Tahiti, le 11 août 2021 - Le Haut-Commissaire Dominique Sorain et le Président de la Polynésie française ont tenu une conférence commune pour faire le point sur la situation sanitaire et annoncer de nouvelles mesures de restrictions. Le premier s'est exprimé en français, le second en tahitien. Les iles de Tahiti et Moorea seront notamment confinées le weekend, et le couvre-feu appliqué sur l'ensemble du fenua de 21 heures à 4 heures du matin.
"L'heure est grave. Jamais nous n'avons connu sur le territoire cette situation". Le Haut-Commissaire de la République pour la Polynésie française s'est exprimée sur la situation sanitaire au fenua par un discours alarmant, précisant une accélération inquiétante et très rapide du nombre de cas : plus de 2500 nouveaux cas entre le 6 et le 11 août. "On parle d’installer des lits dans la nef de l’hôpital, ici à Tahiti. Cela montre l’ampleur du problème et de la crise que nous traversons", ajoute le haut-fonctionnaire.
Le 6 juillet, la Polynésie comptait 0 hospitalisation pour Covid, 0 réanimation et un taux d'incidence inférieur à 10. Le 30 juillet, à l'annonce de nouvelles restrictions sanitaires, le fenua recensait 39 hospitalisations dont 8 en réanimation et un taux d'incidence de 216. Ce matin, le 11 août, il y avait 198 hospitalisations dont 28 en réanimation et un taux d'incidence supérieur à 1500.
Toujours ce matin, le nombre de cas actifs était à 4269, selon les chiffres de la plateforme Covid. Evoquant deux "clusters d'ampleur" à Raiatea et Huahine, le Haut-Commissaire précise qu'un grand nombre d'atolls aux Tuamotu sont touchés, qu'il y a des premiers cas aux Gambier et qu'à Rapa, aux Australes, une évacuation sanitaire massive a dû être menée car plus de 60 personnes sur les 80 passagers du Tuhaa Pae ont été testées positives.
Les tavana de Tahiti et Moorea ont activé leurs "plans de sauvegarde communaux" et ont été réunis cet après-midi par le Haut-Commissaire, qui annonce ce soir un durcissement avec plusieurs points successifs.
"L'heure est grave. Jamais nous n'avons connu sur le territoire cette situation". Le Haut-Commissaire de la République pour la Polynésie française s'est exprimée sur la situation sanitaire au fenua par un discours alarmant, précisant une accélération inquiétante et très rapide du nombre de cas : plus de 2500 nouveaux cas entre le 6 et le 11 août. "On parle d’installer des lits dans la nef de l’hôpital, ici à Tahiti. Cela montre l’ampleur du problème et de la crise que nous traversons", ajoute le haut-fonctionnaire.
Le 6 juillet, la Polynésie comptait 0 hospitalisation pour Covid, 0 réanimation et un taux d'incidence inférieur à 10. Le 30 juillet, à l'annonce de nouvelles restrictions sanitaires, le fenua recensait 39 hospitalisations dont 8 en réanimation et un taux d'incidence de 216. Ce matin, le 11 août, il y avait 198 hospitalisations dont 28 en réanimation et un taux d'incidence supérieur à 1500.
Toujours ce matin, le nombre de cas actifs était à 4269, selon les chiffres de la plateforme Covid. Evoquant deux "clusters d'ampleur" à Raiatea et Huahine, le Haut-Commissaire précise qu'un grand nombre d'atolls aux Tuamotu sont touchés, qu'il y a des premiers cas aux Gambier et qu'à Rapa, aux Australes, une évacuation sanitaire massive a dû être menée car plus de 60 personnes sur les 80 passagers du Tuhaa Pae ont été testées positives.
Les tavana de Tahiti et Moorea ont activé leurs "plans de sauvegarde communaux" et ont été réunis cet après-midi par le Haut-Commissaire, qui annonce ce soir un durcissement avec plusieurs points successifs.
