PAPEETE, le 29 juillet 2014 - Ce mardi matin 29 juillet, le ministre de la culture Geffry Salmon a annoncé qu’il souhaitait créer un statut pour les artistes du fenua nommé « Honorahu’a » (nom proposé par le grand linguiste John Mairai, désignant le lien qui unit le monde des artistes). Pour cela, une consultation de différents intervenants et spécialistes du domaine sera lancée pendant quatre mois.
Il en était déjà question lors des états généraux qui ont eu lieu en 2009, le statut de l’artiste est un projet qui date et « dont on espère qu’il sera enfin mis en place si tout va bien » a expliqué le ministre de la culture Geffry Salmon, sans pour autant donner de date. Lors d’une conférence de presse ce mardi matin, il a confirmé sa volonté de mettre en place ce statut afin que les artistes polynésiens puissent être reconnus. « Jusqu’à présent, je le vois, les chanteurs par exemple ou groupes de danses vivent selon le bon vouloir des producteurs. J'entends par là : les hôtels, les restaurants et autres. » a-t-il déploré. Il est question d'envisager, de manière globale, une véritable économie de la culture qui garantirait aux artistes du Fenua, de la protection sociale au financement de leurs projets et aux revenus, un cadre législatif réglementant pour la première fois les activités et professions culturelles.
Mais pour cela, il faudra tout d’abord recenser les besoins de chaque composante du secteur artistique puis réussir à concilier tous les éléments.
Des groupes pour mener la réflexion
Des tables rondes qui regrouperont près de 300 personnes réparties en 10 groupes, seront organisées une fois par mois. La première rencontre va avoir lieu mardi 19 août au Conservatoire Artistique de la Polynésie française. Les différents établissements culturels du service public animeront les consultations selon leurs domaines.
Le Conservatoire Artistique de la Polynésie français, représenté par son directeur Fabien Dinard et Frédéric Cibard, sera chargé d’animer les ateliers de « Danses et chants traditionnels», « Danses et chants classiques » et «Théâtre ». Teddy Tehei, chef du service de la Culture et Natea Montillier, accueilleront les intervenants spécialisés en « Arts Littéraires », « Arts du numérique » et « Artisanat-vie quotidienne ».
L’incontournable Maison de la Culture, représenté par son directeur Heremoana Maamaatuaiahutapu se penchera sur les problématiques rencontrées par les auteurs-compositeurs, interprètes et musiciens des catégories traditionnelle et contemporaine. Puis, les amateurs d’arts plastiques et du secteur scientifique auront l’occasion de faire part de leurs observations auprès de la directrice du musée de Tahiti et des îles Théano Jaillet qui sera accompagnée de Tara Hiquily et Manouche Lehartel.
Pendant quatre mois, les attentes et recommandations seront notés et répertoriés. Même si cela fâche, tous s’accordent à dire qu’il y a urgence à sauver la culture dans sa généralité. Et pour ce faire, « il devient crucial de faire émerger une économie culturelle avant qu’il ne reste plus rien. » a insisté le ministre.
Il en était déjà question lors des états généraux qui ont eu lieu en 2009, le statut de l’artiste est un projet qui date et « dont on espère qu’il sera enfin mis en place si tout va bien » a expliqué le ministre de la culture Geffry Salmon, sans pour autant donner de date. Lors d’une conférence de presse ce mardi matin, il a confirmé sa volonté de mettre en place ce statut afin que les artistes polynésiens puissent être reconnus. « Jusqu’à présent, je le vois, les chanteurs par exemple ou groupes de danses vivent selon le bon vouloir des producteurs. J'entends par là : les hôtels, les restaurants et autres. » a-t-il déploré. Il est question d'envisager, de manière globale, une véritable économie de la culture qui garantirait aux artistes du Fenua, de la protection sociale au financement de leurs projets et aux revenus, un cadre législatif réglementant pour la première fois les activités et professions culturelles.
