Tahiti Infos

Elèves de l’Ecole de Commerce de Tahiti : du travail pour 50 % d’entre eux


Le nouveau bâtiment de la Chambre de Commerce, rue du docteur Cassiau.
Le nouveau bâtiment de la Chambre de Commerce, rue du docteur Cassiau.
L’ECT (Commerce de Tahiti) regroupe tous les BTS de la chambre du commerce, mais aussi trois autres départements : formation continue et professionnelle, celui du développement et le dernier département, celui des formations initiales qui reprennent toutes les formations diplômantes. Les formations de qualité qui y sont dispensées ont permis à de nombreux élèves de trouver du travail, avant même la fin de leur dernière année.
 
Sections BTS…

La journée portes ouvertes de l’Ecole de Commerce de Tahiti a permis aux élèves de toutes les sections, Ecole de Commerce et les différents BTS, de recevoir la population au sein même de leurs locaux et de mieux faire connaître leurs formations. L’école est privée et ne s’adresse qu’à des élèves ayant le BAC au minimum. Ici, on y trouve des formations étalées sur trois années comme le font toutes les écoles de commerce françaises et européennes.

L’entrée se fait par concours annuel. Pour ceux qui réussissent, Il existe plusieurs niveaux de formation pour les BTS (Brevet de Technicien Supérieur) qui est un diplôme de niveau BAC+2. Certains peuvent se tourner  vers tout ce qui à trait à la force de vente et au commerce via un BTS négociation-Relation-Client. D’autres s’orienteront plutôt vers un BTS Comptabilité-Gestion des Organisations. Après cette formation, les élèves  qui préparent le BTS international, pourront intégrer des entreprises.

 

Elèves de l’Ecole de Commerce de Tahiti : du travail pour 50 % d’entre eux
…et Ecole de Commerce de Tahiti

 Outre le cursus BTS, les élèves peuvent intégrer l’Ecole de Commerce de Tahiti. La formation est répartie sur trois années également, BAC +3 donc. Assez généraliste, elle prend en compte toutes les stratégies de l’entreprise. Elle  permet aux élèves d’avoir une responsabilité dans l’encadrement de la gestion, du commerce, du management et de la communication. Plutôt que d’enfermer les élèves dans une spécialisation, l’ECT veut mettre en avant l’aspect polyvalent de l’individu.

L’enseignement s’articule autour de mises en situation d’un programme professionnalisant puisque les élèves accumuleront 12 mois de stage. Tout d’abord, en fin de 1ère année, ils partent 4 mois en stage à l’étranger, en expatriation. L’année suivante, ils ont encore 4 mois de stage en entreprises locales et en dernière année, qui est la phase de professionnalisation, ils retournent dans des entreprises œuvrant dans les secteurs d’activité qui les concernent, dans un but d’une insertion à l’issue de la formation complète. « Ça va être une sorte de carte de visite qui leur servira à s’insérer dans le monde du travail. » explique Christophe Gomez, directeur du pole formation de la CCSM.

Il continue ses explications : « Les élèves ont la possibilité de poursuivre leurs études dans une université française, européenne ou internationale, dans le cadre d’un Master. Pourquoi internationale ? Parce que lorsqu’ils sortiront de l’ECT, les élèves auront un diplôme qui leur assure un niveau BAC+3 qui est reconnu. Fort de leur acquis, ils pourront continuer via une école de commerce internationale. »

Partenariat avec une école de prestige française

L’école de Commerce de Tahiti travaille en étroite collaboration avec l’Ecole Atlantique de Commerce de Nantes du groupe AUDENCIA, « …ce qui permet d’avoir une certaine « aura » académique. » se réjouit Christophe Gomez. « C’est une école de type *« BACHELOR » . Il est possible, pour les élèves qui le désirent, en début de 3ème année, de s’inscrire dans cette école pour finir leur cursus à Nantes. »  D’ailleurs, cet élève originaire de Mahina inscrit dans la filière « communication commerciale » effectue actuellement sa dernière année au sein du prestigieux établissement nantais.

