PAPEETE, le 20 février 2018 - Au terme de ce second procès en appel, les jurés de la cour d’assises ont condamné l'accusé à vingt ans de prison, allant au-delà de la condamnation de première instance à l'issue de laquelle l'homme avait écopé d'une peine de 18 ans. Lors de ses réquisitions, l’avocat général a évoqué un « destin brisé. »
Après deux heures de délibération, les jurés de la cour d’assises ont tranché. Ils ont reconnu l’accusé coupable de viols sur sa fille et l’ont condamné à la peine de 20 ans de prison. A l’annonce du verdict, l’homme n’a pas réagi. Tout au long du procès, il avait opposé une défense compliquée, expliquant que durant toutes ces années, il n’avait fait que céder aux demandes de sa fille mineure. Et ce, car il était « rempli de peur. »
Après deux heures de délibération, les jurés de la cour d’assises ont tranché. Ils ont reconnu l’accusé coupable de viols sur sa fille et l’ont condamné à la peine de 20 ans de prison. A l’annonce du verdict, l’homme n’a pas réagi. Tout au long du procès, il avait opposé une défense compliquée, expliquant que durant toutes ces années, il n’avait fait que céder aux demandes de sa fille mineure. Et ce, car il était « rempli de peur. »
"Une mère à l’extrême limite de la complaisance"
Plus tôt dans la matinée, le conseil de la victime a rappelé à quel point il était difficile pour la jeune femme de vivre un second procès, d’avoir à réentendre ces « dénégations » alors qu’elle tente de se reconstruire.
Puis, l’avocat général a pris la parole pour évoquer « l’histoire d’une fillette, totalement isolée au sein de sa propre famille au fonctionnement pathologique, une fillette qu’aucun adulte de son entourage ne prendra le temps de suffisamment regarder, à laquelle aucun adulte ne s’intéressera assez pour interrompre, voir, ne serait-ce que soulager le calvaire que, semaine après semaine, selon le bon plaisir du père, elle subira (…) Elle a été délaissée par sa mère qui a préféré regarder ailleurs, ne rien voir, ne rien entendre. Une mère à l’extrême limite de la complaisance (…) Aujourd’hui, ce n’est pas le pardon qu’il est venu chercher. Ce n’est pas le remord d’avoir détruit l’enfance, l’adolescence de sa fille et sans doute pour partie de sa petite fille qu’il est venu exprimer. » Sans requérir une peine particulière, le représentant du ministère public a rappelé aux jurés que la peine de 20 ans correspondait au « repère fixé par le législateur. »
L’avocate de l’accusé, qui l’assistait déjà lors du premier procès, a demandé aux jurés de faire preuve d’un « équilibre entre moralité et justice (…) Mon client a plaidé contre lui-même. Mais l’on ne naît pas père incestueux, on le devient. Ce qu’il a fait est injustifiable mais il y a une explication. Sa faille narcissique explique cet apparent manque d’empathie. »
Après en avoir délibéré, la cour d’assises d’appel a donc condamné l’homme à 20 ans de réclusion criminelle.
Lors du premier procès, la petite fille de la victime, gravement malade, était en métropole où elle suivait de lourds traitements médicaux. Comme l’a indiqué sa maman lors de ce procès d’appel, elle va désormais « beaucoup mieux et vit comme une enfant normale. » Comme une petite lueur d’espoir qui accompagnera le long chemin de reconstruction de la victime.
Puis, l’avocat général a pris la parole pour évoquer « l’histoire d’une fillette, totalement isolée au sein de sa propre famille au fonctionnement pathologique, une fillette qu’aucun adulte de son entourage ne prendra le temps de suffisamment regarder, à laquelle aucun adulte ne s’intéressera assez pour interrompre, voir, ne serait-ce que soulager le calvaire que, semaine après semaine, selon le bon plaisir du père, elle subira (…) Elle a été délaissée par sa mère qui a préféré regarder ailleurs, ne rien voir, ne rien entendre. Une mère à l’extrême limite de la complaisance (…) Aujourd’hui, ce n’est pas le pardon qu’il est venu chercher. Ce n’est pas le remord d’avoir détruit l’enfance, l’adolescence de sa fille et sans doute pour partie de sa petite fille qu’il est venu exprimer. » Sans requérir une peine particulière, le représentant du ministère public a rappelé aux jurés que la peine de 20 ans correspondait au « repère fixé par le législateur. »
L’avocate de l’accusé, qui l’assistait déjà lors du premier procès, a demandé aux jurés de faire preuve d’un « équilibre entre moralité et justice (…) Mon client a plaidé contre lui-même. Mais l’on ne naît pas père incestueux, on le devient. Ce qu’il a fait est injustifiable mais il y a une explication. Sa faille narcissique explique cet apparent manque d’empathie. »
Après en avoir délibéré, la cour d’assises d’appel a donc condamné l’homme à 20 ans de réclusion criminelle.
Lors du premier procès, la petite fille de la victime, gravement malade, était en métropole où elle suivait de lourds traitements médicaux. Comme l’a indiqué sa maman lors de ce procès d’appel, elle va désormais « beaucoup mieux et vit comme une enfant normale. » Comme une petite lueur d’espoir qui accompagnera le long chemin de reconstruction de la victime.