Des victimes du crash aérien, récupérées en chaloupes sont accueuillies à leur arrivée à terre par les secours et les médecins.
FAA'A, mercredi 6 mars 2013. L’aéroport de Faa’a a été le théâtre ce mercredi après-midi de la simulation de l’amerrissage forcé d’un avion transportant 30 passagers et trois membres d’équipage. Trois heures intenses d’exercice pour tester la coordination des secours. Les pompiers de divers centres de secours de Tahiti, la gendarmerie nationale, le Samu, la protection civile, la fédération polynésienne de secourisme, le service d’Etat de l’aviation civile, ADT (aéroport de Tahiti) et les services du Haut-commissariat ont été mobilisés sur cet exercice grandeur nature.
Le scénario retenu était celui d’un avion de ligne intérieure à la Polynésie française qui se crashe dans le lagon à proximité de la piste de l’aéroport de Faa’a juste avant l’atterrissage, en raison d’une avarie technique sur un moteur. A bord, 33 personnes dont 3 membres d’équipage. Immédiatement, tous les partenaires de gestion de crise sont mobilisés sur le site, l’hélicoptère Dauphin permet le repérage des victimes en mer, les moyens nautiques sont rassemblés pour aller récupérer les victimes et un poste médical avancé (PMA) -un hôpital de campagne- est monté dans un hangar de la zone nord de l’aéroport. Le rôle premier des secours est la prise en charge des victimes afin de les trier en fonction de la gravité de leurs blessures : une assistance psychologique est mise en place dès l’arrivée sur la terre ferme pour les passagers indemnes, les blessés font un passage obligé par le PMA avant d’être évacués vers l’hôpital, une phase de l’exercice qui n’a pas été mise en œuvre cette fois pour éviter la noria des ambulances dans la traversée de Papeete jusqu’au Centre hospitalier du Taaone.
Deux heures après le crash, dans la cellule de crise où sont rassemblées les autorités, le décès de 15 personnes est confirmé, huit personnes sont indemnes. Dans l’intervalle les familles et les amis qui attendaient leurs proches à l’arrivée de l’avion dans l’aérogare ont également été pris en charge par une cellule psychologique avec le personnel de l’aéroport et de la compagnie aérienne, mais aucune liste des victimes décédées n’a encore été dévoilée. Dans la cellule de crise, les autorités demandent des informations sur la situation des quatre enfants présents à bord, dont deux voyageaient seuls.
Après l’agitation des secours sur le terrain, l’intense concentration de la cellule de crise est impressionnante. Les 15 personnes autour de la table ont devant eux les livres de procédure, mais certains écueils demeurent et, surtout, elles n’ont pas eu à gérer, durant l’exercice, la pression des médias en cas de catastrophe réelle. Stéphane Jarlégand, directeur de cabinet du Haut-commissariat en est conscient «Le but de l’exercice est de tester les procédures de secours et la coordination de tous les partenaires qui interviennent en cas de catastrophe aérienne, l’intérêt étant que le sauvetage des victimes soit le plus rapide possible. Dans la réalité, je serai amené à venir en salle de presse régulièrement pour faire des points avec les médias, la transmission de ces messages étant des plus délicates».
Il y a deux ans, l’aéroport de Faa’a avait également testé un exercice de crash aérien d'un gros porteur, avec évacuation des victimes vers l’hôpital, en soirée et dans la nuit pour que les allers et venues des ambulances en direction du Centre hospitalier ne gênent pas la circulation automobile en ville. «Nous alternons des exercices plus modérés tous les ans et des scénarios de grande envergure tous les deux ans» détaille Thierry Reviron, directeur du service d’Etat de l’aviation civile.
