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Claude Allègre: une nouvelle Fondation qui ne se "préoccupe pas" du climat


Claude Allègre: une nouvelle Fondation qui ne se "préoccupe pas" du climat
PARIS, 11 octobre 2011 (AFP) - "Le climat, ça ne me préoccupe pas", affirme Claude Allègre dont la nouvelle Fondation, "Ecologie d'avenir", organise vendredi à Paris le premier d'une série de plusieurs colloques pour "faire émerger des solutions" en matière d'agriculture, d'eau, d'urbanisme.

Le changement climatique "n'est pas le sujet majeur", a estimé mardi dans un entretien à l'AFP l'ancien ministre de l'Education, dont le livre "L'imposture climatique" avait suscité une levée de boucliers des climatologues en 2010.

"Le sujet majeur est de résoudre les problèmes. Le premier problème, c'est la démographie. Figurez-vous qu'on peut plus agir sur la démographie que sur le climat, et personne n'en parle. Le deuxième problème, ce sont les matières premières, le troisième, c'est l'eau".

La Fondation "Ecologie d'avenir" s'est engagée statutairement à ne pas aborder la question climatique. Son ambition est de "trouver des solutions, en associant les scientifiques d'un côté et les entreprises de l'autre", selon Claude Allègre.

Cette structure, dont la création sous l'égide du prestigieux Institut de France a irrité nombre de climatologues, organisera des "réunions internes" entre la cinquantaine de membres de son Conseil d'orientation et six colloques publics par an.

Le premier de ces colloques, vendredi à Paris, sera consacré aux technologies bio-inspirées, imitant des mécanismes existant dans le vivant. La Fondation en organisera ensuite un sur les "nouvelles technologies en agriculture, dont les OGM, mais bien d'autres technologies" en décembre, explique son initiateur. Suivront des colloques sur "l'intermittence énergétique, c'est-à-dire comment on peut combiner les diverses sortes d'énergie", "la croissance verte" puis "la ville nouvelle".

Et Claude Allègre de promouvoir l'innovation technologique, ne croyant pas aux changements de comportements: "Est-ce que vous voyez les gens arrêter de prendre leur voiture? Si vous avez des technologies qui permettent de résoudre les problèmes, de créer des emplois, les gens les prennent automatiquement".

Une "écologie scientifique" qui, pour lui, "n'a rien à voir avec tout ce qui existe aujourd'hui".

Le tout, martèle-t-il, en restant désormais à l'écart du débat climatique, un an avoir publié son ouvrage controversé qui, se félicite-t-il, s'est écoulé à 180.000 exemplaires.

"Je considère que ce n'est pas un problème sur lequel on peut quelque chose. Il y a un changement climatique, il y en a eu depuis toujours, et bien on s'adaptera! S'il faut se promener en caleçon, on se promènera en caleçon...", lance l'ex-ministre de la Recherche, 74 ans.

Rédigé par AFP le Mardi 11 Octobre 2011 à 06:05 | Lu 433 fois