Rome, Italie | AFP | vendredi 20/11/2020 - Le message est clair et trône au-dessus du comptoir : "Interdiction de parler du coronavirus". Dans ce petit bar de Rome, la patronne a décidé de redonner à ses clients un peu de "sérénité" en les obligeant à ne plus plus parler de ce sujet omniprésent et anxiogène.
"Cela fait des mois qu'on parle de la même chose, alors on a choisi d'alléger l'atmosphère en affrontant la situation avec le sourire et un peu de sérénité et de légèreté", explique à l'AFP Cristina Mattioli, la gérante du Feeling, installée devant sa machine à café.
Durement frappée, l'Italie, le premier pays européen touché par le coronavirus, a enregistré depuis le début de la pandémie plus de 1,3 million de cas et près de 48.000 morts.
Pour aider ses clients, Cristina a installé une autre pancarte afin de suggérer des "Idées de sujets de conversations : actualité, vie des gens célèbres, histoire, culture générale".
"Ce n'est absolument pas du négationnisme ou nier l'existence de la situation actuelle, c'est juste un moyen de retrouver un peu de sérénité", tient à souligner cette femme de 35 ans, dynamique et bien dans ses baskets.
Bruna Piazza, une habituée venue acheter des billets de loto, se réjouit de cette initiative : "On en a ras-le-bol de parler du Covid, n'importe où on va, on ne parle que de ça".
"J'ai envie de parler de tout sauf de ça, je préfère parler du temps, des célébrités...", ajoute cette femme de 58 ans, en réajustant son masque.
Cristina, qui s'affaire entre les petites tables installées aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, confirme que "ses clients ont réagi de façon positive" : "Ca les a d'abord fait rire. +Ca nous plaît, au moins on oublie un peu la situation que nous vivons+, nous ont-ils dit".
Covid oblige, elle-même est contrainte de baisser son rideau à 18H00, comme tous les bars des régions considérées comme moins à risque, les autres étant purement et simplement fermés.
"Résoudre le problème, pas en parler"
Dans ce petit bar de périphérie où l'on peut aussi déguster pâtisseries et sandwiches, Maurizio Ciocari, un coiffeur pour dames de 63 ans, rend hommage à "une initiative sage, voire indispensable".
"Il faut arrêter de parler du problème mais plutôt le résoudre", préconise ce petit homme à lunettes et aux cheveux longs. "Quand c'est trop, c'est trop".
Alors à la place, "on parle de tout, moi j'aime la musique, je suis amateur de rock". "Des clients ont trouvé cette initiative sympathique et amusante, moi je l'ai trouvée intelligente", ajoute cet habitué, qui se réjouit de "l'atmosphère très sereine" régnant dans son bar préféré, chaleureux avec ses murs bordeaux et ses caisses en bois remplies de thé suspendues au mur.
Et si un client aborde malencontreusement le sujet interdit ? Cristina a opté pour la méthode douce : "Il n'y a pas de sanctions, mais je rappelle aux clients qu'ici on ne peut pas en parler ou faire des pronostics sur le confinement par exemple".
"Au début j'ai dû rappeler certains à l'ordre. Certains réussissent (à éviter le sujet), d'autres peinent un peu plus à suivre la règle", sourit-elle.
Piqués par la curiosité, deux clients sont venus prendre un café et "nous ont félicités pour notre initiative", se réjouit-elle.
Cristina a fait des émules : "Une gérante de café dans le Trentin (nord-est) a mis elle aussi les mêmes affichettes, mais elle m'a demandé la permission", confie-t-elle non sans un brin de fierté.
"Cela fait des mois qu'on parle de la même chose, alors on a choisi d'alléger l'atmosphère en affrontant la situation avec le sourire et un peu de sérénité et de légèreté", explique à l'AFP Cristina Mattioli, la gérante du Feeling, installée devant sa machine à café.
Durement frappée, l'Italie, le premier pays européen touché par le coronavirus, a enregistré depuis le début de la pandémie plus de 1,3 million de cas et près de 48.000 morts.
Pour aider ses clients, Cristina a installé une autre pancarte afin de suggérer des "Idées de sujets de conversations : actualité, vie des gens célèbres, histoire, culture générale".
"Ce n'est absolument pas du négationnisme ou nier l'existence de la situation actuelle, c'est juste un moyen de retrouver un peu de sérénité", tient à souligner cette femme de 35 ans, dynamique et bien dans ses baskets.
Bruna Piazza, une habituée venue acheter des billets de loto, se réjouit de cette initiative : "On en a ras-le-bol de parler du Covid, n'importe où on va, on ne parle que de ça".
"J'ai envie de parler de tout sauf de ça, je préfère parler du temps, des célébrités...", ajoute cette femme de 58 ans, en réajustant son masque.
Cristina, qui s'affaire entre les petites tables installées aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, confirme que "ses clients ont réagi de façon positive" : "Ca les a d'abord fait rire. +Ca nous plaît, au moins on oublie un peu la situation que nous vivons+, nous ont-ils dit".
Covid oblige, elle-même est contrainte de baisser son rideau à 18H00, comme tous les bars des régions considérées comme moins à risque, les autres étant purement et simplement fermés.
"Résoudre le problème, pas en parler"
Dans ce petit bar de périphérie où l'on peut aussi déguster pâtisseries et sandwiches, Maurizio Ciocari, un coiffeur pour dames de 63 ans, rend hommage à "une initiative sage, voire indispensable".
"Il faut arrêter de parler du problème mais plutôt le résoudre", préconise ce petit homme à lunettes et aux cheveux longs. "Quand c'est trop, c'est trop".
Alors à la place, "on parle de tout, moi j'aime la musique, je suis amateur de rock". "Des clients ont trouvé cette initiative sympathique et amusante, moi je l'ai trouvée intelligente", ajoute cet habitué, qui se réjouit de "l'atmosphère très sereine" régnant dans son bar préféré, chaleureux avec ses murs bordeaux et ses caisses en bois remplies de thé suspendues au mur.
Et si un client aborde malencontreusement le sujet interdit ? Cristina a opté pour la méthode douce : "Il n'y a pas de sanctions, mais je rappelle aux clients qu'ici on ne peut pas en parler ou faire des pronostics sur le confinement par exemple".
"Au début j'ai dû rappeler certains à l'ordre. Certains réussissent (à éviter le sujet), d'autres peinent un peu plus à suivre la règle", sourit-elle.
Piqués par la curiosité, deux clients sont venus prendre un café et "nous ont félicités pour notre initiative", se réjouit-elle.
Cristina a fait des émules : "Une gérante de café dans le Trentin (nord-est) a mis elle aussi les mêmes affichettes, mais elle m'a demandé la permission", confie-t-elle non sans un brin de fierté.