New York, Etats-Unis | AFP | lundi 13/11/2017 - En difficulté, General Electric (GE) a annoncé lundi un vaste plan de restructuration visant à se recentrer sur trois activités (aéronautique, santé et énergie) et s'accompagnant de milliers de suppressions d'emplois à travers le monde pour réduire ses coûts.
Le fabricant de moteurs d'avions et de turbines, dont la capitalisation boursière a fondu de plus de 100 milliards de dollars depuis janvier, va également céder ses activités historiques dans les transports (locomotives et moteurs diesel) et les services d'électricité dans le cadre d'un plan de cessions d'actifs de 20 milliards de dollars.
Il va en outre se désengager du groupe de services pétroliers américains Baker Hughes dont il détient 63% du capital mais ne pourrait cependant pas le faire avant 2019, selon un accord conclu lors du rachat de Baker Hughes l'an dernier.
Ces actions vont s'accompagner d'une nouvelle cure d'austérité comprenant des milliers de suppressions d'emplois mais GE n'a pas donné le nombre d'emplois affectés ni les régions concernées si ce n'est que la branche GE Power, qui comprend le Français Alstom, allait connaître une grande refonte pour se remettre du retournement des marchés de l'énergie et s'adapter à leur mutation.
GE entend d'ici deux ans remettre sur les rails cette division, qui fabrique des turbines à gaz, turbines à vapeur et autres générateurs via un plan d'économie d'un milliard de dollars pour 2018.
GE s'était engagé auprès des autorités françaises à développer de l'emploi en France au moment du rachat d'Alstom, une promesse qui ne l'a pas empêché d'annoncer récemment la suppression de 350 emplois au sein de GE Hydro.
"Alstom est très décevant", a expliqué lundi John Flannery, le nouveau PDG en poste depuis le 1er août. "Nous espérions en obtenir une croissance à deux chiffres", d'au moins 15% par an, "mais ce sera à un chiffre", a-t-il développé.
Interrogé s'il serait prêt à rencontrer le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire pour discuter de l'impact social de cette restructuration, M. Flannery a répondu par l'affirmative.
GE prévoit de réduire 25% des 24.000 salariés, soit 6.000 en moins, travaillant dans la recherche, dans le numérique et au siège, a indiqué la nouvelle directrice financière Jamie Miller. Une source interne a déclaré à l'AFP qu'une bonne partie de ces réductions d'effectifs avait déjà été effectuée.
Le conseil d'administration n'est pas épargné: sa composition passera de 18 membres à 12 à compter d'avril 2018.
Signe de la gravité de la situation actuelle: GE a réduit de moitié son dividende trimestriel, une première depuis 2009.
"Nous agissons dans l'urgence pour rendre GE plus simple et fort afin de créer de la croissance et de la valeur pour les actionnaires", a expliqué John Flannery.
A Wall Street, le titre dévissait de près de 8% vers 18H45 GMT, les investisseurs déplorant en outre que GE n'ait pas annoncé sa scission en différentes sociétés distinctes pour protéger les activités les plus lucratives.
"GE est encore un bazar, un véritable chantier", déplore Scott Davis, expert chez Melius Research.
"Nous avons annoncé de mauvaises nouvelles, notamment une réduction du dividende mais le redressement ce n'est pas pour lundi ou mardi, ça va prendre du temps", a réagi M. Flannery, à qui revient la lourde tâche de relancer un conglomérat industriel en perte de vitesse.
Il est notamment reproché à son prédécesseur, Jeff Immelt, et à ses équipes de n'avoir pas anticipé la baisse de la demande pour les équipements et technologies liés à l'énergie et au pétrole et gaz suite au plongeon des prix de l'or noir, ce qui s'est traduit par d'importants stocks.
Le virage annoncé lundi donne la priorité aux trois premières divisions du groupe.
L'aéronautique, la santé (équipements médicaux et services) et l'énergie, qui employaient à elles trois 156.000 personnes fin 2016, ont représenté 57,7 % du chiffre d'affaires total de 123,7 milliards de dollars cette année-là.
La première, qui co-fabrique le réacteur de nouvelle génération Leap avec le français Safran, est dans une très bonne dynamique, en raison de la hausse du trafic aérien qui se traduit par une forte demande pour les avions civils à travers le monde.
