Séoul, Corée du Sud | AFP | jeudi 31/08/2017 - Des bombardiers lourds et des chasseurs furtifs de l'armée américaine ont participé jeudi en Corée du Sud à un exercice à munitions réelles, dans une démonstration de force après le tir de missile de Pyongyang au-dessus du Japon.
Le survol du Japon mardi par un Hwasong-12 de portée intermédiaire a constitué une nouvelle escalade dans la crise sur la péninsule, après deux tirs de missiles intercontinentaux qui semblent mettre une bonne partie du continent américain à portée des armes de Pyongyang.
Si ce lancement a été unanimement condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU, les capitales étrangères sont divisées sur la marche à suivre face à la Corée du Nord.
Tokyo et Londres ont ainsi plaidé jeudi pour un renforcement du "rythme des sanctions" vis-à-vis de Pyongyang, tandis que Pékin, principal soutien de la Corée du Nord, dénonçait les appels à de nouvelles sanctions.
En attendant, deux bombardiers B-1B du territoire américain de Guam, dans le Pacifique, et deux chasseurs furtifs F-35B des Marines de la base d'Iwakuni, au Japon, ont pris part en Corée du Sud à un exercice aux côtés de quatre chasseurs sud-coréens.
"Les armées de l'air sud-coréenne et américaine ont mené un exercice d'interdiction de l'espace aérien destiné à affronter avec fermeté les tirs répétés de missiles balistique par la Corée du Nord et le développement de ses armes nucléaires", a déclaré l'armée de l'air sud-coréenne dans un communiqué.
L'exercice s'est déroulé dans la province de Gangwon, à 150 kilomètres au sud de la Zone démilitarisée (DMZ) frontalière entre les deux Corées.
Les survols de la péninsule par des B-1B ne manquent jamais de susciter la colère de Pyongyang, qui les avait évoqués en annonçant son projet de tirer quatre missiles à proximité de Guam.
Avec la menace proférée par le président américain Donald Trump de déchaîner le "feu et la colère" sur Pyongyang et le tir nord-coréen de mardi, les tensions ont redoublé d'intensité depuis début août.
Un porte-parole de l'armée de l'air sud-coréenne a précisé que cet exercice n'avait rien à voir avec les manoeuvres militaires annuelles "Ulchi Freedom Guardian" (UFG) qui ont pris fin jeudi.
Des dizaines de milliers de soldats sud-coréens et américains ont pris part pendant près de deux semaines à ces manoeuvres largement fondées sur des simulations sur ordinateur.
Ces exercices annuels sont vus par Pyongyang comme la répétition provocante de l’invasion de son territoire. Chaque année, il brandit la menace de représailles militaires.
Jeudi, Pékin a dénoncé le "rôle destructeur" de "certains pays" accusés de saboter tout effort de négociation avec la Corée du Nord, indiquant à Washington, Londres et Tokyo que la voie diplomatique était nécessaire.
"Certains pays ignorent de façon sélective les exigences du dialogue et ne parlent que de sanctions", a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Alors que la Chine et d'autres promeuvent des pourparlers pacifiques, ils nous entravent, nous mettent des bâtons dans les roues et nous poignardent" dans le dos, a-t-elle ajouté au moment où Washington, Tokyo et Londres veulent vraisemblablement cibler notamment les achats pétroliers nord-coréens.
La crise autour du nucléaire nord-coréen "n'est pas un scénario (de film) ni un jeu vidéo, c'est une situation réelle qui pèse sur la paix régionale", a-t-elle ajouté.
Donald Trump, qui avait d'abord averti mardi sur un ton diplomatique que "toutes les options" étaient sur la table, a laissé entendre mercredi que l'option diplomatique était vouée à l'échec.
"Depuis 25 ans, les Etats-Unis discutent avec la Corée du Nord et la paie, victimes d'un chantage. Discuter n'est pas la solution!", a-t-il écrit.
Des propos rapidement tempérés par son ministre de la Défense Jim Mattis. "Nous ne sommes jamais à court de solutions diplomatiques", a-t-il assuré.
La Corée du Nord justifie ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des Etats-Unis. D'après les analystes, son programme balistique a fait des progrès considérables malgré sept trains de sanctions de l'ONU.
Présentant le tir de mardi comme un "lever de rideau", le leader nord-coréen Kim Jong-Un a annoncé "davantage d'exercices de tirs de missiles balistiques à l'avenir avec le Pacifique pour cible", dans des propos rapportés mercredi.
