Dili, Timor Oriental | AFP | mardi 10/09/2024 - Le pape François s'est offert mardi un gigantesque bain de foule auprès de quelque 600.000 fidèles à Dili, capitale du Timor oriental, après avoir présidé une messe de plus de deux heures sous une chaleur étouffante pour ce point d'orgue de sa tournée marathon en Asie du Sud-Est et en Océanie.
A Taci Tolu, vaste esplanade poussiéreuse en périphérie de la ville, le pape de 87 ans - soumis depuis neuf jours à un rythme effréné - a défié tous les pronostics et les craintes pour sa santé, ne semblant aucunement gêné par l'impression de fournaise renforcée par l'humidité tropicale.
Après la messe, il s'est même livré pendant 20 minutes à un tour en "Papamobile" dans les allées de l'esplanade pour bénir la foule sous les acclamations, au milieu d'une nuée de flash des téléphones portables.
Quelque 600.000 personnes ont assisté à la messe sur la place et dans les rues adjacentes, selon une estimation des autorités locales rapportée par le Vatican, soit quasiment la moitié de la population de ce pays de 1,3 million d'habitants.
François a été accueilli lundi comme une rock star dans ce pays très catholique d'Asie-Pacifique, où sa visite, la première depuis l'indépendance en 2002, suscite une ferveur hors-normes.
Toute la journée, se protégeant d'un soleil de plomb sous des parapluies jaune et blanc, les fidèles ont convergé vers l'esplanade tandis que les pompiers rafraichissaient la foule avec des lances à eau.
"C'est comme si nous avions un nouvel élan pour notre vie, pour les habitants du Timor-Leste, pour la paix", a déclaré à l'AFP Natercia do Menino Jesus Soares, 33 ans, vêtue d'une casquette, d'un T-shirt et d'un foulard à l'effigie du pape.
Dili a bénéficié d'une rénovation de 12 millions de dollars (10,8 millions d'euros) avant la visite, dont 1 million dépensé pour l'autel du pape, des dépenses qui ont suscité des critiques dans l'un des pays les plus pauvres au monde.
- "Crocodiles" -
Au terme de la cérémonie, le pape a improvisé quelques mots pour exhorter les fidèles à "faire attention aux crocodiles qui veulent changer votre culture, votre histoire" et "qui mordent beaucoup".
Depuis lundi, le convoi de François est salué le long des routes par une foule compacte dans une ambiance délirante, escorté par des services de sécurité sur les dents.
Cette liesse générale témoigne de l'enthousiasme suscité par l'événement dans ce pays à 98% catholique, où les habitants grimpent sur les toits et les poteaux pour recevoir une bénédiction ou apercevoir l'homme en blanc.
A Dili, le portrait du jésuite argentin est partout, sur les voitures, les panneaux d'affichage, les vêtements et les vitrines des magasins.
Mardi matin, devant le clergé local dans la cathédrale, le pape a plaidé contre les "fléaux qui créent vide intérieur et souffrance, tels que l'alcoolisme, la violence et le manque de respect pour la femme".
- "Ere de paix" -
Cette visite papale dans le pays - évangélisé par les missionnaires dès le XVIe siècle - est la première depuis son indépendance après des siècles de colonisation portugaise et 24 ans d'occupation indonésienne (1975-1999).
Devant les autorités lundi, le pape a salué l'"ère de paix et de liberté" qui s'"est enfin levée" après "des jours sombres et difficiles".
Il a également exhorté les dirigeants à "agir de manière responsable pour prévenir tout type d'abus" contre les "enfants et adolescents", alors que l'Eglise locale est confrontée à un scandale de pédocriminalité qu'elle a longtemps dissimulé.
Le "Timor Leste" souffre aussi d'une corruption endémique, de graves violences sexistes et domestiques et le travail des enfants reste monnaie courante.
Des associations et ONG ont dénoncé le comportement de la police, qui selon un enregistrement vidéo, a brutalement évacué des étals de vendeurs ambulants puis interpellé une journaliste, ravivant leurs craintes concernant le respect des droits de l'homme dans le pays.
Avant François, Jean-Paul II était le seul pape à s'être rendu à Dili en 1989, lorsque le pays était encore sous occupation indonésienne.
Il s'agit de la troisième étape de la tournée de François en Asie-Pacifique, après Jakarta et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce périple de 33.000 km est le plus long et le plus lointain de son pontificat, depuis son élection en 2013. Il s'achèvera à Singapour mercredi avant que le pape ne reparte vendredi pour Rome.
