Saint-Denis, France | AFP | lundi 14/10/2019 - Les Bleus devront valider leur qualification à l'Euro-2020 en novembre, freinés par la Turquie (1-1) et ses bouillants supporters, lundi à Saint-Denis lors d'un match à risque conclu sans débordement notable, malgré un coup de chaud en tribune à la fin du match.
La ligne orageuse qui s'est dangereusement rapprochée du Stade de France, en soirée, était aussi menaçante que les supporters turcs étaient intimidants, avec leurs cris et sifflets assourdissants, lancés des quatre coins du stade.
Mais le match, classé à risque par l'Etat, s'est déroulé sans grand accroc, du moins en tribune.
Car sur le terrain, les Français n'ont pas réussi à concrétiser leur large domination physique et technique, en dépit de plusieurs occasions nettes à mettre au crédit de Moussa Sissoko et Antoine Griezmann, les plus remuants.
"On a fait ce qu'il fallait, mais sans aller au résultat qu'on voulait", a résumé Didier Deschamps, oscillant entre satisfaction et frustration.
Une victoire aurait qualifié ses champions du monde et vice-champions d'Europe en titre pour le prochain tournoi continental. Mais les Turcs ont résisté et l'Islande a gagné contre Andorre, ce qui la maintient dans la course.
Entré en jeu à la place de Wisssam Ben Yedder, le "super-sub" (remplaçant en or, en anglais) Olivier Giroud a cru délivrer les siens à la 76e minute, d'une tête décroisée sur un corner de Griezmann quatre minutes après son entrée en jeu.
Mais les Turcs ont répliqué quasiment immédiatement par Kaan Ayhan (82e), lui aussi entré en cours de match.
L'égalisation a fait chavirer les très nombreux supporters turcs, répartis dans un parcage visiteurs de 3800 places plein à craquer, teinté de drapeaux turcs et illuminé par des fumigènes. La joie des visiteurs était visible également dans une grande partie du Stade de France où, parmi les 78.000 spectateurs annoncés au total, de nombreux fans portaient le maillot rouge et blanc de la "Milli Takim".
Alors que l'ambiance était bon enfant au coup d'envoi, avec la Marseillaise applaudie notamment par les Turcs, la tension est cependant montée d'un cran en toute fin de match, après le déploiement d'une banderole: "Arrêtez de massacrer les Kurdes". Les stadiers sont intervenus rapidement.
La rencontre s'est tenue en pleine crise diplomatique entre Ankara et les capitales européennes, dont Paris, au moment où l'armée turque mène une opération militaire dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs annulé sa présence au Stade de France, laissant la ministre des Sports Roxana Maracineanu représenter seule l'exécutif français en tribune officielle, où se trouvait son homologue turc.
"Ce match n'avait rien à voir avec la politique, je suis contente qu'on ait joué", a réagi Oya Sirin, une lycéenne parisienne franco-turque de 17 ans, alors que plusieurs responsables politiques français avaient réclamé l'annulation de la rencontre.
Les joueurs turcs ont célébré leur but égalisateur d'un salut militaire polémique, comme vendredi contre l'Albanie, une image non montrée en direct à la télévision.
Malgré le contexte "lourd, pesant", "il n'y a pas eu de débordement à ma connaissance, c'est le plus important", a relevé pour sa part Deschamps.
Ses joueurs ont dominé la Turquie pendant l'essentiel de la rencontre, offrant un visage beaucoup plus déterminé que lors de la gifle reçue en juin à Konya (défaite 2-0). "Autant au match aller, il n'y avait pas photo, ce soir, il y a eu match", a commenté le sélectionneur, à la veille de son 51e anniversaire.
Avant la dernière ligne droite du mois de novembre, où les Bleus accueilleront la Moldavie avant de se rendre en Albanie, la France et la Turquie occupent toujours la tête du groupe H avec 19 points, soit quatre de plus que les Islandais.
Avec Lucas Hernandez de retour dans le onze des titulaires, les Bleus ont allumé les premières mèches grâce au trio de feu formé par Kingsley Coman, Antoine Griezmann et Moussa Sissoko, pas loin d'ouvrir le score par deux fois en moins de dix minutes (17e, 25e).
Mais ils sont tombés sur un Mert Günok impeccable, encore à la parade sur une tête de "Grizou" (21e). Le gardien de Basaksehir n'a rien pu faire, en revanche, face au timing parfait de Giroud.