Les mesures de restrictions qui rentrent en vigueur :
- Interdiction des rassemblements, compétitions, manifestations sportives et culturelles dès demain jeudi 12 août. Les entraînements en clubs, activités physiques périscolaires sont maintenus pour le moment, mais de nouvelles modalités devront être précisées au plus tard en début de semaine prochaine en ce qui concerne les gymnases et les salles de fitness.
- Entrée en vigueur d'un couvre-feu dès ce mercredi soir minuit, de 21 heures à 4 heures du matin, sur toute la Polynésie française.
- A Tahiti et Moorea uniquement, mise en place d'un confinement le dimanche pour “limiter les mouvements de population”. Les sorties seront interdites sauf pour les “motifs impérieux liés à des obligations professionnelles, familiales ou de santé qui ne peuvent pas être différées”. Seules dérogations autorisées : offices religieux, courses de première nécessité dans les rayons d'alimentation des grandes surfaces. Les déplacements à partir et vers les aéroports et gares maritimes sont également maintenus, tout comme les ferrys Tahiti-Moorea qui continueront à naviguer. L'accès aux plages sera interdit. Le haut-commissaire précise toutefois que le confinement, en cas de détérioration encore plus importante de la situation sanitaire, “pourra être élargi aux autres jours de la semaine”.
- Les embarquements depuis Tahiti pour des vols vers d'autres îles nécessiteront une “preuve de vaccination” ou un “test négatif”. Le haut-commissaire explique néanmoins que “ce n'est pas un pass sanitaire au sens strict du terme”.
- Le maintien des contrôles aux frontières, même si la grande majorité des touristes ou visiteurs en provenance des États-Unis ou de métropole sont vaccinés (à 99% pour les premiers et 97% pour les seconds) : “Le virus ne se diffuse pas à cause des touristes mais en raison des contacts qu’entretiennent les résidents”.
- Entrée en vigueur d'un couvre-feu dès ce mercredi soir minuit, de 21 heures à 4 heures du matin, sur toute la Polynésie française.
- A Tahiti et Moorea uniquement, mise en place d'un confinement le dimanche pour “limiter les mouvements de population”. Les sorties seront interdites sauf pour les “motifs impérieux liés à des obligations professionnelles, familiales ou de santé qui ne peuvent pas être différées”. Seules dérogations autorisées : offices religieux, courses de première nécessité dans les rayons d'alimentation des grandes surfaces. Les déplacements à partir et vers les aéroports et gares maritimes sont également maintenus, tout comme les ferrys Tahiti-Moorea qui continueront à naviguer. L'accès aux plages sera interdit. Le haut-commissaire précise toutefois que le confinement, en cas de détérioration encore plus importante de la situation sanitaire, “pourra être élargi aux autres jours de la semaine”.
- Les embarquements depuis Tahiti pour des vols vers d'autres îles nécessiteront une “preuve de vaccination” ou un “test négatif”. Le haut-commissaire explique néanmoins que “ce n'est pas un pass sanitaire au sens strict du terme”.
- Le maintien des contrôles aux frontières, même si la grande majorité des touristes ou visiteurs en provenance des États-Unis ou de métropole sont vaccinés (à 99% pour les premiers et 97% pour les seconds) : “Le virus ne se diffuse pas à cause des touristes mais en raison des contacts qu’entretiennent les résidents”.
14 000 vaccins et 45 000 tests livrés
"Le premier objectif, c'est de diminuer la pression sur l'hôpital", déclare Dominique Sorain, avant d'annoncer la livraison de 14 000 doses de vaccin Pfizer qui vont s'ajouter aux 70 000 déjà disponibles de Pfizer et Janssen. 45 000 tests de dépistage covid vont également être envoyés vers le fenua cette semaine. Et 12 infirmiers spécialisés en réanimation viendront renforcer le personnel hospitalier.
Du point de vue économique , le Haut-Commissaire n'oublie pas d'évoquer que, depuis le début de la crise, l'Etat a versé plus de 22 milliards de Fcfp directement aux entreprises hors PGE et que" l'état d’urgence sanitaire va permettre de prolonger les aides de l'Etat aux entreprises."
