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Clinique Paofai : avis défavorable de la commission de sécurité


Une panne d'électricité a touché la clinique Paofai pendant plusieurs heures jeudi soir. Ce week-end, un groupe électrogène d'EDT était stationné devant la clinique pour prendre le relais au cas où une nouvelle panne d'électricité se produisait.
Une panne d'électricité a touché la clinique Paofai pendant plusieurs heures jeudi soir. Ce week-end, un groupe électrogène d'EDT était stationné devant la clinique pour prendre le relais au cas où une nouvelle panne d'électricité se produisait.
PAPEETE, le 20 mars 2016. La commission de sécurité de Papeete a émis vendredi un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai. Elle a donné "15 jours" à l'établissement pour prendre les mesures nécessaires après la panne d'électricité survenue jeudi soir. La directrice de la clinique assure avoir déjà répondu à ces demandes.

La commission de sécurité de Papeete s'est réunie vendredi après-midi quelques heures après la panne d'électricité qui a touché la clinique Paofai. "La commission a donné un avis défavorable", annonce Bruno Marty, adjoint au maire de Papeete en charge des questions d'urbanisme. Elle a donné un délai de "15 jours" à l'établissement pour que les "réparations nécessaires soient effectuées", précise le conseiller municipal. La direction de la clinique devra fournir le rapport d'un bureau de contrôle pour prouver que les mesures demandées ont été prises.
La commission de sécurité, placée sous la tutelle du ministre de l’Equipement, est composée de représentants de la Polynésie, de l'État et de la commune de Papeete, spécialistes de la sécurité civile et publique.

Contactée ce week-end, la directrice de la clinique Paofai, Geneviève Cazes, assure avoir « pris les mesures demandées » par la commission de sécurité. « Nous avons renforcé l'équipe de sécurité de jour et de nuit », explique-t-elle. Autre décision : « Un groupe électrogène, loué à Cegelec, sera installé lundi pour trois mois. Dans la foulée, nous allons acheter un groupe électrogène qui devrait être livré d'ici trois mois. »
Selon la directrice, un délai de trois jours est nécessaire pour installer le groupe électrogène. La clinique a donc décidé qu'il n'y aurait pas d'intervention jusqu'à jeudi.

Des patients évacués dans la nuit
Jeudi soir, vers 22 heures, la clinique Paofai s'est retrouvée sans électricité. Le groupe électrogène censé prendre le relais en pareille situation a commencé à surchauffer et un dégagement anormal de fumée a provoqué l'intervention des pompiers. « C'est un problème de groupe. Il est vieux et devait être changé", souligne Bruno Marty. « Il a quand même tenu cinq heures », souligne Geneviève Cazes. Ce week-end, un groupe électrogène d'EDT était présent devant la clinique pour prendre le relais au cas où une nouvelle panne d'électricité intervenait. Il va céder sa place en début de semaine au groupe électrogène loué à Cegelec.

Quatre patients avaient été conduits dans la nuit de jeudi à vendredi vers le centre hospitalier du Taaone. Trois d'entre eux sont revenus samedi à la clinique. Le quatrième a pu rentrer chez lui.

Cet incident qui aurait pu avoir des conséquences plus importantes a conduit le parquet de Papeete a ouvrir une enquête confiée ce vendredi aux policiers de la direction de la sécurité publique (DSP). Le travail des enquêteurs consistera notamment à vérifier si la maintenance du groupe électrogène a été correctement effectuée. Dans le cas contraire des poursuites pour mise en danger de la vie d'autrui pourraient être engagées. La direction de la clinique a été entendue ce week-end pour de simples auditions au commissariat de police.
Bruno Marty se voulait rassurant ce week-end pour les personnes hospitalisées à la clinique. "Il n'y a pas de souci de sécurité", a-t-il assuré. "Nous faisons confiance à l'équipe dirigeante pour que les mesures soient prises." « A partir de l'installation du groupe électrogène, les conditions de sécurité seront normales », met en avant Geneviève Cazes.
D'ici 15 jours, la commission de sécurité examinera de nouveau le dossier de la clinique. Mais l'avis de cette commission n'est que consultatif. C'est le maire qui aura le dernier mot. Le tavana reste en effet libre de sa décision de laisser ouvert ou de fermer un établissement qui aurait eu un avis défavorable de la commission de sécurité.



Rédigé par MT avec RP le Dimanche 20 Mars 2016 à 20:00 | Lu 3786 fois