Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 27/07/2017 - Les Républicains, minés par leurs dissensions internes, ont à nouveau échoué vendredi à abroger l'Obamacare, leur cheval de bataille depuis maintenant sept ans, ce qui constitue un sérieux revers pour le président Donald Trump.
Lors d'un vote tendu en pleine nuit, le Sénat a rejeté vendredi par 51 voix contre 49 une abrogation partielle de la couverture santé mise en place par le président Barack Obama en 2010.
"Trois Républicains et 48 Démocrates laissent tomber le peuple américain", a twitté le président Trump après le vote, "comme je l'ai dit depuis le début, laissez l'Obamacare imploser, puis négociez".
Le sénateur républicain John McCain, de retour au Sénat malgré le cancer dont il vient d'annoncer être atteint, a voté contre cette abrogation partielle ainsi que deux Républicains modérés, aux côtés des Démocrates.
Après des mois de vains efforts, ce vote porte un coup dur au parti républicain et à l'ambition du président Trump de démanteler les réformes de santé de son prédécesseur.
"C'est une déception, vraiment une déception", a commenté le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell. "Je regrette que nos efforts n'aient tout simplement pas été suffisants cette fois-ci".
Cet échec constitue un sérieux revers pour les Républicains, pourtant majoritaires au Congrès, et pour le président Trump, qui n'avait cessé de promettre pendant sa campagne qu'il en finirait avec Obamacare à peine arrivé à Washington.
Le Sénat se prononçait sur une abrogation partielle de l'Obamacare, prévoyant de ne supprimer que certaines mesures comme l'obligation faite aux particuliers de souscrire à une assurance-santé sous peine d'amende ou celle faite aux entreprises de proposer une couverture à leurs salariés.
Les Républicains ne comptaient pas en faire un projet de loi à part entière mais plutôt une base de négociations dans les allers-retours avec la Chambre des représentants. Une "abrogation a minima" semblait en mesure de fédérer l'ensemble des parlementaires conservateurs, qui restaient sur deux échecs consécutifs dans la chambre haute.
Mais certains sénateurs républicains ont pris peur que la chambre basse ne change d'avis et ne vote le projet en l'état, ce qui l'enverrait automatiquement devant le président Trump, qui n'aurait plus qu'à promulguer la loi.
Le sénateur McCain avait ainsi menacé jeudi, avec deux autres sénateurs, de bloquer la machine législative en votant contre le projet.
Les Républicains tiennent les deux chambres du Congrès mais ne disposent que de 52 sièges sur 100 au Sénat, ce qui rend toute défection quasi-fatale.
Le parti républicain est profondément divisé sur la solution à adopter pour remplacer l'Obamacare.
Le vice-président Mike Pence a même été conduit au Sénat vers minuit au cas où il faudrait trancher un vote 50/50. Mais il n'en a pas eu l'occasion, M. McCain refusant de céder aux pressions y compris après un conciliabule avec M. Pence.
"Nous devons à présent revenir à la bonne manière de légiférer et renvoyer le projet de loi en commission, organiser des auditions, écouter les deux côtés (...) et produire une loi qui offre en fin de compte une couverture de santé abordable aux Américains", a déclaré M. McCain dans un communiqué.
Après le vote, l'humeur restait sombre au Sénat même si plusieurs démocrates ont applaudi M. McCain lorsqu'il s'est prononcé. "Nous ne nous réjouissons pas, nous sommes soulagés", a déclaré Chuck Schumer, le chef de file démocrate au Sénat, tout en reconnaissant la nécessité d'amender l'Obamacare.
"Tournons la page et travaillons ensemble pour améliorer notre système de couverture santé", a-t-il ajouté.
Certains Républicains se refusaient à jeter l'éponge. "Rien n'est fini tant que ce n'est pas fini", a déclaré aux journalistes le sénateur John Kennedy, espérant toujours que le Congrès pourrait supprimer l'Obamacare "par les racines".
Reste qu'il faudrait beaucoup de temps et moins d'esprit partisan pour y parvenir. La dernière tentative s'inscrivait dans un processus nécessitant une majorité simple. Tout nouvel essai devrait nécessiter un vote à la majorité de 60 voix ce qui suppose un soutien des Démocrates.
Lisa Murkowski, une des sénateurs républicains avec Susan Collins à avoir finalement annoncé voter contre le texte, a estimé que le statu quo sur l'Obamacare restait inacceptable.
"Nous devons nous regrouper. Nous devons nous rassembler" et travailler en commission pour l'améliorer, a-t-elle déclaré à NBC.
Avant le vote, les Républicains étaient restés embourbés trois jours dans le débat après avoir volontairement prolongé la session parlementaire pour tenter enfin de trouver un compromis entre l'aile la plus conservatrice du parti et les modérés.
Les premiers entendent se débarrasser purement et simplement de l'Obamacare, alors que les seconds veillent à ne pas laisser leurs électeurs les plus défavorisés totalement démunis.
