PAPEETE, le 23 août 2019 - Huit anciens élèves du Centre des métiers d’art (CMA) exposent au Chevalet. Une galerie qui les accueille pour mettre en avant leur travail mais aussi leur montrer les coulisses d’un tel événement.
"C’est la première fois qu’on fait ça chez nous", proclame Joseph Prokop de la galerie au Chevalet. "Mais ça prouve qu’il y a de la création ! "
"Ça" c’est une exposition peu conventionnelle. Elle réunit d’anciens élèves du Centre des métiers d’art (CMA), des artistes en construction qui proposent des tableaux, des dessins, des bijoux. Ils sont huit. Ce vendredi matin, ils disposent leurs œuvres que personne n’a encore pu comptabiliser.
"On ne sait pas du tout combien il y en aura au total. Eux-mêmes n’en savent rien", ose Valérie Prokop tandis que les anciens élèves se croisent dans les allées de la galerie. Ils s’interpellent pour s’enquérir du rendu de leur mise en place. Les propositions et idées foisonnent. Les décisions, elles, sont claires.
Yvenka Klima, diplômée 2019, porte un tableau noir sur lequel un symbole doré a été tracé. À ses pieds se trouvent des portraits, expressifs et colorés. "Ce qui m’intéresse c’est de sortir un peu du local. Je fais de l’acrylique, du feutre, du stylo, j’expérimente. Parfois, je me lance sans savoir où je vais et ça prend forme au fur et à mesure."
Ailleurs, Omaira Tuihani (Arava) s’intéresse plutôt aux dieux. "En sortant du CMA, j’ai ouvert mon entreprise de gravure, infographie, sculpture, dessin." Elle pointe du doigt un discret luminaire caché dans une niche, fabriqué à partir d’os finement ajouré de motifs néo-zélandais.
Joseph, lui, a regagné son atelier. Certaines toiles sont arrivées nues, sans attache et donc sans chance de pouvoir être fixées sur un mur. "On leur donne un coup de main."
L’aventure a commencé il y a des mois. "L’une des élèves du CMA était en stage ici, puis elle a fait une exposition collective", se rappelle Valérie Prokop. "Elle m’a expliqué qu’elle, et d’autre élèves, n’avaient pas d’endroit pour montrer leur travail. On a trouvé un créneau ensemble pour eux."
Au départ, ils étaient trois. Aujourd’hui ils sont huit. En plus de pouvoir montrer leurs œuvres, ils découvrent les coulisses d’une exposition. "On ne se rend pas toujours compte de ce que ça demande. Il y a tout un aspect logistique et commercial qui ne s’improvise pas", décrit Valérie Prokop. Cette découverte participe à la construction de chacun des artistes.
"C’est la première fois qu’on fait ça chez nous", proclame Joseph Prokop de la galerie au Chevalet. "Mais ça prouve qu’il y a de la création ! "
"Ça" c’est une exposition peu conventionnelle. Elle réunit d’anciens élèves du Centre des métiers d’art (CMA), des artistes en construction qui proposent des tableaux, des dessins, des bijoux. Ils sont huit. Ce vendredi matin, ils disposent leurs œuvres que personne n’a encore pu comptabiliser.
"On ne sait pas du tout combien il y en aura au total. Eux-mêmes n’en savent rien", ose Valérie Prokop tandis que les anciens élèves se croisent dans les allées de la galerie. Ils s’interpellent pour s’enquérir du rendu de leur mise en place. Les propositions et idées foisonnent. Les décisions, elles, sont claires.
Yvenka Klima, diplômée 2019, porte un tableau noir sur lequel un symbole doré a été tracé. À ses pieds se trouvent des portraits, expressifs et colorés. "Ce qui m’intéresse c’est de sortir un peu du local. Je fais de l’acrylique, du feutre, du stylo, j’expérimente. Parfois, je me lance sans savoir où je vais et ça prend forme au fur et à mesure."
Ailleurs, Omaira Tuihani (Arava) s’intéresse plutôt aux dieux. "En sortant du CMA, j’ai ouvert mon entreprise de gravure, infographie, sculpture, dessin." Elle pointe du doigt un discret luminaire caché dans une niche, fabriqué à partir d’os finement ajouré de motifs néo-zélandais.
