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À la rue après l’annulation de leur vol


À la rue après l’annulation de leur vol
Tahiti, le 15 juillet 2024 – Un homme et sa fille, habitants de Tubuai et présents à Tahiti pour une évasan, se sont retrouvés sans hébergement suite à l’annulation de leur vol retour pour des raisons météorologiques. Une situation “exceptionnelle”, selon la direction de la CPS. Cette dernière et Air Tahiti se disent prêts à travailler ensemble pour “trouver rapidement une solution” pour éviter que des personnes des îles éloignées évasanées à Tahiti ne se retrouvent à la rue.
 

Christian et sa fille ont quitté Tubuai mercredi dernier pour une évasan vers Tahiti avec un retour prévu dimanche en fin de journée. Malheureusement, sur le vol du retour, l’avion n’a pas pu atterrir, pour des raisons météorologiques, et a fait demi-tour. Ils se sont alors retrouvés tous deux sans domicile à Tahiti, puisqu’ils avaient quitté leur hébergement. Et Christian se rend alors compte qu’il n’y a aucun “protocole” mis en place “pour les cas comme nous”, notamment à des heures aussi tardives.
 
Contactés à plusieurs reprises dimanche soir le ministre de la Santé Cédric Mercadal tout comme la directrice de la Caisse de prévoyance sociale Romina Ma étaient aux abonnés absents. “Là, on retrouve un cas concret des choses qu’on ne devrait pas voir (…). Il faudrait réfléchir à améliorer cela”, assure Christian à l’adresse du ministre. Il propose “quelque chose de simple” : que la personne évasanée ait en sa possession “des numéros de téléphone (…) pour ne pas être à la rue le soir”. Quant à se prendre un logement à Tahiti, Christian assure que “ce n’est pas dans nos moyens”. Et ajoute : “Il y a des têtes pensantes qui vont réfléchir à tout cela, moi je suis juste accompagnateur de ma fille qui a été évasanée, ce n’est pas mon travail de penser à cela”.  
 
“C’est la première fois que cela arrive”
 
Contactée ce lundi, la directrice de la CPS affirme que “pour le futur, il faut envisager ce qu’il y a de mieux. Mettre à disposition un numéro de téléphone ne suffira pas, il faut une organisation (…) et un système cohérent”.
 
Elle rappelle qu’il y a plus de 35 000 évasans interîles par an et que “des cas comme il s’est passé hier soir (dimanche, NDLR), heureusement que c’est exceptionnel, car c’est la première fois que cela arrive et que c’est relayé à la caisse”. Elle n’écarte toutefois pas la possibilité que certains, dans un cas similaire, aient trouvé “un système D sans avoir eu besoin de contacter la CPS”. Elle considère que cette situation a mis “en exergue les dysfonctionnements et il faut qu’on arrive à les surmonter”. Elle assure qu’elle va d’ailleurs se rapprocher d’Air Tahiti “pour convenir avec eux, que dans ces cas exceptionnels, ils prennent soin des évasanés et cherchent un hébergement, puis on les rembourse”.
 
De son côté, le directeur d’Air Tahiti, Édouard Wong Fat, rappelle que comme pour toutes les compagnies aériennes du monde, “les aléas externes ne peuvent pas être imputables à la compagnie”. Et ces aléas, comme les mauvaises conditions météorologiques ou les grèves, qui ont pour conséquence l’annulation des vols, ne sont “ni pris en charge, ni indemnisés par la compagnie”.
 
Il précise cependant qu’il est “prêt à s’accorder avec la CPS pour essayer de trouver rapidement une solution pour ne plus qu’on se retrouve dans ces situations de détresse”.   

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mardi 16 Juillet 2024 à 09:46 | Lu 3259 fois