Bruxelles, Belgique | AFP | mardi 04/06/2024 - La France, l'Allemagne et la Pologne sont devenues, en amont des élections européennes, des cibles d'attaques permanentes de désinformation russe, a souligné mardi la vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova, à deux jours du début du scrutin.
"D'après l'Observatoire européen des médias numériques (EDMO), avant les élections, il y a trois grands pays attaqués en permanence par la Russie: il s'agit de la France, l'Allemagne et la Pologne", a déclaré la responsable lors d'un point-presse.
"Des attaques de désinformation de plus grande ampleur ont été constatées sur des sujets spécifiques", a-t-elle poursuivi: en France, elles concernent les Jeux olympiques et la Nouvelle-Calédonie, en Allemagne, "les questions d'immigration et de sécurité".
La commissaire tchèque, chargée des valeurs et de la transparence, a indiqué que la Pologne avait "longtemps été à l'abri" mais qu'elle était visée depuis récemment par la propagation d'un "narratif selon lequel les réfugiés ukrainiens deviennent un fardeau insupportable pour la société".
Elle a aussi cité une cyberattaque contre l'agence de presse polonaise PAP survenue vendredi, qui a donné lieu à une fausse dépêche annonçant la mobilisation de 200.000 Polonais pour aller combattre en Ukraine. "N'est-ce pas prévisible, ce genre de message susceptible de faire monter l'adrénaline?", a-t-elle commenté.
"La propagande russe repose sur une bonne connaissance des sensibilités de chaque pays", a souligné Vera Jourova.
Telegram pointé du doigt
Elle a ajouté que cette diffusion se faisait "à travers le réseau Telegram" dans des pays comme la Slovaquie, la Bulgarie et les pays baltes.
La messagerie chiffrée n'est pas incluse dans la liste des "très grandes plateformes" --comptant plus de 45 millions d'utilisateurs dans l'UE-- soumises par la loi européenne sur les services numériques (DSA en anglais) à des obligations renforcées.
"Telegram n'est pas encore de notre compétence, mais nous comptons ses utilisateurs, parce qu'ils nous ont annoncé 42 millions", a précisé Vera Jourova.
La commissaire européenne s'est récemment rendue aux Etats-Unis, où elle a rencontré les dirigeants de Google, YouTube, X et par visioconférence ceux de TikTok et Meta, réclamant de leur part "une vigilance maximale" face aux "possibles campagnes d'ingérence et de désinformation de la Russie, qui peuvent sembler une menace lointaine, depuis la Californie".
Elle a souligné que ces géants du net devaient déployer "les ressources adéquates" pour assurer la modération des contenus.
Ils doivent aussi se plier à l'interdiction de diffusion des contenus des médias qui ont été sanctionnés par l'UE comme des organes de propagande de Moscou, a-t-elle insisté, ajoutant que des "textes émanant de forces pro-Kremlin étaient encore récemment visibles en bonne place sur certaines plateformes".
A deux jours du début des élections qui se tiennent de jeudi à dimanche dans les 27 pays de l'UE, elle a estimé qu'il y avait toujours un risque pour "qu'un +shrapnel+ (obus rempli de balles) de dernière minute soit envoyé dans l'espace informationnel".
"Il peut s'agir d'un +deepfake+, d'un politicien annonçant quelque chose susceptible de faire peur à la société, de l'ébranler", a-t-elle poursuivi.
Cela représente un "danger accru car n'y aura pas suffisamment de temps pour réagir", s'est-elle inquiétée.
A propos des "deepfakes", techniques de synthèse qui permettent de créer des vidéos ou images trompeuses, elle a souligné que les plateformes devaient se conformer à leurs engagements, de clairement signaler ces contenus et de les retirer s'ils étaient combinés à de la désinformation.
"D'après l'Observatoire européen des médias numériques (EDMO), avant les élections, il y a trois grands pays attaqués en permanence par la Russie: il s'agit de la France, l'Allemagne et la Pologne", a déclaré la responsable lors d'un point-presse.
"Des attaques de désinformation de plus grande ampleur ont été constatées sur des sujets spécifiques", a-t-elle poursuivi: en France, elles concernent les Jeux olympiques et la Nouvelle-Calédonie, en Allemagne, "les questions d'immigration et de sécurité".
La commissaire tchèque, chargée des valeurs et de la transparence, a indiqué que la Pologne avait "longtemps été à l'abri" mais qu'elle était visée depuis récemment par la propagation d'un "narratif selon lequel les réfugiés ukrainiens deviennent un fardeau insupportable pour la société".
Elle a aussi cité une cyberattaque contre l'agence de presse polonaise PAP survenue vendredi, qui a donné lieu à une fausse dépêche annonçant la mobilisation de 200.000 Polonais pour aller combattre en Ukraine. "N'est-ce pas prévisible, ce genre de message susceptible de faire monter l'adrénaline?", a-t-elle commenté.
"La propagande russe repose sur une bonne connaissance des sensibilités de chaque pays", a souligné Vera Jourova.
Telegram pointé du doigt
Elle a ajouté que cette diffusion se faisait "à travers le réseau Telegram" dans des pays comme la Slovaquie, la Bulgarie et les pays baltes.
La messagerie chiffrée n'est pas incluse dans la liste des "très grandes plateformes" --comptant plus de 45 millions d'utilisateurs dans l'UE-- soumises par la loi européenne sur les services numériques (DSA en anglais) à des obligations renforcées.
"Telegram n'est pas encore de notre compétence, mais nous comptons ses utilisateurs, parce qu'ils nous ont annoncé 42 millions", a précisé Vera Jourova.
La commissaire européenne s'est récemment rendue aux Etats-Unis, où elle a rencontré les dirigeants de Google, YouTube, X et par visioconférence ceux de TikTok et Meta, réclamant de leur part "une vigilance maximale" face aux "possibles campagnes d'ingérence et de désinformation de la Russie, qui peuvent sembler une menace lointaine, depuis la Californie".
Elle a souligné que ces géants du net devaient déployer "les ressources adéquates" pour assurer la modération des contenus.
Ils doivent aussi se plier à l'interdiction de diffusion des contenus des médias qui ont été sanctionnés par l'UE comme des organes de propagande de Moscou, a-t-elle insisté, ajoutant que des "textes émanant de forces pro-Kremlin étaient encore récemment visibles en bonne place sur certaines plateformes".
A deux jours du début des élections qui se tiennent de jeudi à dimanche dans les 27 pays de l'UE, elle a estimé qu'il y avait toujours un risque pour "qu'un +shrapnel+ (obus rempli de balles) de dernière minute soit envoyé dans l'espace informationnel".
"Il peut s'agir d'un +deepfake+, d'un politicien annonçant quelque chose susceptible de faire peur à la société, de l'ébranler", a-t-elle poursuivi.
Cela représente un "danger accru car n'y aura pas suffisamment de temps pour réagir", s'est-elle inquiétée.
A propos des "deepfakes", techniques de synthèse qui permettent de créer des vidéos ou images trompeuses, elle a souligné que les plateformes devaient se conformer à leurs engagements, de clairement signaler ces contenus et de les retirer s'ils étaient combinés à de la désinformation.