Cotabato, Philippines | AFP | mardi 31/07/2018 - Dix personnes, parmi lesquelles des militaires et des civils, ont péri mardi dans l'explosion d'une camionnette à un point de contrôle de l'armée dans le sud des Philippines où opèrent des groupes islamistes, ont annoncé les autorités.
L'attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), dont l'organe de propagande, Amaq, a affirmé qu'"une attaque suicide a tué environ 15 membres de l'armée des Philippines" à Lamitan.
La déflagration est survenue peu après l'aube lorsque des militaires et des membres d'une milice pro-gouvernementale ont intercepté une camionnette qu'ils se préparaient à inspecter à un point de contrôle à l'extérieur de la localité essentiellement chrétienne de Lamitan, située sur l'île majoritairement musulmane de Basilan, a annoncé Gerry Besana, porte-parole de l'armée.
Basilan est un des bastions d'Abou Sayyaf, un groupe islamiste spécialisé dans les enlèvements crapuleux.
Un soldat, cinq miliciens et quatre civils ont été tués, selon un nouveau bilan transmis aux journalistes à Manille par le porte-parole de l'armée philippine Edgard Arevalo.
Le conducteur de la camionnette, soupçonné d'être un membre d'Abou Sayyaf, est également décédé, a-t-il précisé.
Il a expliqué que les forces gouvernementales avaient été placées en état d'alerte après avoir reçu des informations selon lesquelles des groupes armés envisageaient de poser des bombes artisanales en différents endroits de l'île.
"Nous ne pouvons qu'imaginer la tragédie que les habitants de Basilan auraient vécue si nous ne l'avions pas stoppée au checkpoint", a-t-il dit.
Un précédent bilan transmis par les autorités faisait état de cinq morts.
Le porte-parole du président Rodrigo Duterte a condamné l'attentat de Basilan, parlant d'un "crime de guerre" visant a priori les civils.
"Nous condamnons dans les termes les plus forts le dernier attentat terroriste à Basilan", a dit M. Roque dans un communiqué.
Abou Sayyaf est une ramification extrémiste de l'insurrection séparatiste musulmane qui a fait plus de 150.000 morts depuis les années 1970 dans le sud de cet archipel à très grande majorité catholique.
Il a été créé dans les années 1990 grâce aux financements d'un membre de la famille du chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden.
Il s'est depuis scindé en plusieurs factions. L'une d'entre elles, basée à Basilan, a prêté allégeance à l'EI.
Roderick Furigay, maire adjoint de Lamitan, a estimé que les explosifs pourraient avoir été destinés à une parade mardi matin qui a rassemblé 4.000 enfants dans le centre de la localité.
"Cela pourrait avoir été la cible", a-t-il dit à la chaîne ABS-CBN.
Basilan, comme le sud des Philippines, est toujours sous état d'urgence, depuis le soulèvement de jihadistes qui avaient tenu tête pendant cinq mois l'an dernier aux forces philippines dans la ville de Marawi.
L'attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), dont l'organe de propagande, Amaq, a affirmé qu'"une attaque suicide a tué environ 15 membres de l'armée des Philippines" à Lamitan.
La déflagration est survenue peu après l'aube lorsque des militaires et des membres d'une milice pro-gouvernementale ont intercepté une camionnette qu'ils se préparaient à inspecter à un point de contrôle à l'extérieur de la localité essentiellement chrétienne de Lamitan, située sur l'île majoritairement musulmane de Basilan, a annoncé Gerry Besana, porte-parole de l'armée.
Basilan est un des bastions d'Abou Sayyaf, un groupe islamiste spécialisé dans les enlèvements crapuleux.
Un soldat, cinq miliciens et quatre civils ont été tués, selon un nouveau bilan transmis aux journalistes à Manille par le porte-parole de l'armée philippine Edgard Arevalo.
Le conducteur de la camionnette, soupçonné d'être un membre d'Abou Sayyaf, est également décédé, a-t-il précisé.
Il a expliqué que les forces gouvernementales avaient été placées en état d'alerte après avoir reçu des informations selon lesquelles des groupes armés envisageaient de poser des bombes artisanales en différents endroits de l'île.
"Nous ne pouvons qu'imaginer la tragédie que les habitants de Basilan auraient vécue si nous ne l'avions pas stoppée au checkpoint", a-t-il dit.
Un précédent bilan transmis par les autorités faisait état de cinq morts.
Le porte-parole du président Rodrigo Duterte a condamné l'attentat de Basilan, parlant d'un "crime de guerre" visant a priori les civils.
"Nous condamnons dans les termes les plus forts le dernier attentat terroriste à Basilan", a dit M. Roque dans un communiqué.
Abou Sayyaf est une ramification extrémiste de l'insurrection séparatiste musulmane qui a fait plus de 150.000 morts depuis les années 1970 dans le sud de cet archipel à très grande majorité catholique.
Il a été créé dans les années 1990 grâce aux financements d'un membre de la famille du chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden.
Il s'est depuis scindé en plusieurs factions. L'une d'entre elles, basée à Basilan, a prêté allégeance à l'EI.
Roderick Furigay, maire adjoint de Lamitan, a estimé que les explosifs pourraient avoir été destinés à une parade mardi matin qui a rassemblé 4.000 enfants dans le centre de la localité.
"Cela pourrait avoir été la cible", a-t-il dit à la chaîne ABS-CBN.
Basilan, comme le sud des Philippines, est toujours sous état d'urgence, depuis le soulèvement de jihadistes qui avaient tenu tête pendant cinq mois l'an dernier aux forces philippines dans la ville de Marawi.