Joseph, lui, a regagné son atelier. Certaines toiles sont arrivées nues, sans attache et donc sans chance de pouvoir être fixées sur un mur. "On leur donne un coup de main."
L’aventure a commencé il y a des mois. "L’une des élèves du CMA était en stage ici, puis elle a fait une exposition collective", se rappelle Valérie Prokop. "Elle m’a expliqué qu’elle, et d’autre élèves, n’avaient pas d’endroit pour montrer leur travail. On a trouvé un créneau ensemble pour eux."
Au départ, ils étaient trois. Aujourd’hui ils sont huit. En plus de pouvoir montrer leurs œuvres, ils découvrent les coulisses d’une exposition. "On ne se rend pas toujours compte de ce que ça demande. Il y a tout un aspect logistique et commercial qui ne s’improvise pas", décrit Valérie Prokop. Cette découverte participe à la construction de chacun des artistes.
Tafe : "Grâce au CMA, j’utilise l’essentiel"
Tafetanui Tamatai, alias Tafe (Tafetanui Artwork), a été diplômé du Centre des métiers d’art (CMA) en 2018. Il est infographiste de formation et a suivi un cursus au CMA pour compléter sa formation. "Je m’intéressais à l’aspect culturel car j’ai une formation d’art de base. Les éléments culturels m’ont aidé à me détacher de la technique. Avant de les acquérir, je peignais ou dessinais sans vraiment comprendre. Aujourd’hui je comprends, je récupère l’essentiel que j’utilise ensuite dans mes tableaux." Il peint, dessine, utilise des feutres. Son motif premier, celui qui donne naissance à toutes ses créations, c’est le Matahoata. "Il évoque le regard visionnaire si l’on s’en réfère à l’ouvrage Patutiki, pour moi il est le regard protecteur."
Tafe annonce vouloir démissionner de son poste ou passer à mi-temps pour pouvoir se consacrer à l’art.
Tafetanui Tamatai, alias Tafe (Tafetanui Artwork), a été diplômé du Centre des métiers d’art (CMA) en 2018. Il est infographiste de formation et a suivi un cursus au CMA pour compléter sa formation. "Je m’intéressais à l’aspect culturel car j’ai une formation d’art de base. Les éléments culturels m’ont aidé à me détacher de la technique. Avant de les acquérir, je peignais ou dessinais sans vraiment comprendre. Aujourd’hui je comprends, je récupère l’essentiel que j’utilise ensuite dans mes tableaux." Il peint, dessine, utilise des feutres. Son motif premier, celui qui donne naissance à toutes ses créations, c’est le Matahoata. "Il évoque le regard visionnaire si l’on s’en réfère à l’ouvrage Patutiki, pour moi il est le regard protecteur."
Tafe annonce vouloir démissionner de son poste ou passer à mi-temps pour pouvoir se consacrer à l’art.
Pratique
Tamau ano’ite du 24 au 30 août à la galerie au Chevalet, à Fariipiti, avenue Pomare V.
Avec : Herenui Garbutt-Mai, Ninirei Temaiana, Omaira Tuihani, Moerava Champsavoir, Yvenka Klima, Tiffany Vahinetua, Theo Souverain et Tafetanui Tamatai.
Entrée libre.
Horaires d’ouverture : le lundi de 13h30 à 17h30.
Du mardi au jeudi de 8 heures à midi et de 13h30 à 17h30.
Le vendredi de 8 heures à midi et de 13h30 à 16h30.
Le samedi de 8 heures à midi.
Tamau ano’ite du 24 au 30 août à la galerie au Chevalet, à Fariipiti, avenue Pomare V.
Avec : Herenui Garbutt-Mai, Ninirei Temaiana, Omaira Tuihani, Moerava Champsavoir, Yvenka Klima, Tiffany Vahinetua, Theo Souverain et Tafetanui Tamatai.
Entrée libre.
Horaires d’ouverture : le lundi de 13h30 à 17h30.
Du mardi au jeudi de 8 heures à midi et de 13h30 à 17h30.
Le vendredi de 8 heures à midi et de 13h30 à 16h30.
Le samedi de 8 heures à midi.