Nouméa, France | AFP | mercredi 31/05/2023 - Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin effectue une visite en Nouvelle-Calédonie de jeudi à dimanche, étape attendue dans le long processus de discussions autour du futur statut de cet archipel français du Pacifique sud.
Un mois et demi après des réunions bilatérales à Paris, M. Darmanin doit présenter sur place un audit sur la décolonisation du territoire et le bilan de l'accord de Nouméa de 1998, qui prévoyait des référendums d'autodétermination.
Depuis, trois consultations ont rejeté l'indépendance, mais la dernière en décembre 2021 est contestée par les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).
Dans un courrier daté du 25 mai adressé au FLNKS et aux présidents de groupe du Congrès de Nouvelle-Calédonie, consulté par l'AFP, le ministre suggère "d'envisager un accord global ambitieux", sans écarter la possibilité de partager voire transférer "certaines compétences régaliennes".
Il évoque la question du corps électoral aux élections provinciales de 2024, dont les loyalistes réclament l'ouverture alors que les indépendantistes y sont opposés. Le ministre propose d'inclure "les personnes installées durablement en Nouvelle-Calédonie, avec une durée de résidence qui pourrait être de sept ans".
Quant au droit à l'autodétermination, il pourrait être déclenché à l'échelle "d'une ou deux générations", prévoit Gérald Darmanin, comme il l'avait indiqué devant le Comité spécial de la décolonisation des Nations unies le 20 mai dernier.
Un horizon "inenvisageable", a réagi auprès de l'AFP Charles Washetine, porte-parole du Palika, l'une des composantes du FLNKS. "On considère qu'il faut traiter la question dans les cinq à dix ans qui arrivent", a-t-il ajouté, exigeant d'aller "au bout de l'accord de Nouméa" dont le moteur est "le transfert des compétences".
L'Union calédonienne (UC), principal parti du FLNKS, a réaffirmé de son côté que "le temps des discussions trilatérales" entre indépendantistes, loyalistes et gouvernement n'était "pas d'actualité", en particulier sur la question du corps électoral.
"C'est un sujet de fond dont on ne discute pas comme ça, autour d'une table en une heure", fait valoir Roch Wamytan, président UC du Congrès de Nouvelle-Calédonie.
"La venue du ministre va certainement débloquer un peu la situation", veut croire le sénateur Gérard Poadja, membre de Calédonie ensemble (non-indépendantiste).
Dans le camp loyaliste également, la vice-présidente du Rassemblement, Virginie Ruffenach, espère "que cette séquence permettra de nous projeter vers une réforme constitutionnelle, avec comme point central le dégel du corps électoral" car "aujourd'hui, la Calédonie est une machine à exclusion".
A Nouméa, Ouvéa puis sur l'île des Pins, Gérald Darmanin doit aussi évoquer le changement climatique, "alors que le trait de côte recule et que 75% de la population est menacée par cette érosion", a-t-il souligné mercredi dans un tweet.
Il doit en outre présider un groupe de travail sur le nickel, minerai dont la Nouvelle-Calédonie (270.000 habitants) possède près d'un quart des réserves mondiales.
Un mois et demi après des réunions bilatérales à Paris, M. Darmanin doit présenter sur place un audit sur la décolonisation du territoire et le bilan de l'accord de Nouméa de 1998, qui prévoyait des référendums d'autodétermination.
Depuis, trois consultations ont rejeté l'indépendance, mais la dernière en décembre 2021 est contestée par les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).
Dans un courrier daté du 25 mai adressé au FLNKS et aux présidents de groupe du Congrès de Nouvelle-Calédonie, consulté par l'AFP, le ministre suggère "d'envisager un accord global ambitieux", sans écarter la possibilité de partager voire transférer "certaines compétences régaliennes".
Il évoque la question du corps électoral aux élections provinciales de 2024, dont les loyalistes réclament l'ouverture alors que les indépendantistes y sont opposés. Le ministre propose d'inclure "les personnes installées durablement en Nouvelle-Calédonie, avec une durée de résidence qui pourrait être de sept ans".
Quant au droit à l'autodétermination, il pourrait être déclenché à l'échelle "d'une ou deux générations", prévoit Gérald Darmanin, comme il l'avait indiqué devant le Comité spécial de la décolonisation des Nations unies le 20 mai dernier.
Un horizon "inenvisageable", a réagi auprès de l'AFP Charles Washetine, porte-parole du Palika, l'une des composantes du FLNKS. "On considère qu'il faut traiter la question dans les cinq à dix ans qui arrivent", a-t-il ajouté, exigeant d'aller "au bout de l'accord de Nouméa" dont le moteur est "le transfert des compétences".
L'Union calédonienne (UC), principal parti du FLNKS, a réaffirmé de son côté que "le temps des discussions trilatérales" entre indépendantistes, loyalistes et gouvernement n'était "pas d'actualité", en particulier sur la question du corps électoral.
"C'est un sujet de fond dont on ne discute pas comme ça, autour d'une table en une heure", fait valoir Roch Wamytan, président UC du Congrès de Nouvelle-Calédonie.
"La venue du ministre va certainement débloquer un peu la situation", veut croire le sénateur Gérard Poadja, membre de Calédonie ensemble (non-indépendantiste).
Dans le camp loyaliste également, la vice-présidente du Rassemblement, Virginie Ruffenach, espère "que cette séquence permettra de nous projeter vers une réforme constitutionnelle, avec comme point central le dégel du corps électoral" car "aujourd'hui, la Calédonie est une machine à exclusion".
A Nouméa, Ouvéa puis sur l'île des Pins, Gérald Darmanin doit aussi évoquer le changement climatique, "alors que le trait de côte recule et que 75% de la population est menacée par cette érosion", a-t-il souligné mercredi dans un tweet.
Il doit en outre présider un groupe de travail sur le nickel, minerai dont la Nouvelle-Calédonie (270.000 habitants) possède près d'un quart des réserves mondiales.