Mais pour cela, il faudra tout d’abord recenser les besoins de chaque composante du secteur artistique puis réussir à concilier tous les éléments.
Des groupes pour mener la réflexion
Des tables rondes qui regrouperont près de 300 personnes réparties en 10 groupes, seront organisées une fois par mois. La première rencontre va avoir lieu mardi 19 août au Conservatoire Artistique de la Polynésie française. Les différents établissements culturels du service public animeront les consultations selon leurs domaines.
Le Conservatoire Artistique de la Polynésie français, représenté par son directeur Fabien Dinard et Frédéric Cibard, sera chargé d’animer les ateliers de « Danses et chants traditionnels», « Danses et chants classiques » et «Théâtre ». Teddy Tehei, chef du service de la Culture et Natea Montillier, accueilleront les intervenants spécialisés en « Arts Littéraires », « Arts du numérique » et « Artisanat-vie quotidienne ».
L’incontournable Maison de la Culture, représenté par son directeur Heremoana Maamaatuaiahutapu se penchera sur les problématiques rencontrées par les auteurs-compositeurs, interprètes et musiciens des catégories traditionnelle et contemporaine. Puis, les amateurs d’arts plastiques et du secteur scientifique auront l’occasion de faire part de leurs observations auprès de la directrice du musée de Tahiti et des îles Théano Jaillet qui sera accompagnée de Tara Hiquily et Manouche Lehartel.
Pendant quatre mois, les attentes et recommandations seront notés et répertoriés. Même si cela fâche, tous s’accordent à dire qu’il y a urgence à sauver la culture dans sa généralité. Et pour ce faire, « il devient crucial de faire émerger une économie culturelle avant qu’il ne reste plus rien. » a insisté le ministre.
Un site internet et une page Facebook
Outre les groupes constitués, ceux qui ne pourront se déplacer jusqu’à Tahiti, pourront également apporter leur contribution grâce au site internet entièrement dédié au projet « Honorahu’a » (www.honorahua.pf. Tout un chacun sera en mesure de déposer ses propositions, ses idées et ou projet. Les éléments recueillis viendront alimenter la réflexion générale. Il en sera de même pour les données obtenues à partir de la page Facebook ( taper honorahua).
Rédaction d’un projet de loi.
Dès le mois d’octobre prochain débutera la rédaction des textes législatifs et règlementaires sur les thèmes abordés. Ces travaux seront complétés par la définition d’une politique sectorielle des arts, ainsi qu’une totale réorganisation du secteur public de la culture. Autant dire un vaste chantier, crucial cependant « si l’on veut sauver notre culture car il faut aussi le dire, aujourd’hui les gens s’en désintéressent. » a avoué malgré lui Geffry Salmon.
En attendant, les services concernés ont déjà contacté des habitués de la scène et autres spécialistes. Les débats risquent fort d’être passionnés mais constructifs.
TP
Outre les groupes constitués, ceux qui ne pourront se déplacer jusqu’à Tahiti, pourront également apporter leur contribution grâce au site internet entièrement dédié au projet « Honorahu’a » (www.honorahua.pf. Tout un chacun sera en mesure de déposer ses propositions, ses idées et ou projet. Les éléments recueillis viendront alimenter la réflexion générale. Il en sera de même pour les données obtenues à partir de la page Facebook ( taper honorahua).
Rédaction d’un projet de loi.
Dès le mois d’octobre prochain débutera la rédaction des textes législatifs et règlementaires sur les thèmes abordés. Ces travaux seront complétés par la définition d’une politique sectorielle des arts, ainsi qu’une totale réorganisation du secteur public de la culture. Autant dire un vaste chantier, crucial cependant « si l’on veut sauver notre culture car il faut aussi le dire, aujourd’hui les gens s’en désintéressent. » a avoué malgré lui Geffry Salmon.
En attendant, les services concernés ont déjà contacté des habitués de la scène et autres spécialistes. Les débats risquent fort d’être passionnés mais constructifs.
TP