Bruxelles, Belgique | AFP | vendredi 15/12/2017 - L'UE à 27 a formellement approuvé vendredi l'ouverture d'une nouvelle phase de négociations avec le Royaume-Uni, incluant leur future relation commerciale, en prévenant qu'elle serait "beaucoup plus difficile" que les premières discussions sur le Brexit.
La Première ministre britannique, Theresa May, a immédiatement salué la nouvelle depuis Londres, se réjouissant d'un "pas important sur le chemin d'un Brexit en douceur et ordonné, et l'élaboration d'un futur partenariat étroit et spécial".
La veille, avant de quitter Bruxelles, elle avait appelé les 27 à lancer "le plus vite possible" ces discussions sur leurs relations post-Brexit, cruciales pour l'avenir du pays une fois qu'il aura quitté l'Union européenne fin mars 2019, lors d'une intervention applaudie par ses homologues.
"Certains d'entre nous, dont moi, pensent qu'elle a fait de gros efforts et cela devait être reconnu", a commenté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
"Les dirigeants de l'UE sont d'accord pour passer à la seconde phase des discussions sur le Brexit. Félicitations à Theresa May", a déclaré sans surprise, sur Twitter, le président du Conseil européen Donald Tusk.
M. Juncker a affirmé que sa "confiance" en Theresa May était "intacte". Avant de mettre en garde sur le fait que "la deuxième phase des négociations sera beaucoup plus difficile" que la première, comme l'avait déjà affirmé M. Tusk.
Les "directives de négociations" adoptées vendredi par les 27 entérinent les progrès sur les dossiers strictement liés à la séparation, que l'UE avaient érigés en condition pour boucler la première phase des négociations ouverte en juin.
L'UE demandait pour avancer des engagements sur trois fronts: le sort des citoyens expatriés après le divorce, l'avenir de la frontière entre l'Irlande et la province d'Irlande du Nord et le règlement financier du Brexit.
Elle estime les avoir reçus grâce à l'accord préliminaire bouclé entre la Commission européenne et le gouvernement britannique il y a une semaine à Bruxelles.
Arrivée affaiblie à Bruxelles après un vote de son Parlement lui imposant un droit de regard final des députés britanniques sur l'accord de retrait de l'UE, Theresa May a donc obtenu un feu vert pour les négociations commerciales qu'elle réclame depuis des mois.
Toutefois la décision a été accompagnée de mise en garde.
Les dirigeants sont prêts à ouvrir dès janvier 2018 la négociation d'une période de transition d'environ deux ans demandée par Londres. Mais lors de cette parenthèse, le Royaume-Uni devra continuer d'appliquer les règles européennes, sans participer "à la prise de décision" au sein de l'UE, selon le texte adopté vendredi.
Et les 27 ne prévoient d'adopter qu'en mars 2018 des directives de négociations plus précises sur les futures relations commerciales avec Londres après cette période de transition, selon ce même document.
Ils veulent en effet y voir plus clair dans les intentions britanniques avant d'arrêter leur position d'ici le printemps.
"La première grande étape, c'est que le Royaume-Uni énonce très clairement ce qu'il veut", a expliqué le Premier ministre maltais Joseph Muscat. "Si cela arrive dans les prochaines semaines, on pourra commencer sérieusement et d'ici mars avoir une posture européenne claire".
Les dirigeants des 27 ont voulu aussi afficher leur fermeté vendredi après des déclarations peu appréciées à Bruxelles du ministre britannique du Brexit, David Davis, sur le caractère "non contraignant" de l'accord préliminaire conclu sur les termes du divorce.
Les négociations "de la seconde phase ne peuvent progresser que si les engagements pris lors de la première phase sont pleinement respectés et traduits fidèlement en termes légaux aussi vite que possible", a précisé leur texte commun.
Le chancelier autrichien Christian Kern n'a pas manqué de souligner que des détails restaient encore à régler, y compris sur les trois dossiers de la première phase.
"Même un écolier a conscience qu'il reste une énigme à résoudre avec la frontière irlandaise", a-t-il observé.
Les 27 se préparent aussi à être confrontés à des décisions entre eux, lors de la nouvelle phase des négociations.
Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier a assisté à la réunion entre dirigeants vendredi matin. "C'est pour écouter les sensibilités des différents Etats membres", a expliqué une source européenne. La discussion pourra lui donner des indications, a avancé cette source.