Si la vaccination n'est pas obligatoire, il précise que "ceux qui refusent de se faire vacciner, hors raison de santé, mettent notre système de santé en très grande tension." Plus de 90% des patients en réanimation ne sont pas vaccinés. Les personnes décédées ne l'étaient pas non plus.
"Le premier objectif, c'est de diminuer la pression sur l'hôpital", déclare Dominique Sorain, avant d'annoncer la livraison de 14 000 doses de vaccin Pfizer qui vont s'ajouter aux 70 000 déjà disponibles de Pfizer et Janssen. 45 000 tests de dépistage covid vont également être envoyés vers le fenua cette semaine. Et 12 infirmiers spécialisés en réanimation viendront renforcer le personnel hospitalier.
Du point de vue économique , le Haut-Commissaire n'oublie pas d'évoquer que, depuis le début de la crise, l'Etat a versé plus de 22 milliards de Fcfp directement aux entreprises hors PGE et que" l'état d’urgence sanitaire va permettre de prolonger les aides de l'Etat aux entreprises."
Si la vaccination n'est pas obligatoire, il précise que "ceux qui refusent de se faire vacciner, hors raison de santé, mettent notre système de santé en très grande tension." Plus de 90% des patients en réanimation ne sont pas vaccinés. Les personnes décédées ne l'étaient pas non plus.
Édouard Fritch encore fuyant sur le mariage du vice-président
Interrogé pour la première fois sur le mariage du vice-président Tearii Te Moana Alpha, le président du Pays Édouard Fritch n'a pas vraiment souhaité s'étendre sur le sujet mercredi soir. “Je me suis exprimé lundi”, a d'abord balayé Édouard Fritch en référence à sa déclaration préenregistrée diffusée sur TNTV. Sur la question des réactions politiques de l'opposition et notamment la demande de démission formulée par l'ancien président Gaston Flosse, le président du Pays a estimé que “les seules échéances très importantes” en la matière étaient “l'année prochaine les législatives et en 2023 pour les territoriales”.
Plus généralement, sur la possibilité que cette affaire puisse avoir un impact sur le non-respect des mesures sanitaires par la population, Édouard Fritch a réfuté. “Parce que les personnes sont inquiètes, elles sont aujourd'hui perméables aux informations qu'on leur livre. Vous croyez qu'elles sont obsédées par des choses qui ne sont pas préoccupantes pour elles ? Nous nous adressons à des personnes qui souffrent”. Interrogé enfin sur sa réaction assez fuyante sur le sujet depuis les six derniers jours et son refus de s'exprimer face aux médias sur le sujet, Édouard Fritch a indiqué qu'il n'avait pas “pas estimé devoir intervenir avant aujourd'hui”. “Vous savez, je ne suis pas très médiatique. Je n'interviens pas trop dans les médias”, s'est justifié le président du Pays, concluant qu'à l'évidence, il n'avait “pas envie d'en parler bien sûr”.
Plus généralement, sur la possibilité que cette affaire puisse avoir un impact sur le non-respect des mesures sanitaires par la population, Édouard Fritch a réfuté. “Parce que les personnes sont inquiètes, elles sont aujourd'hui perméables aux informations qu'on leur livre. Vous croyez qu'elles sont obsédées par des choses qui ne sont pas préoccupantes pour elles ? Nous nous adressons à des personnes qui souffrent”. Interrogé enfin sur sa réaction assez fuyante sur le sujet depuis les six derniers jours et son refus de s'exprimer face aux médias sur le sujet, Édouard Fritch a indiqué qu'il n'avait pas “pas estimé devoir intervenir avant aujourd'hui”. “Vous savez, je ne suis pas très médiatique. Je n'interviens pas trop dans les médias”, s'est justifié le président du Pays, concluant qu'à l'évidence, il n'avait “pas envie d'en parler bien sûr”.