Paris, France | AFP | mercredi 18/11/2020 - L'équipe de France peut aborder sereinement sa préparation de l'Euro (11 juin-11 juillet), satisfaite de son automne marqué par les innovations tactiques et l'intégration de quelques jeunes pousses, venues bousculer une équipe-type de plus en plus claire dans l'esprit du sélectionneur Didier Deschamps.
Quatre mois pour peaufiner
S'ils ne sont pas à l'abri de nouvelles indisponibilités, dans ce calendrier surchargé qui met les organismes des joueurs à rude épreuve, Deschamps et son staff ont acquis des certitudes en vue du prochain rassemblement de mars, consacré aux qualifications du Mondial-2022.
Les Bleus restent en effet sur deux sorties réussies, samedi au Portugal (1-0) pour valider la qualification pour le Final 4 de la Ligue des nations, et mardi contre la Suède (4-2), avec une équipe de titulaires alignée pour soigner la dernière "impression" de l'année 2020.
"J'aurai toujours des choix difficiles à faire" et les derniers rassemblements "laissent à beaucoup de joueurs l'occasion d'espérer", a constaté le Basque mardi soir, reconnaissant qu'une "grande partie" de sa liste de mars, jamais très différente de celle qui préparera l'Euro deux mois plus tard, était déjà claire dans son esprit.
"On a eu un peu plus de réponses", a glissé l'ancien entraîneur de Monaco, devenu ce mois-ci le sélectionneur à la plus grande longévité en Bleu, doublant Michel Hidalgo avec huit ans et plus de trois mois en poste.
Les yo-yos de l'automne
Cet automne pour Deschamps, longévité n'a pas signifié conservatisme. Le patron des Bleus a jugé que "c'était le moment" pour "élargir sa palette" tactique, en osant différents systèmes de jeu (un par rassemblement) et en intégrant plusieurs nouveaux joueurs.
Dans le sens des départs, il y a principalement eu Blaise Matuidi, exilé à l'Inter Miami. Dans celui des retours, on a revu Anthony Martial et Adrien Rabiot, absents de longue date. Et dans celui des arrivées, quelques noms se sont ajoutés à un groupe France parfois élargi (Eduardo Camavinga, Houssem Aouar, Dayot Upamecano, Marcus Thuram, voire Ruben Aguilar).
Cette rotation, effectuée "à l'encontre de la compétitivité" de l'aveu même de Deschamps, a globalement fonctionné, entre victoires poussives (1-0 en Suède en septembre), larges succès (7-1 en amical contre l'Ukraine en octobre), et défaite en forme de "bonne gifle" contre la Finlande début novembre en amical (2-0).
"Il peut y avoir un petit trou, un petit coup de moins bien mais je ne remets pas tout en cause", relativise le sélectionneur. "Il faut apprécier ce qu'on a été capable de faire sur trois mois, huit matches, avec des systèmes différents, des joueurs différents."
Un "onze" qui se dessine
Malgré ces changements, un schéma-type se dessine pour l'Euro: la victoire au Portugal, futur adversaire en juin des Bleus, a consacré le 4-4-2, le "plus rationnel", structuré autour de cadres attendus cet été.
Les champions du monde ont confirmé qu'il restaient indiscutables, à l'image d'un Paul Pogba retrouvé. Rabiot et Presnel Kimpembe se sont eux posés comme remplaçants naturels aux deux partants du "onze" du Mondial, Matuidi et Samuel Umtiti.
En attaque, la concurrence est même renforcée, car en l'absence de Kylian Mbappé, blessé, Kingsley Coman sur l'aile droite et Anthony Martial en pointe ont offert de bonnes alternatives, même si Olivier Giroud, auteur d'un doublé mardi, ne sera jamais très loin du onze de départ.
"Il y a un noyau dur, les cadres ont un rôle important. Quand ils sont là, c'est un peu comme une famille", a confirmé Deschamps.
Des trouble-fêtes
Les places seront donc très chères, mais plusieurs "challengers" on tiré leur épingle du jeu. Deschamps a répété cet automne combien les premières sélections peuvent être chargées émotionnellement. Mais à ce jeu-là, deux néophytes ont été gâtés et peuvent viser un bel avenir: Marcus Thuram et Eduardo Camavinga.
Le premier, 23 ans, était sans doute le moins attendu, surtout vu la concurrence à son poste d'ailier. Mais il est "imperméable" à la pression: "Plus les matches sont de haut niveau plus il les aime", s'est satisfait Deschamps, l'utilisant à tous les matches en novembre.
