Sutherland Springs, Etats-Unis | AFP | mardi 06/11/2017 - Devin Patrick Kelley, jugé pour violences conjugales, n'aurait pas dû pouvoir acquérir d'armes mais l'US Air Force n'avait pas informé le FBI de la condamnation du tireur qui selon le bilan officiel a ôté la vie à 26 personnes, dont un bébé à naître, dans une église du Texas dimanche.
"Le délit de violence conjugale de Kelley n'a pas été inscrit au registre du Centre national d'information criminelle (NCIC)", a indiqué lundi soir l'armée de l'air américaine, en précisant avoir ouvert une enquête.
L'ex-caporal, jugé dans une cour martiale en 2012 pour violences contre son épouse et l'enfant de cette dernière, avait été condamné à 12 mois de détention avant d'être dégradé au rang de simple soldat et d'être chassé de l'armée.
Le Pentagone est normalement tenu de communiquer au FBI toute condamnation par une cour martiale, pour son inclusion dans les registres du NCIC.
Selon la loi fédérale, l'ancien caporal reconverti en agent de sécurité n'avait donc pas le droit d'acheter ou de posséder une arme à feu, a rappelé l'armée de l'air américaine.
Dimanche, armé d'un fusil semi-automatique AR-15, il a choisi la First Baptist Church de Sutherland Springs, petite bourgade texane à l'est de San Antonio, pour perpétrer l'une des pires fusillades de l'histoire contemporaine des Etats-Unis. Son geste reste encore inexpliqué.
"Il y avait un différend dans cette famille", a toutefois avancé lundi Freeman Martin, un responsable des forces de l'ordre du Texas, expliquant que la belle-mère de Devin Patrick Kelley fréquentait cette église.
Selon CNN, qui cite plusieurs amis de la famille, la grand-mère de la femme du tireur a été abattue dans l'église aux murs blancs typique de cette région.
L'équipée sanglante de Devin Patrick Kelley a débuté vers 11h20, pendant l'office religieux du dimanche, lorsqu'il est entré dans le lieu de culte tout de noir vêtu, protégé par un gilet pare-balles et armé d'un AR-15. Selon les forces de l'ordre texanes, 15 chargeurs d'une capacité de 30 balles chacun ont été retrouvés, vides, sur les lieux du crime.
Le tueur, connu pour ses positions farouchement anti-religieuses et athées, a notamment abattu un bébé de 18 mois, un garçonnet de deux ans ou encore une personne âgée de 77 ans.
Il a également blessé 20 personnes. Dix d'entre elles se trouvaient encore à l'hôpital dans un état grave ou critique, lundi soir.
Un voisin, armé du même fusil AR-15, s'est ensuite opposé au tireur avant que ce dernier prenne la fuite à bord de son SUV blanc, laissant son arme derrière lui.
S'en est suivie une course-poursuite d'une dizaine de minutes, le voisin en question, Stephen Willeford, ayant demandé au chauffeur d'un pick-up qui faisait le plein à proximité de prendre en chasse le véhicule du tueur.
Déjà blessé au bras et au torse, Devin Patrick Kelley a appelé son père pour lui dire qu'il "n'allait pas s'en sortir".
Après avoir eu un accident avec sa voiture, il a alors retourné son arme contre lui, dans ce qui s'apparente à un suicide.
David Casillas, un riverain de 55 ans, est arrivé devant l'église peu après la fusillade. "Il y avait encore des paroissiens qui sortaient de l'église, avec du sang partout sur eux", a-t-il raconté à l'AFP. "Tout le monde était choqué, personne ne parlait. Ils se tenaient la tête et essayaient de comprendre ce qui s'était passé."
Parmi les 26 morts figurent notamment huit personnes d'une même famille, dont une femme enceinte de cinq mois (dont l'enfant à naître est comptabilisé dans les 26 victimes) et trois de ses enfants.
La fille du pasteur de l'église, âgée de 14 ans, a également été tuée. "Un enfant spécial, absolument magnifique", a déclaré le pasteur, Frank Pomeroy, lunettes noires sur les yeux, peinant à retenir son émotion.
La tuerie, la pire dans l'histoire du Texas, n'a en tout cas que timidement relancé l'éternel débat américain sur la régulation de la circulation des armes à feu, que le président Donald Trump a voulu tuer dans l'oeuf.
"La santé mentale est le problème ici (...). Ce n'est pas une question liée aux armes", a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe à Tokyo, dénonçant une fusillade "terrifiante" et un "acte diabolique".
Devin Patrick Kelley vivait en périphérie de San Antonio, une des grandes villes du Texas.
Chaque année, plus de 33.000 décès liés aux armes à feu sont recensés aux Etats-Unis --dont 22.000 suicides--, selon une récente étude. Le débat sur la réglementation des armes, particulièrement conciliante, est relancé à chaque fusillade.
