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Aucune amélioration avec la réactivation des feux à Mahina


Les feux tricolores à Mahina ont repris du service, le 24 septembre dernier, à la demande du ministre de l'Equipement.
Les feux tricolores à Mahina ont repris du service, le 24 septembre dernier, à la demande du ministre de l'Equipement.
MAHINA, le 9 octobre 2018 - Depuis le 24 septembre, les feux ont repris du service à Mahina. Une situation qui n'enchante guère la municipalité et les usagers de la route. Cette fois-ci, les feux clignotent pendant les heures de pointe et fonctionnent normalement de 9 heures à 15 heures. Mais avec la sortie des écoles à 13h45, les ennuis s'accumulent.

Il est 13h45, à l'école de Hitimahana, la sonnerie retentit et les élèves rejoignent leurs parents. Si, la circulation a toujours été présente à cette heure-là, eh bien, aujourd'hui, la situation est devenue insupportable. "Ça fait un gros embouteillage entre 13h45 et 14h15", prévient Jacques Teaotea, chef de la police municipale de Mahina.

En effet, depuis le 24 septembre dernier, les feux ne fonctionnent plus aux heures de pointe, mais entre 9 heures et 15 heures. Et à Mahina, ce n'est pas une bonne idée, puisque les écoles primaires finissent à 13h45. Autre souci relevé, le paramétrage des feux et les capteurs qui ne fonctionnent pas bien.

"Quand le feu de la bretelle au collège passe au vert, eh bien, celui sur la voie principale, au niveau de la quincaillerie est au rouge. La distance entre ces deux feux n'est pas très grande non plus. Du coup, quand les voitures qui viennent du collège s'engagent sur la voie principale, ils se retrouvent dans la circulation, ce qui créé des tensions", souligne Damas Teuira, maire de Mahina.

Le tāvana ne cache pas sa déception face à la position du ministère. "On a tous été surpris quand les feux ont été réactivés. Je l'ai su lorsque j'étais au congrès des maires", explique-t-il. Aucune communication n'a donc été établie entre le Fa'atere hau de l'Equipement, René Temeharo et Damas Teuira. "J'ai dû préparer mon DGS et l'équipe de la police municipale pour qu'ils se tiennent prêts lorsque les gens viendront se plaindre", rapporte le maire de Mahina.

Du côté de la police municipale, le son de cloche est le même. "On a juste subi", déclare Jacques Teaotea, chef de la brigade.

Aujourd'hui, cela fait deux semaines et demie que les feux fonctionnent et aucune amélioration n'a été constatée. "La configuration n'est pas adéquate, au contraire, ça vient rallonger la circulation", explique Jacques Teaotea.

Et de poursuivre : "C'est une consultation qui aurait dû être faite au départ avec nous, les mūto'i, puisque nous sommes tout le temps sur le terrain, et on connait bien la circulation. Autant sur Tipaerui, les feux fonctionnent bien, mais sur Mahina ce n'est pas le cas."

À la direction de l’Équipement, on travaille sur plusieurs études, dont la mise en place d'une campagne de comptage des feux, "parce que le comportement des usagers a changé. Cela est sûrement dû aux aménagements sur Papeete et les gens partent plus tard", indique Bruno Gérard, directeur de la Direction de l’Équipement. Il y a aussi une étude sur le passage à deux fois deux voies en bas du Taharaa, et une autre sur le barreau de désenclavement entre la Pointe Vénus et le collège.

Et puis concernant cette fois-ci la fermeture des écoles sur Mahina, "on peut rectifier cela et mettre 13 heures au lieu de 15 heures", dit Georges Pihaatea, chargé de la gestion des feux à la Direction de l’Équipement.

Aujourd’hui, les carrefours tricolores ont donc repris du service, après avoir été inactifs pendant plus d'un an. 40 millions de francs ont été investis dans l'installation de ces cinq carrefours.



le Mardi 9 Octobre 2018 à 16:57 | Lu 5810 fois