Tahiti, le 3 novembre 2024 - Mis en place par le centre du RAA de la Direction de la santé en partenariat avec l’université de Bordeaux, le diplôme universitaire (DU) d’échoscopie vient de démarrer. Les 15 médecins, infirmiers et sages-femmes inscrits viendront grossir l’équipe de dépistage précoce du RAA.
Stéphane Lafitte, professeur de cardiologie au Centre hospitalier universitaire de Bordeaux (hôpital Haut-Lévêque) et directeur du laboratoire d’échocardiographie, a débuté les cours du Diplôme universitaire (DU) d’échoscopie le lundi 28 octobre à Tahiti. Face à lui, 15 inscrits : cinq infirmiers, deux sages-femmes et huit médecins qui, tout au long de l’année universitaire, vont bénéficier d’un enseignement théorique et surtout, pratique. Environ 20% du programme théorique sera dédié au RAA et ses conséquences cardiaques et le reste portera sur l’échoscopie cardiaque.
“L’objectif de ce DU est d’augmenter le nombre de professionnels de santé capables de détecter précocement les cas de RAA avec atteinte cardiaque”, indique le Dr Jean-Marc Ségalin, médecin responsable du centre de lutte du RAA en Polynésie.
3 617 cas de RAA en Polynésie
En 2023, 3 617 personnes étaient inscrites en longue maladie à la CPS (carnet rouge) pour RAA (rhumatisme articulaire aigu ou rimati tu’i mafatu en tahitien) en Polynésie. La même année, 253 nouveaux cas ont été diagnostiqués. Le dépistage scolaire a pour objectif de vérifier chaque année les valves cardiaques des 4 200 élèves de 6e scolarisés dans les cinq archipels. Mais l’équipe de dépistage est réduite depuis le départ à la retraite de plusieurs de ses membres. “Pour cette raison, nous n’avons pas pu remplir nos objectifs”, regrette Jean-Marc Ségalin.
Parmi les techniques utilisées pour identifier les cas de RAA, l’échoscopie cardiaque est la plus efficace (dix fois plus performante que le stéthoscope). “Il s’agit d’une échographie un peu particulière qui se concentre sur les valves du cœur”, décrit Jean-Marc Ségalin. Le RAA est une maladie grave qui peut abimer les valves du cœur et entraîner chez certains enfants une cardiopathie rhumatismale chronique (CRC). Parfois, l’atteinte des valves est tellement importante qu’une opération chirurgicale s’impose.
Un DU unique et sur-mesure
La prévalence (nombre de cas d'une maladie dans une population à un moment donné) du RAA en Polynésie, comme dans d’autres territoires insulaires du Pacifique, est particulièrement élevée. C’est pourquoi une attention particulière lui est portée. Toute l’équipe du centre de lutte contre le RAA, qui porte ce projet avec la Direction de la santé depuis plusieurs années, se réjouit de son lancement. Il s’ouvre en partenariat avec l’université de Bordeaux et pourrait, à terme, être exporté dans d’autres territoires.
Stéphane Lafitte, professeur de cardiologie au Centre hospitalier universitaire de Bordeaux (hôpital Haut-Lévêque) et directeur du laboratoire d’échocardiographie, a débuté les cours du Diplôme universitaire (DU) d’échoscopie le lundi 28 octobre à Tahiti. Face à lui, 15 inscrits : cinq infirmiers, deux sages-femmes et huit médecins qui, tout au long de l’année universitaire, vont bénéficier d’un enseignement théorique et surtout, pratique. Environ 20% du programme théorique sera dédié au RAA et ses conséquences cardiaques et le reste portera sur l’échoscopie cardiaque.
“L’objectif de ce DU est d’augmenter le nombre de professionnels de santé capables de détecter précocement les cas de RAA avec atteinte cardiaque”, indique le Dr Jean-Marc Ségalin, médecin responsable du centre de lutte du RAA en Polynésie.
3 617 cas de RAA en Polynésie
En 2023, 3 617 personnes étaient inscrites en longue maladie à la CPS (carnet rouge) pour RAA (rhumatisme articulaire aigu ou rimati tu’i mafatu en tahitien) en Polynésie. La même année, 253 nouveaux cas ont été diagnostiqués. Le dépistage scolaire a pour objectif de vérifier chaque année les valves cardiaques des 4 200 élèves de 6e scolarisés dans les cinq archipels. Mais l’équipe de dépistage est réduite depuis le départ à la retraite de plusieurs de ses membres. “Pour cette raison, nous n’avons pas pu remplir nos objectifs”, regrette Jean-Marc Ségalin.
Parmi les techniques utilisées pour identifier les cas de RAA, l’échoscopie cardiaque est la plus efficace (dix fois plus performante que le stéthoscope). “Il s’agit d’une échographie un peu particulière qui se concentre sur les valves du cœur”, décrit Jean-Marc Ségalin. Le RAA est une maladie grave qui peut abimer les valves du cœur et entraîner chez certains enfants une cardiopathie rhumatismale chronique (CRC). Parfois, l’atteinte des valves est tellement importante qu’une opération chirurgicale s’impose.
Un DU unique et sur-mesure
La prévalence (nombre de cas d'une maladie dans une population à un moment donné) du RAA en Polynésie, comme dans d’autres territoires insulaires du Pacifique, est particulièrement élevée. C’est pourquoi une attention particulière lui est portée. Toute l’équipe du centre de lutte contre le RAA, qui porte ce projet avec la Direction de la santé depuis plusieurs années, se réjouit de son lancement. Il s’ouvre en partenariat avec l’université de Bordeaux et pourrait, à terme, être exporté dans d’autres territoires.