Etre prêts, avoir le plus de réflexes possibles pour savoir gérer une catastrophe aérienne est une obligation pour les aéroports internationaux. Dans la réalité, la brutalité et l’horreur d’un crash aérien ne doivent pas handicaper la coordination des secours. Pendant l’exercice, beaucoup ne peuvent s’empêcher de penser au crash de l’avion d’Air Moorea survenu à midi le 9 août 2007. Sur un territoire comme la Polynésie, il faut aussi apprendre à gérer ce genre de catastrophe avec le risque de connaître personnellement une ou plusieurs victimes, sans se laisser submerger par les émotions.
Le scénario retenu était celui d’un avion de ligne intérieure à la Polynésie française qui se crashe dans le lagon à proximité de la piste de l’aéroport de Faa’a juste avant l’atterrissage, en raison d’une avarie technique sur un moteur. A bord, 33 personnes dont 3 membres d’équipage. Immédiatement, tous les partenaires de gestion de crise sont mobilisés sur le site, l’hélicoptère Dauphin permet le repérage des victimes en mer, les moyens nautiques sont rassemblés pour aller récupérer les victimes et un poste médical avancé (PMA) -un hôpital de campagne- est monté dans un hangar de la zone nord de l’aéroport. Le rôle premier des secours est la prise en charge des victimes afin de les trier en fonction de la gravité de leurs blessures : une assistance psychologique est mise en place dès l’arrivée sur la terre ferme pour les passagers indemnes, les blessés font un passage obligé par le PMA avant d’être évacués vers l’hôpital, une phase de l’exercice qui n’a pas été mise en œuvre cette fois pour éviter la noria des ambulances dans la traversée de Papeete jusqu’au Centre hospitalier du Taaone.
Deux heures après le crash, dans la cellule de crise où sont rassemblées les autorités, le décès de 15 personnes est confirmé, huit personnes sont indemnes. Dans l’intervalle les familles et les amis qui attendaient leurs proches à l’arrivée de l’avion dans l’aérogare ont également été pris en charge par une cellule psychologique avec le personnel de l’aéroport et de la compagnie aérienne, mais aucune liste des victimes décédées n’a encore été dévoilée. Dans la cellule de crise, les autorités demandent des informations sur la situation des quatre enfants présents à bord, dont deux voyageaient seuls.
Après l’agitation des secours sur le terrain, l’intense concentration de la cellule de crise est impressionnante. Les 15 personnes autour de la table ont devant eux les livres de procédure, mais certains écueils demeurent et, surtout, elles n’ont pas eu à gérer, durant l’exercice, la pression des médias en cas de catastrophe réelle. Stéphane Jarlégand, directeur de cabinet du Haut-commissariat en est conscient «Le but de l’exercice est de tester les procédures de secours et la coordination de tous les partenaires qui interviennent en cas de catastrophe aérienne, l’intérêt étant que le sauvetage des victimes soit le plus rapide possible. Dans la réalité, je serai amené à venir en salle de presse régulièrement pour faire des points avec les médias, la transmission de ces messages étant des plus délicates».
Il y a deux ans, l’aéroport de Faa’a avait également testé un exercice de crash aérien d'un gros porteur, avec évacuation des victimes vers l’hôpital, en soirée et dans la nuit pour que les allers et venues des ambulances en direction du Centre hospitalier ne gênent pas la circulation automobile en ville. «Nous alternons des exercices plus modérés tous les ans et des scénarios de grande envergure tous les deux ans» détaille Thierry Reviron, directeur du service d’Etat de l’aviation civile.
Etre prêts, avoir le plus de réflexes possibles pour savoir gérer une catastrophe aérienne est une obligation pour les aéroports internationaux. Dans la réalité, la brutalité et l’horreur d’un crash aérien ne doivent pas handicaper la coordination des secours. Pendant l’exercice, beaucoup ne peuvent s’empêcher de penser au crash de l’avion d’Air Moorea survenu à midi le 9 août 2007. Sur un territoire comme la Polynésie, il faut aussi apprendre à gérer ce genre de catastrophe avec le risque de connaître personnellement une ou plusieurs victimes, sans se laisser submerger par les émotions.