Territoires palestiniens | AFP | jeudi 25/07/2024 - L'artillerie et les avions de combat israéliens ont mené jeudi de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où l'armée a récupéré les corps de cinq Israéliens tués durant l'attaque du Hamas le 7 octobre.
C'est en riposte à cette attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur son sol qu'Israël a juré de le détruire, et lancé une offensive militaire d'envergure à Gaza, qui a fait jusque-là 39.175 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Après avoir été reçu au Congrès américain où il défendu sa guerre à Gaza et exhorté l'allié américain à poursuivre ses livraisons d'aide militaire, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, rencontre jeudi à Washington le président Joe Biden puis sa vice-présidente Kamala Harris.
Dans la bande de Gaza, où M. Netanyahu veut poursuivre la guerre jusqu'à éradiquer le Hamas, l'armée a mené des frappes à Gaza-ville et Beit Lahia (nord), où neuf personnes ont été tuées selon des sources médicales, ainsi qu'à Al-Bureij (centre) blessant sept Palestiniens, la plupart des enfants, d'après des sources hospitalières. Les forces israéliennes ont aussi poursuivi leurs opérations à Khan Younès et Rafah (sud).
"Des avions de combat israéliens ont pris pour cible des civils assis près de leurs maisons", dont cinq sont morts, a affirmé à Beit Lahia Ahmed Kahlout, directeur de la défense civile dans le secteur.
"Comme les morts"
A l'hôpital Kamal Adwane de cette ville, blessés et corps sont convoyés dans le chaos dans des camionnettes ou sur des civières. Un homme pleure près d'un proche tué, une femme se lamente, des corps couverts de draps blancs gisent à même le sol.
Des milliers de Palestiniens sont de nouveau sur les routes pour fuir les bombardements, après des ordres d'évacuation de l'armée couvrant plusieurs secteurs du territoire palestinien, dirigé depuis 2007 par le Hamas.
Sans nulle part où aller, des familles se réfugient dans la rue, ou, comme à Khan Younès, près d'un cimetière.
"Nous vivons à côté des morts. Nous sommes comme les morts; la différence, nous respirons, eux pas", dit Rytal Motlaq, une déplacée, qui y a improvisé un abri avec des bâches.
L'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 111 sont toujours retenues captives à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne aérienne puis terrestre à Gaza a causé une catastrophe humanitaire, les quelque 2,4 millions d'habitants vivant dans des conditions qualifiées de désastreuses par l'ONU et manquant d'eau et de nourriture.
"Crise de confiance"
Jeudi, l'armée a dit avoir récupéré durant une opération à Khan Younès, les corps de cinq Israéliens tués le 7 octobre et retenus à Gaza.
Elle a précisé que les corps de Maya Goren, Ravid Katz et Oren Goldin, habitants de kibboutz près de Gaza, ainsi que ceux de deux soldats, Tomer Ahimas et Kiril Brodski, avaient été ramenés en Israël.
Le Forum des familles d'otages a exigé dans la foulée de Benjamin Netanyahu de conclure un accord pour "ramener" tous les otages, "les vivants et les morts".
Le Forum a aussi réclamé une réunion d'urgence avec l'équipe des négociateurs israéliens, évoquant une "crise de confiance".
Des discussions pour un cessez-le-feu associé à une libération d' otages, prévues jeudi au Qatar et impliquant Israël, ont été reportées à la semaine prochaine, selon une source proche des discussions qui n'a pas précisé les raisons de ce délai.
"Contrôle prépondérant"
Devant le Congrès, M. Netanyahu a évoqué la période d'après-guerre à Gaza, affirmant qu'Israël voulait "dans un avenir proche, maintenir un contrôle de sécurité prépondérant à Gaza", mais sans "réoccuper" le territoire palestinien, comme il l'avait fait de 1967 à 2005.
Il a plaidé pour une "administration civile à Gaza dirigée par des Palestiniens qui ne cherchent pas à détruire Israël", excluant le Hamas, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Alors que Washington s'alarme de plus en plus du bilan humain de la guerre, il a aussi rejeté "tous les mensonges" sur les pertes civiles, se prévalant d'"un des ratios les plus bas de pertes de non-combattants" par rapport aux combattants tués "dans l'histoire des guerres urbaines".