"Il y a apparemment des opinions divergentes sur ce à quoi devrait ressembler" notre future relation avec le Royaume-Uni, a admis le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, appelant de son côté à ce qu'elle "ressemble autant que possible à leur relation actuelle".
La Première ministre britannique, Theresa May, a immédiatement salué la nouvelle depuis Londres, se réjouissant d'un "pas important sur le chemin d'un Brexit en douceur et ordonné, et l'élaboration d'un futur partenariat étroit et spécial".
La veille, avant de quitter Bruxelles, elle avait appelé les 27 à lancer "le plus vite possible" ces discussions sur leurs relations post-Brexit, cruciales pour l'avenir du pays une fois qu'il aura quitté l'Union européenne fin mars 2019, lors d'une intervention applaudie par ses homologues.
"Certains d'entre nous, dont moi, pensent qu'elle a fait de gros efforts et cela devait être reconnu", a commenté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
"Les dirigeants de l'UE sont d'accord pour passer à la seconde phase des discussions sur le Brexit. Félicitations à Theresa May", a déclaré sans surprise, sur Twitter, le président du Conseil européen Donald Tusk.
M. Juncker a affirmé que sa "confiance" en Theresa May était "intacte". Avant de mettre en garde sur le fait que "la deuxième phase des négociations sera beaucoup plus difficile" que la première, comme l'avait déjà affirmé M. Tusk.
Les "directives de négociations" adoptées vendredi par les 27 entérinent les progrès sur les dossiers strictement liés à la séparation, que l'UE avaient érigés en condition pour boucler la première phase des négociations ouverte en juin.
L'UE demandait pour avancer des engagements sur trois fronts: le sort des citoyens expatriés après le divorce, l'avenir de la frontière entre l'Irlande et la province d'Irlande du Nord et le règlement financier du Brexit.
Elle estime les avoir reçus grâce à l'accord préliminaire bouclé entre la Commission européenne et le gouvernement britannique il y a une semaine à Bruxelles.
- Enigme à résoudre -
Arrivée affaiblie à Bruxelles après un vote de son Parlement lui imposant un droit de regard final des députés britanniques sur l'accord de retrait de l'UE, Theresa May a donc obtenu un feu vert pour les négociations commerciales qu'elle réclame depuis des mois.
Toutefois la décision a été accompagnée de mise en garde.
Les dirigeants sont prêts à ouvrir dès janvier 2018 la négociation d'une période de transition d'environ deux ans demandée par Londres. Mais lors de cette parenthèse, le Royaume-Uni devra continuer d'appliquer les règles européennes, sans participer "à la prise de décision" au sein de l'UE, selon le texte adopté vendredi.
Et les 27 ne prévoient d'adopter qu'en mars 2018 des directives de négociations plus précises sur les futures relations commerciales avec Londres après cette période de transition, selon ce même document.
Ils veulent en effet y voir plus clair dans les intentions britanniques avant d'arrêter leur position d'ici le printemps.
"La première grande étape, c'est que le Royaume-Uni énonce très clairement ce qu'il veut", a expliqué le Premier ministre maltais Joseph Muscat. "Si cela arrive dans les prochaines semaines, on pourra commencer sérieusement et d'ici mars avoir une posture européenne claire".
Les dirigeants des 27 ont voulu aussi afficher leur fermeté vendredi après des déclarations peu appréciées à Bruxelles du ministre britannique du Brexit, David Davis, sur le caractère "non contraignant" de l'accord préliminaire conclu sur les termes du divorce.
Les négociations "de la seconde phase ne peuvent progresser que si les engagements pris lors de la première phase sont pleinement respectés et traduits fidèlement en termes légaux aussi vite que possible", a précisé leur texte commun.
Le chancelier autrichien Christian Kern n'a pas manqué de souligner que des détails restaient encore à régler, y compris sur les trois dossiers de la première phase.
"Même un écolier a conscience qu'il reste une énigme à résoudre avec la frontière irlandaise", a-t-il observé.
Les 27 se préparent aussi à être confrontés à des décisions entre eux, lors de la nouvelle phase des négociations.
Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier a assisté à la réunion entre dirigeants vendredi matin. "C'est pour écouter les sensibilités des différents Etats membres", a expliqué une source européenne. La discussion pourra lui donner des indications, a avancé cette source.
"Il y a apparemment des opinions divergentes sur ce à quoi devrait ressembler" notre future relation avec le Royaume-Uni, a admis le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, appelant de son côté à ce qu'elle "ressemble autant que possible à leur relation actuelle".