Dieppe, France, le samedi 19 août 2017 - Autorités françaises et canadiennes ont commémoré samedi le 75e anniversaire du débarquement avorté de Dieppe, en Normandie, lors de la Seconde Guerre mondiale, un échec sanglant qui a cependant préparé le succès du Jour J, deux ans plus tard.
Cet épisode historique tragique, largement méconnu, est cependant célébré avec ferveur par les Canadiens, qui ont essuyé les plus lourdes pertes, et par les habitants de Dieppe qui ont tissé des liens très forts avec le pays des érables.
Samedi, plus d'un millier de personnes ont participé, dans des conditions strictes de sécurité, aux cérémonies présidées par la secrétaire d'Etat française chargée des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, et par le ministre canadien des Anciens Combattants, Kent Hehr, en présence de quelques vétérans, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'opération Jubilee, à laquelle ont participé directement 6.000 hommes, dont près de 5.000 Canadiens et un millier de Britanniques, s'est traduite par plus de 1.000 morts, des centaines de blessés et plus de 2.000 hommes faits prisonniers, soit au total plus des deux-tiers des forces engagées.
Cette tentative de débarquement était prévue le 8 juillet 1942, mais la météo a fait changer les plans. Objectif: causer les plus gros dégâts possibles sur les infrastructures allemandes avant un repli sur l'Angleterre. Il avait été décidé que les jeunes forces canadiennes qui n'avaient encore guère combattu, constitueraient le gros des troupes.
Le 19 août, vers 04H30, cinq attaques ciblent les plages à l'est et à l'ouest de Dieppe et directement sur la grande plage de la ville portuaire, soit une bande de 16 km. Mais l'effet de surprise ne joue pas et les quelque 250 bâtiments alliés, des gros destroyers aux petites embarcations, sont rapidement freinés par la mitraille allemande.
"Nous étions 15 dans une petite embarcation, cela tirait de partout et j'ai été blessé par une grenade", a témoigné pour l'AFP Paul Delorme, un des quatre vétérans du raid présents à Dieppe, originaire de la province de Saskatchewan.
Les chars d'assaut patinent sur les galets. L'appui de la Royal Air Force est contré par la Luftwaffe qui compte pourtant deux fois moins d'appareils.
En début d'après-midi, la victoire des Allemands, qui n'ont perdu que quelques centaines d'hommes, est assurée. Paul Delorme passera deux ans dans différents camps de prisonniers et travaillera dans des mines de sel allemandes avant d'être libéré par les troupes américaines.
De l'avis des historiens, le raid avait été mal préparé et la solidité de la défense côtière allemande sous-estimée.
Carnage inutile ? "L'heure n'est plus aux débats et aux controverses", a déclaré Mme Darrieussecq. De cet échec, les forces alliées ont tiré de nombreux enseignements qui ont permis le succès du débarquement du 6 juin 1944. Le 1er septembre, les Canadiens entraient dans Dieppe en libérateurs.
Les commémorations se poursuivront dimanche.
Cet épisode historique tragique, largement méconnu, est cependant célébré avec ferveur par les Canadiens, qui ont essuyé les plus lourdes pertes, et par les habitants de Dieppe qui ont tissé des liens très forts avec le pays des érables.
Samedi, plus d'un millier de personnes ont participé, dans des conditions strictes de sécurité, aux cérémonies présidées par la secrétaire d'Etat française chargée des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, et par le ministre canadien des Anciens Combattants, Kent Hehr, en présence de quelques vétérans, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'opération Jubilee, à laquelle ont participé directement 6.000 hommes, dont près de 5.000 Canadiens et un millier de Britanniques, s'est traduite par plus de 1.000 morts, des centaines de blessés et plus de 2.000 hommes faits prisonniers, soit au total plus des deux-tiers des forces engagées.
Cette tentative de débarquement était prévue le 8 juillet 1942, mais la météo a fait changer les plans. Objectif: causer les plus gros dégâts possibles sur les infrastructures allemandes avant un repli sur l'Angleterre. Il avait été décidé que les jeunes forces canadiennes qui n'avaient encore guère combattu, constitueraient le gros des troupes.
Le 19 août, vers 04H30, cinq attaques ciblent les plages à l'est et à l'ouest de Dieppe et directement sur la grande plage de la ville portuaire, soit une bande de 16 km. Mais l'effet de surprise ne joue pas et les quelque 250 bâtiments alliés, des gros destroyers aux petites embarcations, sont rapidement freinés par la mitraille allemande.
"Nous étions 15 dans une petite embarcation, cela tirait de partout et j'ai été blessé par une grenade", a témoigné pour l'AFP Paul Delorme, un des quatre vétérans du raid présents à Dieppe, originaire de la province de Saskatchewan.
Les chars d'assaut patinent sur les galets. L'appui de la Royal Air Force est contré par la Luftwaffe qui compte pourtant deux fois moins d'appareils.
En début d'après-midi, la victoire des Allemands, qui n'ont perdu que quelques centaines d'hommes, est assurée. Paul Delorme passera deux ans dans différents camps de prisonniers et travaillera dans des mines de sel allemandes avant d'être libéré par les troupes américaines.
De l'avis des historiens, le raid avait été mal préparé et la solidité de la défense côtière allemande sous-estimée.
Carnage inutile ? "L'heure n'est plus aux débats et aux controverses", a déclaré Mme Darrieussecq. De cet échec, les forces alliées ont tiré de nombreux enseignements qui ont permis le succès du débarquement du 6 juin 1944. Le 1er septembre, les Canadiens entraient dans Dieppe en libérateurs.
Les commémorations se poursuivront dimanche.