Malgré ses problèmes de santé et le rythme effréné de ce voyage, le chef de l'Eglise catholique est jusqu'ici apparu en bonne forme et souriant, balayant les doutes sur sa capacité à assurer un voyage aussi éprouvant.
A Taci Tolu, vaste esplanade poussiéreuse en périphérie de la ville, le pape de 87 ans - soumis depuis neuf jours à un rythme effréné - a défié tous les pronostics et les craintes pour sa santé, ne semblant aucunement gêné par l'impression de fournaise renforcée par l'humidité tropicale.
Après la messe, il s'est même livré pendant 20 minutes à un tour en "Papamobile" dans les allées de l'esplanade pour bénir la foule sous les acclamations, au milieu d'une nuée de flash des téléphones portables.
Quelque 600.000 personnes ont assisté à la messe sur la place et dans les rues adjacentes, selon une estimation des autorités locales rapportée par le Vatican, soit quasiment la moitié de la population de ce pays de 1,3 million d'habitants.
François a été accueilli lundi comme une rock star dans ce pays très catholique d'Asie-Pacifique, où sa visite, la première depuis l'indépendance en 2002, suscite une ferveur hors-normes.
Toute la journée, se protégeant d'un soleil de plomb sous des parapluies jaune et blanc, les fidèles ont convergé vers l'esplanade tandis que les pompiers rafraichissaient la foule avec des lances à eau.
"C'est comme si nous avions un nouvel élan pour notre vie, pour les habitants du Timor-Leste, pour la paix", a déclaré à l'AFP Natercia do Menino Jesus Soares, 33 ans, vêtue d'une casquette, d'un T-shirt et d'un foulard à l'effigie du pape.
Dili a bénéficié d'une rénovation de 12 millions de dollars (10,8 millions d'euros) avant la visite, dont 1 million dépensé pour l'autel du pape, des dépenses qui ont suscité des critiques dans l'un des pays les plus pauvres au monde.
- "Crocodiles" -
Au terme de la cérémonie, le pape a improvisé quelques mots pour exhorter les fidèles à "faire attention aux crocodiles qui veulent changer votre culture, votre histoire" et "qui mordent beaucoup".
Depuis lundi, le convoi de François est salué le long des routes par une foule compacte dans une ambiance délirante, escorté par des services de sécurité sur les dents.
Cette liesse générale témoigne de l'enthousiasme suscité par l'événement dans ce pays à 98% catholique, où les habitants grimpent sur les toits et les poteaux pour recevoir une bénédiction ou apercevoir l'homme en blanc.
A Dili, le portrait du jésuite argentin est partout, sur les voitures, les panneaux d'affichage, les vêtements et les vitrines des magasins.
Mardi matin, devant le clergé local dans la cathédrale, le pape a plaidé contre les "fléaux qui créent vide intérieur et souffrance, tels que l'alcoolisme, la violence et le manque de respect pour la femme".
- "Ere de paix" -
Cette visite papale dans le pays - évangélisé par les missionnaires dès le XVIe siècle - est la première depuis son indépendance après des siècles de colonisation portugaise et 24 ans d'occupation indonésienne (1975-1999).
Devant les autorités lundi, le pape a salué l'"ère de paix et de liberté" qui s'"est enfin levée" après "des jours sombres et difficiles".
Il a également exhorté les dirigeants à "agir de manière responsable pour prévenir tout type d'abus" contre les "enfants et adolescents", alors que l'Eglise locale est confrontée à un scandale de pédocriminalité qu'elle a longtemps dissimulé.
Le "Timor Leste" souffre aussi d'une corruption endémique, de graves violences sexistes et domestiques et le travail des enfants reste monnaie courante.
Des associations et ONG ont dénoncé le comportement de la police, qui selon un enregistrement vidéo, a brutalement évacué des étals de vendeurs ambulants puis interpellé une journaliste, ravivant leurs craintes concernant le respect des droits de l'homme dans le pays.
Avant François, Jean-Paul II était le seul pape à s'être rendu à Dili en 1989, lorsque le pays était encore sous occupation indonésienne.
Il s'agit de la troisième étape de la tournée de François en Asie-Pacifique, après Jakarta et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce périple de 33.000 km est le plus long et le plus lointain de son pontificat, depuis son élection en 2013. Il s'achèvera à Singapour mercredi avant que le pape ne reparte vendredi pour Rome.
Malgré ses problèmes de santé et le rythme effréné de ce voyage, le chef de l'Eglise catholique est jusqu'ici apparu en bonne forme et souriant, balayant les doutes sur sa capacité à assurer un voyage aussi éprouvant.