Alotenango, Guatemala | AFP | mercredi 05/06/2018 - Une forte explosion a obligé mardi les secouristes à interrompre leurs recherches autour du Volcan de Feu au Guatemala, 48 heures après son éruption qui a fait au moins 75 morts et près de 200 disparus.
Selon l'Institut national médico-légal (Inacif), 75 personnes sont mortes dans la catastrophe, après la découverte de deux nouveaux cadavres mardi. Seuls 23 corps ont été identifiés jusqu'à présent.
De son côté Sergio Cabañas, directeur des opérations de secours de la Coordination nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (Conred) a affirmé mardi, lors d'un point presse, que "192 personnes" dont il possède les noms et le lieu de résidence, "sont portées disparues" depuis dimanche.
L'éruption a également fait 46 blessés et entraîné l'évacuation de 3.271 personnes, selon la Conred. En outre, 2.625 personnes ont dû être relogées. La catastrophe a affecté, à divers degrés, un total de 1,7 million de Guatémaltèques.
Mardi, une forte explosion a contraint les autorités à évacuer sept villages situés sur le flanc du volcan en raison des risques d'augmentation de l'activité volcanique. Les opérations de sauvetage ont également été suspendues.
Le porte-parole de la Conred, David de Leon, expliqué que, selon des experts, de nouvelles coulées pyroclastiques - composées de cendres, de boue, d'eau, et de roches à haute températures - pourraient à nouveau se produire.
L'augmentation de l'activité volcanique a provoqué la panique dans la ville d'Escuintla, située près du colosse haut de 3.763 mètres et situé à 35 km au sud-ouest de la capitale.
Ses habitants ont très vite quitté la ville au volant de leurs voitures, provoquant un immense chaos.
Un photographe de l'AFP sur place a déclaré avoir entendu un fort grondement et vu une grande colonne de cendres s'élever vers le ciel.
Secouristes, policiers et militaires ont également été contraints de quitter la zone.
Deux jours après cette éruption, qui a déversé d'importantes quantités de boue, de lave et de cendre ardente, les possibilités de retrouver des survivants étaient très faibles, a reconnu, quelques heures avant cette interruption des recherches, M. Cabañas.
"Si on est piégé dans le flux pyroclastique, il est difficile de rester en vie", a-t-il souligné, ajoutant que certains corps totalement calcinés pourraient ne jamais être retrouvés.
Les projections spectaculaires de lave et de cendre de ce cratère avaient semé la panique dimanche dans les localités rurales situées sur le flanc du volcan, et entraîné une première évacuation d'urgence de plus de 4.500 personnes.
Suspendues dans la nuit, les recherches avaient repris mardi à l'aube dans les environs du volcan, encore recouverts d'une abondante couche de cendre grise.
Eddy Sanchez, directeur de l'Institut de vulcanologie, a indiqué à l'AFP que l'éruption de dimanche avait libéré "beaucoup d'énergie" et que le volcan, entré en "repos actif", pourrait encore libérer des éruptions explosives qui toutefois ne devraient "pas être catastrophiques".
Dimanche, des images diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux avaient montré une immense nuée de cendres descendant du volcan avant d'engloutir une route tandis que des habitants et des membres des équipes de secours fuyaient en courant.
D'autres montraient des personnes couvertes de cendres que des secouristes essayaient de mettre à l'abri. Au total l'éruption a duré plus de 16 heures.
Lundi soir, le président Jimmy Morales a qualifié l'évènement de "tragédie" et annoncé que les recherches et l'assistance aux sinistrés dureraient le temps nécessaire dans la zone.
La présidence a déjà précisé qu'un plan de reconstruction commencerait à être élaboré mardi, alors que les familles des victimes commençaient à enterrer leurs morts dans de longues processions.
L'état de catastrophe naturelle a été décrété dans les départements d'Escuintla (sud), Chimaltenango (ouest) et Sacatepequez (sud-ouest), les plus affectés par l'éruption. Les députés ont également commandé un rapport sur les dégâts dans les nombreuses exploitations de café et maïs affectées.
L'éruption a touché notamment des communes rurales proches du volcan et la ville coloniale d'Antigua, le plus important site touristique du Guatemala.
Le Volcan "de Fuego" était déjà entré en éruption en janvier 2018. En septembre 2012, son précédent réveil avait entraîné l'évacuation de quelque 10.000 personnes résidant dans des villages situés sur le flanc sud.
Deux autres volcans sont également actifs au Guatemala: le Santiaguito (ouest) et le Pacaya (20 km au sud de la capitale). Ce petit pays d'Amérique centrale est situé sur la "Ceinture de feu du Pacifique", une zone qui concentre environ 85% de l'activité sismique terrestre.