Quant à Camavinga, blessé en novembre, il a échappé à la déroute finlandaise et reste donc sur de très belles impressions... A 18 ans, le Rennais peut espérer.
Quatre mois pour peaufiner
S'ils ne sont pas à l'abri de nouvelles indisponibilités, dans ce calendrier surchargé qui met les organismes des joueurs à rude épreuve, Deschamps et son staff ont acquis des certitudes en vue du prochain rassemblement de mars, consacré aux qualifications du Mondial-2022.
Les Bleus restent en effet sur deux sorties réussies, samedi au Portugal (1-0) pour valider la qualification pour le Final 4 de la Ligue des nations, et mardi contre la Suède (4-2), avec une équipe de titulaires alignée pour soigner la dernière "impression" de l'année 2020.
"J'aurai toujours des choix difficiles à faire" et les derniers rassemblements "laissent à beaucoup de joueurs l'occasion d'espérer", a constaté le Basque mardi soir, reconnaissant qu'une "grande partie" de sa liste de mars, jamais très différente de celle qui préparera l'Euro deux mois plus tard, était déjà claire dans son esprit.
"On a eu un peu plus de réponses", a glissé l'ancien entraîneur de Monaco, devenu ce mois-ci le sélectionneur à la plus grande longévité en Bleu, doublant Michel Hidalgo avec huit ans et plus de trois mois en poste.
Les yo-yos de l'automne
Cet automne pour Deschamps, longévité n'a pas signifié conservatisme. Le patron des Bleus a jugé que "c'était le moment" pour "élargir sa palette" tactique, en osant différents systèmes de jeu (un par rassemblement) et en intégrant plusieurs nouveaux joueurs.
Dans le sens des départs, il y a principalement eu Blaise Matuidi, exilé à l'Inter Miami. Dans celui des retours, on a revu Anthony Martial et Adrien Rabiot, absents de longue date. Et dans celui des arrivées, quelques noms se sont ajoutés à un groupe France parfois élargi (Eduardo Camavinga, Houssem Aouar, Dayot Upamecano, Marcus Thuram, voire Ruben Aguilar).
Cette rotation, effectuée "à l'encontre de la compétitivité" de l'aveu même de Deschamps, a globalement fonctionné, entre victoires poussives (1-0 en Suède en septembre), larges succès (7-1 en amical contre l'Ukraine en octobre), et défaite en forme de "bonne gifle" contre la Finlande début novembre en amical (2-0).
"Il peut y avoir un petit trou, un petit coup de moins bien mais je ne remets pas tout en cause", relativise le sélectionneur. "Il faut apprécier ce qu'on a été capable de faire sur trois mois, huit matches, avec des systèmes différents, des joueurs différents."
Un "onze" qui se dessine
Malgré ces changements, un schéma-type se dessine pour l'Euro: la victoire au Portugal, futur adversaire en juin des Bleus, a consacré le 4-4-2, le "plus rationnel", structuré autour de cadres attendus cet été.
Les champions du monde ont confirmé qu'il restaient indiscutables, à l'image d'un Paul Pogba retrouvé. Rabiot et Presnel Kimpembe se sont eux posés comme remplaçants naturels aux deux partants du "onze" du Mondial, Matuidi et Samuel Umtiti.
En attaque, la concurrence est même renforcée, car en l'absence de Kylian Mbappé, blessé, Kingsley Coman sur l'aile droite et Anthony Martial en pointe ont offert de bonnes alternatives, même si Olivier Giroud, auteur d'un doublé mardi, ne sera jamais très loin du onze de départ.
"Il y a un noyau dur, les cadres ont un rôle important. Quand ils sont là, c'est un peu comme une famille", a confirmé Deschamps.
Des trouble-fêtes
Les places seront donc très chères, mais plusieurs "challengers" on tiré leur épingle du jeu. Deschamps a répété cet automne combien les premières sélections peuvent être chargées émotionnellement. Mais à ce jeu-là, deux néophytes ont été gâtés et peuvent viser un bel avenir: Marcus Thuram et Eduardo Camavinga.
Le premier, 23 ans, était sans doute le moins attendu, surtout vu la concurrence à son poste d'ailier. Mais il est "imperméable" à la pression: "Plus les matches sont de haut niveau plus il les aime", s'est satisfait Deschamps, l'utilisant à tous les matches en novembre.
Quant à Camavinga, blessé en novembre, il a échappé à la déroute finlandaise et reste donc sur de très belles impressions... A 18 ans, le Rennais peut espérer.