"C'est important pour un attaquant de faire la différence quand il rentre en jeu", a apprécié l'attaquant de Chelsea, auteur de 38 buts en sélection, à trois unités du deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus, Michel Platini. Un lot de consolation, pour Giroud et son coach.
La ligne orageuse qui s'est dangereusement rapprochée du Stade de France, en soirée, était aussi menaçante que les supporters turcs étaient intimidants, avec leurs cris et sifflets assourdissants, lancés des quatre coins du stade.
Mais le match, classé à risque par l'Etat, s'est déroulé sans grand accroc, du moins en tribune.
Car sur le terrain, les Français n'ont pas réussi à concrétiser leur large domination physique et technique, en dépit de plusieurs occasions nettes à mettre au crédit de Moussa Sissoko et Antoine Griezmann, les plus remuants.
"On a fait ce qu'il fallait, mais sans aller au résultat qu'on voulait", a résumé Didier Deschamps, oscillant entre satisfaction et frustration.
Une victoire aurait qualifié ses champions du monde et vice-champions d'Europe en titre pour le prochain tournoi continental. Mais les Turcs ont résisté et l'Islande a gagné contre Andorre, ce qui la maintient dans la course.
- Giroud super-sub -
Entré en jeu à la place de Wisssam Ben Yedder, le "super-sub" (remplaçant en or, en anglais) Olivier Giroud a cru délivrer les siens à la 76e minute, d'une tête décroisée sur un corner de Griezmann quatre minutes après son entrée en jeu.
Mais les Turcs ont répliqué quasiment immédiatement par Kaan Ayhan (82e), lui aussi entré en cours de match.
L'égalisation a fait chavirer les très nombreux supporters turcs, répartis dans un parcage visiteurs de 3800 places plein à craquer, teinté de drapeaux turcs et illuminé par des fumigènes. La joie des visiteurs était visible également dans une grande partie du Stade de France où, parmi les 78.000 spectateurs annoncés au total, de nombreux fans portaient le maillot rouge et blanc de la "Milli Takim".
Alors que l'ambiance était bon enfant au coup d'envoi, avec la Marseillaise applaudie notamment par les Turcs, la tension est cependant montée d'un cran en toute fin de match, après le déploiement d'une banderole: "Arrêtez de massacrer les Kurdes". Les stadiers sont intervenus rapidement.
La rencontre s'est tenue en pleine crise diplomatique entre Ankara et les capitales européennes, dont Paris, au moment où l'armée turque mène une opération militaire dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs annulé sa présence au Stade de France, laissant la ministre des Sports Roxana Maracineanu représenter seule l'exécutif français en tribune officielle, où se trouvait son homologue turc.
- Contexte "lourd, pesant" -
"Ce match n'avait rien à voir avec la politique, je suis contente qu'on ait joué", a réagi Oya Sirin, une lycéenne parisienne franco-turque de 17 ans, alors que plusieurs responsables politiques français avaient réclamé l'annulation de la rencontre.
Les joueurs turcs ont célébré leur but égalisateur d'un salut militaire polémique, comme vendredi contre l'Albanie, une image non montrée en direct à la télévision.
Malgré le contexte "lourd, pesant", "il n'y a pas eu de débordement à ma connaissance, c'est le plus important", a relevé pour sa part Deschamps.
Ses joueurs ont dominé la Turquie pendant l'essentiel de la rencontre, offrant un visage beaucoup plus déterminé que lors de la gifle reçue en juin à Konya (défaite 2-0). "Autant au match aller, il n'y avait pas photo, ce soir, il y a eu match", a commenté le sélectionneur, à la veille de son 51e anniversaire.
Avant la dernière ligne droite du mois de novembre, où les Bleus accueilleront la Moldavie avant de se rendre en Albanie, la France et la Turquie occupent toujours la tête du groupe H avec 19 points, soit quatre de plus que les Islandais.
Avec Lucas Hernandez de retour dans le onze des titulaires, les Bleus ont allumé les premières mèches grâce au trio de feu formé par Kingsley Coman, Antoine Griezmann et Moussa Sissoko, pas loin d'ouvrir le score par deux fois en moins de dix minutes (17e, 25e).
Mais ils sont tombés sur un Mert Günok impeccable, encore à la parade sur une tête de "Grizou" (21e). Le gardien de Basaksehir n'a rien pu faire, en revanche, face au timing parfait de Giroud.
"C'est important pour un attaquant de faire la différence quand il rentre en jeu", a apprécié l'attaquant de Chelsea, auteur de 38 buts en sélection, à trois unités du deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus, Michel Platini. Un lot de consolation, pour Giroud et son coach.