objet d'aucune inculpation, même si des enquêtes criminelles ont été ouvertes à New York, Los Angeles et Londres.
L'annonce de ce prix mercredi matin coïncide avec la publication par le New York Times d'une grande enquête sur les multiples complicités qui ont permis au producteur de sévir des années durant.
Donald Trump avait été désigné personnalité de l'année l'an dernier, juste après sa victoire surprise à la présidence américaine.
Il arrive cette année deuxième du classement, pour avoir "changé la nature même de la présidence" américaine, a indiqué le rédacteur en chef Felsenthal.
Son homologue chinois Xi Jinping arrive en troisième position.