Dacca, Bangladesh | AFP | mercredi 17/07/2024 - La Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a promis mercredi de punir les responsables des "meurtres" de six personnes lors des manifestations étudiantes de ces derniers jours contre le système de quotas dans la fonction publique.
Six personnes ont été tuées mardi - dans des circonstances qui n'ont pas encore été clairement établies - dans la capitale Dacca, à Chittagong (sud-est) et à Rangpur (nord), où se déroulaient des affrontements, à coups de briques et de cannes en bambou, entre des étudiants exigeant la suppression des quotas et des contre-manifestants soutenant le parti au pouvoir.
La police les avait dispersés notamment à l'aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
"Je condamne chaque meurtre", a déclaré mercredi soir la Première ministre dans une déclaration télévisée au lendemain de la journée la plus violente depuis le début de ce mouvement, il y a plusieurs semaines.
"Je déclare avec fermeté à propos de ceux qui ont commis des meurtres, des pillages et des actes de violence, quelle que soit leur identité, que je veillerai à ce qu'ils reçoivent le châtiment qu'ils méritent", a-t-elle dit.
Elle n'a pas désigné les responsables des décès de mardi, mais les descriptions fournies plus tôt par les autorités hospitalières et les étudiants à l'AFP suggèrent qu'au moins certaines des victimes sont mortes lorsque la police a tiré avec des armes non létales pour réprimer les manifestations.
Les étudiants demandent au gouvernement d'abandonner le système de quotas pour les emplois de fonctionnaires et exigent un système basé sur le mérite.
Ils estiment que ce système vise à favoriser les enfants des partisans de la Première ministre Sheikh Hasina, qui gouverne le pays depuis 2009.
- Cérémonie funéraire -
Environ 500 manifestants ont organisé mercredi une cérémonie funéraire à l'université de Dacca en portant six cercueils drapés du drapeau national rouge et vert.
Mais la police anti-émeute avait bouclé les routes menant au campus avec des barbelés et arrêté le cortège peu après son début.
"La police nous a attaqués avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes juste au moment où nous commencions", a déclaré à l'AFP le leader de la contestation Nahid Islam, ajoutant qu'au moins une personne avait été blessée.
Des étudiants avaient passé la soirée de mardi à ratisser les dortoirs de l'université pour en exclure leurs camarades favorables au gouvernement, afin selon eux de mettre fin aux violences.
Des membres de la branche étudiante du parti au pouvoir, la Ligue Awami, avaient affronté précédemment les manifestants. Lundi, au moins 400 personnes avaient été blessées.
"Lorsque des étudiants ont été tués hier, cela a provoqué une colère massive", a déclaré à l'AFP Abdullah Mohammad Ruhel, étudiant à l'université de Dacca. "Cela a eu un effet domino. Les étudiantes ont commencé par expulser les étudiants de la Ligue Awami, puis les dortoirs des hommes ont suivi."
"Nos protestations se poursuivront quelle que soit la violence employée à notre encontre", a déclaré à l'AFP Chamon Fariya Islam, étudiante de cette prestigieuse université de Dacca.
- Blocage de Facebook -
Le gouvernement a ordonné mardi soir à toutes les écoles, universités et séminaires d'étude islamique du pays de fermer leurs portes jusqu'à nouvel ordre, peu après avoir déployé des forces paramilitaires dans cinq grandes villes, dont Dacca et Chittagong.
La police a ensuite perquisitionné le siège du principal parti d'opposition, dans le centre de Dacca, arrêtant sept membres de sa branche étudiante.
Le chef de la police judiciaire, Harun-or-Rashid, a déclaré à la presse que "plus de 100 cocktails Molotov, cinq ou six bouteilles d'essence, environ 500 bâtons et sept armes à feu" avaient été trouvés dans les bureaux du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP).
Des internautes au Bangladesh ont fait état de coupures généralisées de l'accès à Facebook, le réseau social le plus utilisé par les manifestants.
L'organisme de surveillance du réseau Netblocks a indiqué que "plusieurs fournisseurs internet" du pays avaient totalement restreint l'accès à la plateforme dans la foulée des événements de mardi.
L'organisation non gouvernementale Amnesty International et le département d'Etat américain ont condamné ces violences et exhorté le gouvernement de Mme Hasina à ne pas réprimer ces manifestations pacifiques.
Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également appelé mardi le gouvernement à "protéger les manifestants contre toute forme de menace ou de violence". "Pouvoir manifester pacifiquement est un droit humain fondamental", a-t-il rappelé.
Six personnes ont été tuées mardi - dans des circonstances qui n'ont pas encore été clairement établies - dans la capitale Dacca, à Chittagong (sud-est) et à Rangpur (nord), où se déroulaient des affrontements, à coups de briques et de cannes en bambou, entre des étudiants exigeant la suppression des quotas et des contre-manifestants soutenant le parti au pouvoir.
La police les avait dispersés notamment à l'aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
"Je condamne chaque meurtre", a déclaré mercredi soir la Première ministre dans une déclaration télévisée au lendemain de la journée la plus violente depuis le début de ce mouvement, il y a plusieurs semaines.
"Je déclare avec fermeté à propos de ceux qui ont commis des meurtres, des pillages et des actes de violence, quelle que soit leur identité, que je veillerai à ce qu'ils reçoivent le châtiment qu'ils méritent", a-t-elle dit.
Elle n'a pas désigné les responsables des décès de mardi, mais les descriptions fournies plus tôt par les autorités hospitalières et les étudiants à l'AFP suggèrent qu'au moins certaines des victimes sont mortes lorsque la police a tiré avec des armes non létales pour réprimer les manifestations.
Les étudiants demandent au gouvernement d'abandonner le système de quotas pour les emplois de fonctionnaires et exigent un système basé sur le mérite.
Ils estiment que ce système vise à favoriser les enfants des partisans de la Première ministre Sheikh Hasina, qui gouverne le pays depuis 2009.
- Cérémonie funéraire -
Environ 500 manifestants ont organisé mercredi une cérémonie funéraire à l'université de Dacca en portant six cercueils drapés du drapeau national rouge et vert.
Mais la police anti-émeute avait bouclé les routes menant au campus avec des barbelés et arrêté le cortège peu après son début.
"La police nous a attaqués avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes juste au moment où nous commencions", a déclaré à l'AFP le leader de la contestation Nahid Islam, ajoutant qu'au moins une personne avait été blessée.
Des étudiants avaient passé la soirée de mardi à ratisser les dortoirs de l'université pour en exclure leurs camarades favorables au gouvernement, afin selon eux de mettre fin aux violences.
Des membres de la branche étudiante du parti au pouvoir, la Ligue Awami, avaient affronté précédemment les manifestants. Lundi, au moins 400 personnes avaient été blessées.
"Lorsque des étudiants ont été tués hier, cela a provoqué une colère massive", a déclaré à l'AFP Abdullah Mohammad Ruhel, étudiant à l'université de Dacca. "Cela a eu un effet domino. Les étudiantes ont commencé par expulser les étudiants de la Ligue Awami, puis les dortoirs des hommes ont suivi."
"Nos protestations se poursuivront quelle que soit la violence employée à notre encontre", a déclaré à l'AFP Chamon Fariya Islam, étudiante de cette prestigieuse université de Dacca.
- Blocage de Facebook -
Le gouvernement a ordonné mardi soir à toutes les écoles, universités et séminaires d'étude islamique du pays de fermer leurs portes jusqu'à nouvel ordre, peu après avoir déployé des forces paramilitaires dans cinq grandes villes, dont Dacca et Chittagong.
La police a ensuite perquisitionné le siège du principal parti d'opposition, dans le centre de Dacca, arrêtant sept membres de sa branche étudiante.
Le chef de la police judiciaire, Harun-or-Rashid, a déclaré à la presse que "plus de 100 cocktails Molotov, cinq ou six bouteilles d'essence, environ 500 bâtons et sept armes à feu" avaient été trouvés dans les bureaux du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP).
Des internautes au Bangladesh ont fait état de coupures généralisées de l'accès à Facebook, le réseau social le plus utilisé par les manifestants.
L'organisme de surveillance du réseau Netblocks a indiqué que "plusieurs fournisseurs internet" du pays avaient totalement restreint l'accès à la plateforme dans la foulée des événements de mardi.
L'organisation non gouvernementale Amnesty International et le département d'Etat américain ont condamné ces violences et exhorté le gouvernement de Mme Hasina à ne pas réprimer ces manifestations pacifiques.
Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également appelé mardi le gouvernement à "protéger les manifestants contre toute forme de menace ou de violence". "Pouvoir manifester pacifiquement est un droit humain fondamental", a-t-il rappelé.