Toujours selon Christophe Gomez, la force de toute école de commerce est celle de construire avec leurs élèves un parcours professionnel. Il nous explique : « En fonction de la filière choisie, en fin de seconde année, ils vont s’orienter vers une filière métier. Pour l’heure, il n’y en a qu’une en Polynésie qui est la filière négociation-management-vente, en 3ème année. Pour parfaire cette dernière, il y a un comité de perfectionnement qui se réunit annuellement, lequel définit avec l’ECT les priorités à mettre en avant sur la maquette de formation. Cette filière est adaptée aux besoins des entreprises du territoire. »

Cette idée est d’ailleurs à l’origine de la création de l’ECT. Ce sont les entreprises qui, un moment donné, avaient demandé à la CCISM de créer une formation de type « école de commerce » destinée à répondre à leurs besoins. Cela n’est pas sans rappeler l’exemple similaire du partenariat MEDEF-GSMA  ayant connu un taux d’insertion de plus de 90 %.  

Grâce à cette adaptation des formations aux attentes des sociétés, les résultats bénéfiques se font déjà ressentir. 50% des élèves, en 3ème année d’école du commerce, ont déjà reçu une intention d’embauche. Ce qui veut dire que d’ici quelques mois, à  la fin de leur cursus, les portes de leurs futurs employeurs leur seront déjà grandes ouvertes. De quoi motiver les autres camarades qui sortiront, eux aussi, avec un solide bagage.

Enfin, Christophe Gomez rappelle que les dossiers d’inscriptions pour la prochaine rentrée, doivent être déposés une semaine avant le 22 février, date du premier concours de recrutement. Un second concours est programme pour le 9 mars. Là encore, les dossiers devront être déposés, au plus tard, une semaine avant.
 
TP
 
 
*L’expression « Bachelor » désigne, dans la majorité des cas, un diplôme universitaire de premier cycle qui sanctionne les trois ou quatre premières années d'études dans les universités anglo-saxonnes ou anglophones. Dans certaines universités britanniques, les Bachelor sont des diplômes de deuxième cycle. Le Bachelor correspond au grade de licence en France, donc BAC+3.
 
 
 

Elèves de l’Ecole de Commerce de Tahiti : du travail pour 50 % d’entre eux
Khenmin Siu- ECT en 3ème année

Khenmin fait partie de la toute première promotion de l’Ecole de Commerce de Tahiti, datant de 2010. A ce moment-là, il n’y avait pas eu d’exemple ou de références précédentes, ce qui fait de lui et de ses camarades, les élèves pionniers de cette école : « C’était la grande découverte pour moi. J’étais en Terminale à ce moment-là et juste après le Bac, je ne savais pas trop quoi faire. J’ai entendu parler de la création de cette école. J’ai trouvé que c’était ce qui me correspondait le plus. Je me suis dit que la formation ici allait m’ouvrir beaucoup de porte. »

Tahiti Infos : Maintenant que tu es en dernière année, que vas-tu faire après l’ECT ?

Khenmin : « Je voudrais aller à l’étranger pour me perfectionner, mais toujours dans l’objectif de revenir travailler ici par la suite, dans mon pays (…) Ce serait plutôt dans le secteur de l’automobile. »

Tahiti Infos : Un conseil peut-être pour les élèves de terminales ?

Khenmin : « Je voudrais leur dire que qui ne tente rien n’a rien. Il ne faut pas avoir peur de passer le concours. Je le conseille à tous. Pour ma part, je ne regrette pas car la formation est vraiment valorisante. »
 
 

Elèves de l’Ecole de Commerce de Tahiti : du travail pour 50 % d’entre eux
Hinatea De Longeaux - ECT en 3ème année

Hinatea est une jeune fille souriante. Simple, bienqu’étant la sœur cadette de l’illustre Hinarani De Longeaux, 1ère Dauphine de Miss France 2012, elle veut travailler ici sur son fenua comme son camarade classe Khenmin. Mais pour cela, elle voulait acquérir une véritable formation diplômante qui pourra l’aider une fois entrée dans la vie active.

Hinatea : J’étais en Terminale ES et j’avais déjà pour objectif de me diriger dans le commerce. Dès que j’ai entendu que l’école de commerce allait ouvrir, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion. J’ai passé le concours et j’ai réussi.

Tahiti-Infos : Est-ce que, à l’instar de Khenmin, tu comptes t’orienter vers des études à l’étranger ?

Hinatea : En fait, à la fin de cette dernière année, je ne souhaite pas vraiment continuer mes études. Si j’ai l’opportunité de trouver tout de suite un travail après l’école, je fonce. Je souhaite acquérir un peu plus d’expérience dans des entreprises locales. Je n’exclue pas la possibilité d’envisager un déplacement à l’étranger. Mais j’aimerai surtout investir sur le fenua car je souhaite rester ici. 
 
 

 
 
 

 

Rédigé par TP le Jeudi 7 Février 2013 à 17:14 | Lu 2912 fois