Le Bureau du budget du Congrès (CBO) avait expliqué la semaine dernière qu'une abrogation sèche de l'Obamacare, sans remplacement, augmenterait de 17 millions le nombre de personnes sans assurance santé en 2018.
Lors d'un vote tendu en pleine nuit, le Sénat a rejeté vendredi par 51 voix contre 49 une abrogation partielle de la couverture santé mise en place par le président Barack Obama en 2010.
"Trois Républicains et 48 Démocrates laissent tomber le peuple américain", a twitté le président Trump après le vote, "comme je l'ai dit depuis le début, laissez l'Obamacare imploser, puis négociez".
Le sénateur républicain John McCain, de retour au Sénat malgré le cancer dont il vient d'annoncer être atteint, a voté contre cette abrogation partielle ainsi que deux Républicains modérés, aux côtés des Démocrates.
Après des mois de vains efforts, ce vote porte un coup dur au parti républicain et à l'ambition du président Trump de démanteler les réformes de santé de son prédécesseur.
"C'est une déception, vraiment une déception", a commenté le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell. "Je regrette que nos efforts n'aient tout simplement pas été suffisants cette fois-ci".
Cet échec constitue un sérieux revers pour les Républicains, pourtant majoritaires au Congrès, et pour le président Trump, qui n'avait cessé de promettre pendant sa campagne qu'il en finirait avec Obamacare à peine arrivé à Washington.
Le Sénat se prononçait sur une abrogation partielle de l'Obamacare, prévoyant de ne supprimer que certaines mesures comme l'obligation faite aux particuliers de souscrire à une assurance-santé sous peine d'amende ou celle faite aux entreprises de proposer une couverture à leurs salariés.
Les Républicains ne comptaient pas en faire un projet de loi à part entière mais plutôt une base de négociations dans les allers-retours avec la Chambre des représentants. Une "abrogation a minima" semblait en mesure de fédérer l'ensemble des parlementaires conservateurs, qui restaient sur deux échecs consécutifs dans la chambre haute.
Mais certains sénateurs républicains ont pris peur que la chambre basse ne change d'avis et ne vote le projet en l'état, ce qui l'enverrait automatiquement devant le président Trump, qui n'aurait plus qu'à promulguer la loi.
Le sénateur McCain avait ainsi menacé jeudi, avec deux autres sénateurs, de bloquer la machine législative en votant contre le projet.
Les Républicains tiennent les deux chambres du Congrès mais ne disposent que de 52 sièges sur 100 au Sénat, ce qui rend toute défection quasi-fatale.
Le parti républicain est profondément divisé sur la solution à adopter pour remplacer l'Obamacare.
Le vice-président Mike Pence a même été conduit au Sénat vers minuit au cas où il faudrait trancher un vote 50/50. Mais il n'en a pas eu l'occasion, M. McCain refusant de céder aux pressions y compris après un conciliabule avec M. Pence.
- 'Tournons la page' -
"Nous devons à présent revenir à la bonne manière de légiférer et renvoyer le projet de loi en commission, organiser des auditions, écouter les deux côtés (...) et produire une loi qui offre en fin de compte une couverture de santé abordable aux Américains", a déclaré M. McCain dans un communiqué.
Après le vote, l'humeur restait sombre au Sénat même si plusieurs démocrates ont applaudi M. McCain lorsqu'il s'est prononcé. "Nous ne nous réjouissons pas, nous sommes soulagés", a déclaré Chuck Schumer, le chef de file démocrate au Sénat, tout en reconnaissant la nécessité d'amender l'Obamacare.
"Tournons la page et travaillons ensemble pour améliorer notre système de couverture santé", a-t-il ajouté.
Certains Républicains se refusaient à jeter l'éponge. "Rien n'est fini tant que ce n'est pas fini", a déclaré aux journalistes le sénateur John Kennedy, espérant toujours que le Congrès pourrait supprimer l'Obamacare "par les racines".
Reste qu'il faudrait beaucoup de temps et moins d'esprit partisan pour y parvenir. La dernière tentative s'inscrivait dans un processus nécessitant une majorité simple. Tout nouvel essai devrait nécessiter un vote à la majorité de 60 voix ce qui suppose un soutien des Démocrates.
Lisa Murkowski, une des sénateurs républicains avec Susan Collins à avoir finalement annoncé voter contre le texte, a estimé que le statu quo sur l'Obamacare restait inacceptable.
"Nous devons nous regrouper. Nous devons nous rassembler" et travailler en commission pour l'améliorer, a-t-elle déclaré à NBC.
Avant le vote, les Républicains étaient restés embourbés trois jours dans le débat après avoir volontairement prolongé la session parlementaire pour tenter enfin de trouver un compromis entre l'aile la plus conservatrice du parti et les modérés.
Les premiers entendent se débarrasser purement et simplement de l'Obamacare, alors que les seconds veillent à ne pas laisser leurs électeurs les plus défavorisés totalement démunis.
Le Bureau du budget du Congrès (CBO) avait expliqué la semaine dernière qu'une abrogation sèche de l'Obamacare, sans remplacement, augmenterait de 17 millions le nombre de personnes sans assurance santé en 2018.