GE, qui a vendu ces dernières années les studios Universal, la chaîne de télévision NBC, ses actifs financiers et son électroménager, a promis de continuer à simplifier son portefeuille.
Le fabricant de moteurs d'avions et de turbines, dont la capitalisation boursière a fondu de plus de 100 milliards de dollars depuis janvier, va également céder ses activités historiques dans les transports (locomotives et moteurs diesel) et les services d'électricité dans le cadre d'un plan de cessions d'actifs de 20 milliards de dollars.
Il va en outre se désengager du groupe de services pétroliers américains Baker Hughes dont il détient 63% du capital mais ne pourrait cependant pas le faire avant 2019, selon un accord conclu lors du rachat de Baker Hughes l'an dernier.
Ces actions vont s'accompagner d'une nouvelle cure d'austérité comprenant des milliers de suppressions d'emplois mais GE n'a pas donné le nombre d'emplois affectés ni les régions concernées si ce n'est que la branche GE Power, qui comprend le Français Alstom, allait connaître une grande refonte pour se remettre du retournement des marchés de l'énergie et s'adapter à leur mutation.
GE entend d'ici deux ans remettre sur les rails cette division, qui fabrique des turbines à gaz, turbines à vapeur et autres générateurs via un plan d'économie d'un milliard de dollars pour 2018.
GE s'était engagé auprès des autorités françaises à développer de l'emploi en France au moment du rachat d'Alstom, une promesse qui ne l'a pas empêché d'annoncer récemment la suppression de 350 emplois au sein de GE Hydro.
"Alstom est très décevant", a expliqué lundi John Flannery, le nouveau PDG en poste depuis le 1er août. "Nous espérions en obtenir une croissance à deux chiffres", d'au moins 15% par an, "mais ce sera à un chiffre", a-t-il développé.
Interrogé s'il serait prêt à rencontrer le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire pour discuter de l'impact social de cette restructuration, M. Flannery a répondu par l'affirmative.
- Moins d'effectifs -
GE prévoit de réduire 25% des 24.000 salariés, soit 6.000 en moins, travaillant dans la recherche, dans le numérique et au siège, a indiqué la nouvelle directrice financière Jamie Miller. Une source interne a déclaré à l'AFP qu'une bonne partie de ces réductions d'effectifs avait déjà été effectuée.
Le conseil d'administration n'est pas épargné: sa composition passera de 18 membres à 12 à compter d'avril 2018.
Signe de la gravité de la situation actuelle: GE a réduit de moitié son dividende trimestriel, une première depuis 2009.
"Nous agissons dans l'urgence pour rendre GE plus simple et fort afin de créer de la croissance et de la valeur pour les actionnaires", a expliqué John Flannery.
A Wall Street, le titre dévissait de près de 8% vers 18H45 GMT, les investisseurs déplorant en outre que GE n'ait pas annoncé sa scission en différentes sociétés distinctes pour protéger les activités les plus lucratives.
"GE est encore un bazar, un véritable chantier", déplore Scott Davis, expert chez Melius Research.
"Nous avons annoncé de mauvaises nouvelles, notamment une réduction du dividende mais le redressement ce n'est pas pour lundi ou mardi, ça va prendre du temps", a réagi M. Flannery, à qui revient la lourde tâche de relancer un conglomérat industriel en perte de vitesse.
Il est notamment reproché à son prédécesseur, Jeff Immelt, et à ses équipes de n'avoir pas anticipé la baisse de la demande pour les équipements et technologies liés à l'énergie et au pétrole et gaz suite au plongeon des prix de l'or noir, ce qui s'est traduit par d'importants stocks.
Le virage annoncé lundi donne la priorité aux trois premières divisions du groupe.
L'aéronautique, la santé (équipements médicaux et services) et l'énergie, qui employaient à elles trois 156.000 personnes fin 2016, ont représenté 57,7 % du chiffre d'affaires total de 123,7 milliards de dollars cette année-là.
La première, qui co-fabrique le réacteur de nouvelle génération Leap avec le français Safran, est dans une très bonne dynamique, en raison de la hausse du trafic aérien qui se traduit par une forte demande pour les avions civils à travers le monde.
GE, qui a vendu ces dernières années les studios Universal, la chaîne de télévision NBC, ses actifs financiers et son électroménager, a promis de continuer à simplifier son portefeuille.