Nouméa, France | AFP | mercredi 03/06/2020 - Les députés de Nouvelle-Calédonie ont vertement critiqué mercredi les conditions d'attribution au territoire d'un prêt garanti par l'Etat pour faire face à la crise sanitaire du coronavirus, estimant qu'elles s'apparentent à une "mise sous tutelle" de l'archipel.
"Les conditions dans lesquelles ce prêt est accordé sont des conditions scélérates. C'est ahurissant que le président du gouvernement (local) ait pu signer ça", a taclé Philippe Gomes, député UDI (Calédonie ensemble, centre droit).
Aux côtés du député Philippe Dunoyer (UDI) et d'autres responsables de son parti, il a affirmé n'avoir eu communication que la semaine dernière, d'une annexe de ce contrat de prêt de 28,5 milliards CFP (240 millions d'euros) octroyé par l'Agence France de Développement (AFD) et garanti par l'Etat.
"Le président du gouvernement (Thierry Santa, LR, Ndlr) s'est livré à un véritable abandon de souveraineté sur les compétences de la Nouvelle-Calédonie, notamment en matière fiscale, de santé et de protection sociale", a asséné l'élu de ce territoire très autonome, déplorant l'absence de débat au Congrès (assemblée législative).
Selon les dirigeants de Calédonie ensemble, ces engagements reviennent à créer "17,5 milliards CFP d'impôts nouveaux" d'ici 2021, qui vont "tuer l'économie du pays et aggraver la fracture sociale". Ils ont en outre dénoncé le taux "usuraire" de 1,48% (sur 25 ans) "alors que le taux moyen des collectivités locales françaises était en 2018 de 1,10%".
Selon l'annexe, communiquée à la presse par CE, la Nouvelle-Calédonie, lourdement endettée, "s'engage à l'amélioration de ses ratios financiers, à poursuivre l'assainissement des comptes et des finances publiques et à redimensionner ses investissements à des niveaux réalistes et réalisables". S'ensuit une série de mesures comme la maitrise de la masse salariale, la diminution des subventions, la hausse de la Taxe générale à la consommation, la création d'une taxe sur les plus-values immobilières des résidences secondaires ou encore la suppression de niches fiscales.
Un comité stratégique sera créé pour veiller au respect de cette feuille de route.
"Heureusement que nous avons eu l'Etat et l'AFD à nos côtés pour maintenir le salaire de milliers de Calédoniens", a répliqué sur la radio RRB Christopher Gygés, porte parole du gouvernement collégial, accusant son rival loyaliste de pratiquer "la politique de la terre brûlée".
"Les conditions dans lesquelles ce prêt est accordé sont des conditions scélérates. C'est ahurissant que le président du gouvernement (local) ait pu signer ça", a taclé Philippe Gomes, député UDI (Calédonie ensemble, centre droit).
Aux côtés du député Philippe Dunoyer (UDI) et d'autres responsables de son parti, il a affirmé n'avoir eu communication que la semaine dernière, d'une annexe de ce contrat de prêt de 28,5 milliards CFP (240 millions d'euros) octroyé par l'Agence France de Développement (AFD) et garanti par l'Etat.
"Le président du gouvernement (Thierry Santa, LR, Ndlr) s'est livré à un véritable abandon de souveraineté sur les compétences de la Nouvelle-Calédonie, notamment en matière fiscale, de santé et de protection sociale", a asséné l'élu de ce territoire très autonome, déplorant l'absence de débat au Congrès (assemblée législative).
Selon les dirigeants de Calédonie ensemble, ces engagements reviennent à créer "17,5 milliards CFP d'impôts nouveaux" d'ici 2021, qui vont "tuer l'économie du pays et aggraver la fracture sociale". Ils ont en outre dénoncé le taux "usuraire" de 1,48% (sur 25 ans) "alors que le taux moyen des collectivités locales françaises était en 2018 de 1,10%".
Selon l'annexe, communiquée à la presse par CE, la Nouvelle-Calédonie, lourdement endettée, "s'engage à l'amélioration de ses ratios financiers, à poursuivre l'assainissement des comptes et des finances publiques et à redimensionner ses investissements à des niveaux réalistes et réalisables". S'ensuit une série de mesures comme la maitrise de la masse salariale, la diminution des subventions, la hausse de la Taxe générale à la consommation, la création d'une taxe sur les plus-values immobilières des résidences secondaires ou encore la suppression de niches fiscales.
Un comité stratégique sera créé pour veiller au respect de cette feuille de route.
"Heureusement que nous avons eu l'Etat et l'AFD à nos côtés pour maintenir le salaire de milliers de Calédoniens", a répliqué sur la radio RRB Christopher Gygés, porte parole du gouvernement collégial, accusant son rival loyaliste de pratiquer "la politique de la terre brûlée".