En mai, l'ONU avait déclaré que les femmes et enfants représentaient au moins 56 % des personnes tuées dans la guerre, sur la base de données du ministère de la santé du Hamas.
C'est en riposte à cette attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur son sol qu'Israël a juré de le détruire, et lancé une offensive militaire d'envergure à Gaza, qui a fait jusque-là 39.175 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Après avoir été reçu au Congrès américain où il défendu sa guerre à Gaza et exhorté l'allié américain à poursuivre ses livraisons d'aide militaire, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, rencontre jeudi à Washington le président Joe Biden puis sa vice-présidente Kamala Harris.
Dans la bande de Gaza, où M. Netanyahu veut poursuivre la guerre jusqu'à éradiquer le Hamas, l'armée a mené des frappes à Gaza-ville et Beit Lahia (nord), où neuf personnes ont été tuées selon des sources médicales, ainsi qu'à Al-Bureij (centre) blessant sept Palestiniens, la plupart des enfants, d'après des sources hospitalières. Les forces israéliennes ont aussi poursuivi leurs opérations à Khan Younès et Rafah (sud).
"Des avions de combat israéliens ont pris pour cible des civils assis près de leurs maisons", dont cinq sont morts, a affirmé à Beit Lahia Ahmed Kahlout, directeur de la défense civile dans le secteur.
"Comme les morts"
A l'hôpital Kamal Adwane de cette ville, blessés et corps sont convoyés dans le chaos dans des camionnettes ou sur des civières. Un homme pleure près d'un proche tué, une femme se lamente, des corps couverts de draps blancs gisent à même le sol.
Des milliers de Palestiniens sont de nouveau sur les routes pour fuir les bombardements, après des ordres d'évacuation de l'armée couvrant plusieurs secteurs du territoire palestinien, dirigé depuis 2007 par le Hamas.
Sans nulle part où aller, des familles se réfugient dans la rue, ou, comme à Khan Younès, près d'un cimetière.
"Nous vivons à côté des morts. Nous sommes comme les morts; la différence, nous respirons, eux pas", dit Rytal Motlaq, une déplacée, qui y a improvisé un abri avec des bâches.
L'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 111 sont toujours retenues captives à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne aérienne puis terrestre à Gaza a causé une catastrophe humanitaire, les quelque 2,4 millions d'habitants vivant dans des conditions qualifiées de désastreuses par l'ONU et manquant d'eau et de nourriture.
"Crise de confiance"
Jeudi, l'armée a dit avoir récupéré durant une opération à Khan Younès, les corps de cinq Israéliens tués le 7 octobre et retenus à Gaza.
Elle a précisé que les corps de Maya Goren, Ravid Katz et Oren Goldin, habitants de kibboutz près de Gaza, ainsi que ceux de deux soldats, Tomer Ahimas et Kiril Brodski, avaient été ramenés en Israël.
Le Forum des familles d'otages a exigé dans la foulée de Benjamin Netanyahu de conclure un accord pour "ramener" tous les otages, "les vivants et les morts".
Le Forum a aussi réclamé une réunion d'urgence avec l'équipe des négociateurs israéliens, évoquant une "crise de confiance".
Des discussions pour un cessez-le-feu associé à une libération d' otages, prévues jeudi au Qatar et impliquant Israël, ont été reportées à la semaine prochaine, selon une source proche des discussions qui n'a pas précisé les raisons de ce délai.
"Contrôle prépondérant"
Devant le Congrès, M. Netanyahu a évoqué la période d'après-guerre à Gaza, affirmant qu'Israël voulait "dans un avenir proche, maintenir un contrôle de sécurité prépondérant à Gaza", mais sans "réoccuper" le territoire palestinien, comme il l'avait fait de 1967 à 2005.
Il a plaidé pour une "administration civile à Gaza dirigée par des Palestiniens qui ne cherchent pas à détruire Israël", excluant le Hamas, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Alors que Washington s'alarme de plus en plus du bilan humain de la guerre, il a aussi rejeté "tous les mensonges" sur les pertes civiles, se prévalant d'"un des ratios les plus bas de pertes de non-combattants" par rapport aux combattants tués "dans l'histoire des guerres urbaines".
En mai, l'ONU avait déclaré que les femmes et enfants représentaient au moins 56 % des personnes tuées dans la guerre, sur la base de données du ministère de la santé du Hamas.