Selon l'Institut national médico-légal (Inacif), 75 personnes sont mortes dans la catastrophe, après la découverte de deux nouveaux cadavres mardi. Seuls 23 corps ont été identifiés jusqu'à présent.
De son côté Sergio Cabañas, directeur des opérations de secours de la Coordination nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (Conred) a affirmé mardi, lors d'un point presse, que "192 personnes" dont il possède les noms et le lieu de résidence, "sont portées disparues" depuis dimanche.
L'éruption a également fait 46 blessés et entraîné l'évacuation de 3.271 personnes, selon la Conred. En outre, 2.625 personnes ont dû être relogées. La catastrophe a affecté, à divers degrés, un total de 1,7 million de Guatémaltèques.
Mardi, une forte explosion a contraint les autorités à évacuer sept villages situés sur le flanc du volcan en raison des risques d'augmentation de l'activité volcanique. Les opérations de sauvetage ont également été suspendues.
Le porte-parole de la Conred, David de Leon, expliqué que, selon des experts, de nouvelles coulées pyroclastiques - composées de cendres, de boue, d'eau, et de roches à haute températures - pourraient à nouveau se produire.
L'augmentation de l'activité volcanique a provoqué la panique dans la ville d'Escuintla, située près du colosse haut de 3.763 mètres et situé à 35 km au sud-ouest de la capitale.
Ses habitants ont très vite quitté la ville au volant de leurs voitures, provoquant un immense chaos.
- Un fort grondement -
Un photographe de l'AFP sur place a déclaré avoir entendu un fort grondement et vu une grande colonne de cendres s'élever vers le ciel.
Secouristes, policiers et militaires ont également été contraints de quitter la zone.
Deux jours après cette éruption, qui a déversé d'importantes quantités de boue, de lave et de cendre ardente, les possibilités de retrouver des survivants étaient très faibles, a reconnu, quelques heures avant cette interruption des recherches, M. Cabañas.
"Si on est piégé dans le flux pyroclastique, il est difficile de rester en vie", a-t-il souligné, ajoutant que certains corps totalement calcinés pourraient ne jamais être retrouvés.
Les projections spectaculaires de lave et de cendre de ce cratère avaient semé la panique dimanche dans les localités rurales situées sur le flanc du volcan, et entraîné une première évacuation d'urgence de plus de 4.500 personnes.
Suspendues dans la nuit, les recherches avaient repris mardi à l'aube dans les environs du volcan, encore recouverts d'une abondante couche de cendre grise.
Eddy Sanchez, directeur de l'Institut de vulcanologie, a indiqué à l'AFP que l'éruption de dimanche avait libéré "beaucoup d'énergie" et que le volcan, entré en "repos actif", pourrait encore libérer des éruptions explosives qui toutefois ne devraient "pas être catastrophiques".
- Immense nuée de cendres -
Dimanche, des images diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux avaient montré une immense nuée de cendres descendant du volcan avant d'engloutir une route tandis que des habitants et des membres des équipes de secours fuyaient en courant.
D'autres montraient des personnes couvertes de cendres que des secouristes essayaient de mettre à l'abri. Au total l'éruption a duré plus de 16 heures.
Lundi soir, le président Jimmy Morales a qualifié l'évènement de "tragédie" et annoncé que les recherches et l'assistance aux sinistrés dureraient le temps nécessaire dans la zone.
La présidence a déjà précisé qu'un plan de reconstruction commencerait à être élaboré mardi, alors que les familles des victimes commençaient à enterrer leurs morts dans de longues processions.
L'état de catastrophe naturelle a été décrété dans les départements d'Escuintla (sud), Chimaltenango (ouest) et Sacatepequez (sud-ouest), les plus affectés par l'éruption. Les députés ont également commandé un rapport sur les dégâts dans les nombreuses exploitations de café et maïs affectées.
L'éruption a touché notamment des communes rurales proches du volcan et la ville coloniale d'Antigua, le plus important site touristique du Guatemala.
Le Volcan "de Fuego" était déjà entré en éruption en janvier 2018. En septembre 2012, son précédent réveil avait entraîné l'évacuation de quelque 10.000 personnes résidant dans des villages situés sur le flanc sud.
Deux autres volcans sont également actifs au Guatemala: le Santiaguito (ouest) et le Pacaya (20 km au sud de la capitale). Ce petit pays d'Amérique centrale est situé sur la "Ceinture de feu du Pacifique", une zone qui concentre environ 85% de l'activité sismique terrestre.