Mais peu de mesures concrètes ont été prises pour tenter d'endiguer ce phénomène, principalement en raison du poids de la National rifle association (NRA), le puissant lobby des armes.
"Le délit de violence conjugale de Kelley n'a pas été inscrit au registre du Centre national d'information criminelle (NCIC)", a indiqué lundi soir l'armée de l'air américaine, en précisant avoir ouvert une enquête.
L'ex-caporal, jugé dans une cour martiale en 2012 pour violences contre son épouse et l'enfant de cette dernière, avait été condamné à 12 mois de détention avant d'être dégradé au rang de simple soldat et d'être chassé de l'armée.
Le Pentagone est normalement tenu de communiquer au FBI toute condamnation par une cour martiale, pour son inclusion dans les registres du NCIC.
Selon la loi fédérale, l'ancien caporal reconverti en agent de sécurité n'avait donc pas le droit d'acheter ou de posséder une arme à feu, a rappelé l'armée de l'air américaine.
Dimanche, armé d'un fusil semi-automatique AR-15, il a choisi la First Baptist Church de Sutherland Springs, petite bourgade texane à l'est de San Antonio, pour perpétrer l'une des pires fusillades de l'histoire contemporaine des Etats-Unis. Son geste reste encore inexpliqué.
"Il y avait un différend dans cette famille", a toutefois avancé lundi Freeman Martin, un responsable des forces de l'ordre du Texas, expliquant que la belle-mère de Devin Patrick Kelley fréquentait cette église.
Selon CNN, qui cite plusieurs amis de la famille, la grand-mère de la femme du tireur a été abattue dans l'église aux murs blancs typique de cette région.
- 'Du sang partout' -
L'équipée sanglante de Devin Patrick Kelley a débuté vers 11h20, pendant l'office religieux du dimanche, lorsqu'il est entré dans le lieu de culte tout de noir vêtu, protégé par un gilet pare-balles et armé d'un AR-15. Selon les forces de l'ordre texanes, 15 chargeurs d'une capacité de 30 balles chacun ont été retrouvés, vides, sur les lieux du crime.
Le tueur, connu pour ses positions farouchement anti-religieuses et athées, a notamment abattu un bébé de 18 mois, un garçonnet de deux ans ou encore une personne âgée de 77 ans.
Il a également blessé 20 personnes. Dix d'entre elles se trouvaient encore à l'hôpital dans un état grave ou critique, lundi soir.
Un voisin, armé du même fusil AR-15, s'est ensuite opposé au tireur avant que ce dernier prenne la fuite à bord de son SUV blanc, laissant son arme derrière lui.
S'en est suivie une course-poursuite d'une dizaine de minutes, le voisin en question, Stephen Willeford, ayant demandé au chauffeur d'un pick-up qui faisait le plein à proximité de prendre en chasse le véhicule du tueur.
Déjà blessé au bras et au torse, Devin Patrick Kelley a appelé son père pour lui dire qu'il "n'allait pas s'en sortir".
Après avoir eu un accident avec sa voiture, il a alors retourné son arme contre lui, dans ce qui s'apparente à un suicide.
David Casillas, un riverain de 55 ans, est arrivé devant l'église peu après la fusillade. "Il y avait encore des paroissiens qui sortaient de l'église, avec du sang partout sur eux", a-t-il raconté à l'AFP. "Tout le monde était choqué, personne ne parlait. Ils se tenaient la tête et essayaient de comprendre ce qui s'était passé."
- 'Pas une question d'armes' -
Parmi les 26 morts figurent notamment huit personnes d'une même famille, dont une femme enceinte de cinq mois (dont l'enfant à naître est comptabilisé dans les 26 victimes) et trois de ses enfants.
La fille du pasteur de l'église, âgée de 14 ans, a également été tuée. "Un enfant spécial, absolument magnifique", a déclaré le pasteur, Frank Pomeroy, lunettes noires sur les yeux, peinant à retenir son émotion.
La tuerie, la pire dans l'histoire du Texas, n'a en tout cas que timidement relancé l'éternel débat américain sur la régulation de la circulation des armes à feu, que le président Donald Trump a voulu tuer dans l'oeuf.
"La santé mentale est le problème ici (...). Ce n'est pas une question liée aux armes", a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe à Tokyo, dénonçant une fusillade "terrifiante" et un "acte diabolique".
Devin Patrick Kelley vivait en périphérie de San Antonio, une des grandes villes du Texas.
Chaque année, plus de 33.000 décès liés aux armes à feu sont recensés aux Etats-Unis --dont 22.000 suicides--, selon une récente étude. Le débat sur la réglementation des armes, particulièrement conciliante, est relancé à chaque fusillade.
Mais peu de mesures concrètes ont été prises pour tenter d'endiguer ce phénomène, principalement en raison du poids de la National rifle association (NRA), le puissant lobby des armes.