Le survol du Japon mardi par un Hwasong-12 de portée intermédiaire a constitué une nouvelle escalade dans la crise sur la péninsule, après deux tirs de missiles intercontinentaux qui semblent mettre une bonne partie du continent américain à portée des armes de Pyongyang.
Si ce lancement a été unanimement condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU, les capitales étrangères sont divisées sur la marche à suivre face à la Corée du Nord.
Tokyo et Londres ont ainsi plaidé jeudi pour un renforcement du "rythme des sanctions" vis-à-vis de Pyongyang, tandis que Pékin, principal soutien de la Corée du Nord, dénonçait les appels à de nouvelles sanctions.
En attendant, deux bombardiers B-1B du territoire américain de Guam, dans le Pacifique, et deux chasseurs furtifs F-35B des Marines de la base d'Iwakuni, au Japon, ont pris part en Corée du Sud à un exercice aux côtés de quatre chasseurs sud-coréens.
"Les armées de l'air sud-coréenne et américaine ont mené un exercice d'interdiction de l'espace aérien destiné à affronter avec fermeté les tirs répétés de missiles balistique par la Corée du Nord et le développement de ses armes nucléaires", a déclaré l'armée de l'air sud-coréenne dans un communiqué.
- Simulations sur ordinateur -
L'exercice s'est déroulé dans la province de Gangwon, à 150 kilomètres au sud de la Zone démilitarisée (DMZ) frontalière entre les deux Corées.
Les survols de la péninsule par des B-1B ne manquent jamais de susciter la colère de Pyongyang, qui les avait évoqués en annonçant son projet de tirer quatre missiles à proximité de Guam.
Avec la menace proférée par le président américain Donald Trump de déchaîner le "feu et la colère" sur Pyongyang et le tir nord-coréen de mardi, les tensions ont redoublé d'intensité depuis début août.
Un porte-parole de l'armée de l'air sud-coréenne a précisé que cet exercice n'avait rien à voir avec les manoeuvres militaires annuelles "Ulchi Freedom Guardian" (UFG) qui ont pris fin jeudi.
Des dizaines de milliers de soldats sud-coréens et américains ont pris part pendant près de deux semaines à ces manoeuvres largement fondées sur des simulations sur ordinateur.
Ces exercices annuels sont vus par Pyongyang comme la répétition provocante de l’invasion de son territoire. Chaque année, il brandit la menace de représailles militaires.
Jeudi, Pékin a dénoncé le "rôle destructeur" de "certains pays" accusés de saboter tout effort de négociation avec la Corée du Nord, indiquant à Washington, Londres et Tokyo que la voie diplomatique était nécessaire.
- 'Pas un jeu vidéo' -
"Certains pays ignorent de façon sélective les exigences du dialogue et ne parlent que de sanctions", a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Alors que la Chine et d'autres promeuvent des pourparlers pacifiques, ils nous entravent, nous mettent des bâtons dans les roues et nous poignardent" dans le dos, a-t-elle ajouté au moment où Washington, Tokyo et Londres veulent vraisemblablement cibler notamment les achats pétroliers nord-coréens.
La crise autour du nucléaire nord-coréen "n'est pas un scénario (de film) ni un jeu vidéo, c'est une situation réelle qui pèse sur la paix régionale", a-t-elle ajouté.
Donald Trump, qui avait d'abord averti mardi sur un ton diplomatique que "toutes les options" étaient sur la table, a laissé entendre mercredi que l'option diplomatique était vouée à l'échec.
"Depuis 25 ans, les Etats-Unis discutent avec la Corée du Nord et la paie, victimes d'un chantage. Discuter n'est pas la solution!", a-t-il écrit.
Des propos rapidement tempérés par son ministre de la Défense Jim Mattis. "Nous ne sommes jamais à court de solutions diplomatiques", a-t-il assuré.
La Corée du Nord justifie ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des Etats-Unis. D'après les analystes, son programme balistique a fait des progrès considérables malgré sept trains de sanctions de l'ONU.
Présentant le tir de mardi comme un "lever de rideau", le leader nord-coréen Kim Jong-Un a annoncé "davantage d'exercices de tirs de missiles balistiques à l'avenir avec le Pacifique pour cible", dans des propos rapportés mercredi.