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David Fauquemberg : “Le héros de mes textes est souvent la nature”


Tahiti, le 15 octobre 2024 - Auteur de quatre romans inspirés de ses nombreux voyages, David Fauquemberg est déjà venu en Polynésie. Il revient pour cette édition du Salon du Livre consacrée aux héros. Il évoque les hommes de chair et de sang, avec leur courage et leurs faiblesses, mais aussi la nature qui prend une grande place dans ses textes.

Romancier, traducteur et reporter, David Fauquemberg est l’auteur de Nullarbor, Mal Tiempo, Manuel El Negro ou encore de Bluff, son quatrième roman, né de plusieurs années de voyage en Polynésie française et dans tout le Pacifique Sud. Ses textes sont traversés, non par des héros, “un terme qui me paraît un peu fort”, mais plutôt par des personnages “bien humains, avec leurs failles et leurs mystères”.
 
Avec la présence toutefois de grands témoins légendaires, ancêtres sous les yeux desquels évoluent les personnages et qui donnent un sens à leurs actions : les interprètes mythiques du flamenco dans Manuel El Negro, ou les géants disparus de la culture polynésienne et de la navigation aux étoiles que sont Hone Tuwhare, Mau Piailug ou Tevake dans Bluff. S’il y a un héros dans ses textes, c’est souvent la nature : l'océan, le ciel et les oiseaux migrateurs dans Bluff; le bush australien et les mangroves hostiles dans Nullarbor. “Ce sont les défis qu'elle pose aux hommes qui poussent les personnages à se révéler.
 
La notion de héros, rappelle David Fauquemberg, est essentielle dans le parcours de tout écrivain qui, avant d'écrire, a été et demeure avant tout un lecteur. “Les héros de la littérature deviennent au fil des ans vos amis, vos guides. Ils me donnent souvent l'impression d'être plus réels, dans ma vie, que la plupart des personnes que j'ai pu croiser ! Ce sont ces personnages si réels qui m'ont poussé à écrire.” Le terme de héros est ici pris au sens littéraire moderne, désignant le ou les personnages principaux d'une œuvre. “Rien à voir donc avec les super-héros de comics : ce sont des personnages de chair et de sang, avec leur courage et leurs exploits, mais aussi leurs faiblesses. C'est cela qui permet au lecteur de s'identifier à eux.”
 
Pour lui, aujourd’hui, l'héroïsme est souvent synonyme de simple notoriété : “Le moindre coup d'éclat fait de vous un héros, qu'il s'agisse d'un but spectaculaire au football, d'une intervention mémorable sur un plateau de télévision ou d'un certain nombre de ‘vues’ sur Internet. Cela n'a aucun sens, bien sûr.” Il préfère en revenir au sens classique : “Un homme de bonne volonté qui, malgré ses défauts et ses limites, s'efforce de bien agir dans un monde complexe.
 
Enfin, il évoque les héros du quotidien, ceux qui “se tuent à la tâche” pour offrir au plus grand nombre des soins de santé, une éducation ou une vieillesse digne, venir en aide aux migrants. “Ceux-là me semblent mériter ce titre.” Tout comme les opposants aux régimes dictatoriaux, que ce soit en Iran, en Russie, ou les lanceurs d'alerte qui mettent leurs vies en péril pour dénoncer les abus des États ou des grandes entreprises.
 

Les rendez-vous du salon :

 Jeudi 17 octobre :
18h30 - 19h30 : Sunset Blues
 
Vendredi 18 octobre :

19 heures - 21 heures : Soirée Démo et des mots
 
Samedi 19 octobre :
16h20 - 17 heures - Conversation : Traduction et littérature océanienne
17 heures - 18 heures : Dédicaces
 
Dimanche 20 octobre :

15h15 - 15h50 : Rencontre d'auteur
16 heures - 17 heures : Dédicaces

Rédigé par Salon du livre le Mercredi 16 Octobre 2024 à 12:15 | Lu 432 fois