Cap Linné, Norvège | AFP | mardi 18/09/2023 - S'alimenter en électricité grâce à l'énergie solaire dans une région plongée dans une interminable nuit polaire l'hiver ? La Norvège va mettre en service des panneaux photovoltaïques sur l'archipel du Svalbard, une expérience qui pourrait aider les communautés reculées de l'Arctique à réaliser leur transition énergétique.
Sagement alignés sur six rangées, 360 panneaux solaires vont commencer jeudi à fournir du courant à une vielle station de radio naguère utilisée pour le trafic maritime (Isfjord Radio) et aujourd'hui convertie en camp de base pour touristes sur cet archipel norvégien aussi connu sous le nom de Spitzberg.
Battu par les vents et uniquement accessible en bateau ou en hélicoptère quand la météo le permet, ce site est situé à un peu plus de 1.300 km du pôle Nord.
"Nous pensons que c'est le système photovoltaïque au sol le plus septentrional du monde", a expliqué à l'AFP Mons Ole Sellevold, le conseiller technique pour les énergies renouvelables de l'entreprise publique Store Norske.
Une première
"C'est la première fois que quelqu'un fait cela à cette échelle dans l'Arctique", a-t-il affirmé, le fusil en bandoulière pour pouvoir éventuellement se protéger contre des ours blancs, des animaux dont la présence est assez courante sous ces latitudes.
Avec 100 autres panneaux posés sur l'ancienne station de radio elle-même, le dispositif devrait, selon lui, couvrir la moitié des besoins en électricité et réduire les émissions de CO2 du site jusqu'à présent alimenté par des groupes électrogènes diesel.
L'été, les rayons solaires tombent en abondance sur cette région baignée par le "soleil de minuit" qui ne se couche jamais. Et les panneaux photovoltaïques bénéficient aussi de l'effet "albedo" (pouvoir réfléchissant) de la glace et de la neige ainsi que de basses températures qui accroissent leur efficacité.
A l'inverse, l'hiver, les lieux sont plongés dans une obscurité totale pendant plusieurs mois, de début octobre à mi-février, ce qui empêche encore de se passer totalement des énergies fossiles.
Installation pilote
Mais Store Norske dit réfléchir à des solutions alternatives, telles que des éoliennes, pour rendre encore plus "vert" son approvisionnement en électricité.
Outre les considérations environnementales, cette transition énergétique est motivée par des facteurs économiques, le diesel étant cher à l'achat et à acheminer tandis que les équipements solaires sont d'un entretien facile et ne tombent pas en panne, a dit M. Sellevold.
Mais l'objectif est également de servir d'installation pilote pour tester une technologie susceptible d'être exportée vers les sites ou les communautés de l'Arctique -quelque 1.500, dit-il- qui ne sont pas reliés aux réseaux électriques traditionnels mais qui devront eux aussi se "verdir", a-t-il précisé.
"Nous voulons faire d'Isfjord Radio un site-test pour (...) obtenir une technologie expérimentée dans les conditions de l'Arctique que l'on pourra ensuite diffuser dans d'autres endroits" du même genre, a-t-il souligné.
Selon une étude publiée l'an dernier, l'Arctique s'est réchauffé près de quatre fois plus vite que le reste du monde ces 40 dernières années, avec comme conséquence une fonte accélérée de ses glaces qui bouleverse les écosystèmes et les populations locales mais affecte aussi le reste de la planète (montée des eaux, événements climatiques, etc.).
Sagement alignés sur six rangées, 360 panneaux solaires vont commencer jeudi à fournir du courant à une vielle station de radio naguère utilisée pour le trafic maritime (Isfjord Radio) et aujourd'hui convertie en camp de base pour touristes sur cet archipel norvégien aussi connu sous le nom de Spitzberg.
Battu par les vents et uniquement accessible en bateau ou en hélicoptère quand la météo le permet, ce site est situé à un peu plus de 1.300 km du pôle Nord.
"Nous pensons que c'est le système photovoltaïque au sol le plus septentrional du monde", a expliqué à l'AFP Mons Ole Sellevold, le conseiller technique pour les énergies renouvelables de l'entreprise publique Store Norske.
Une première
"C'est la première fois que quelqu'un fait cela à cette échelle dans l'Arctique", a-t-il affirmé, le fusil en bandoulière pour pouvoir éventuellement se protéger contre des ours blancs, des animaux dont la présence est assez courante sous ces latitudes.
Avec 100 autres panneaux posés sur l'ancienne station de radio elle-même, le dispositif devrait, selon lui, couvrir la moitié des besoins en électricité et réduire les émissions de CO2 du site jusqu'à présent alimenté par des groupes électrogènes diesel.
L'été, les rayons solaires tombent en abondance sur cette région baignée par le "soleil de minuit" qui ne se couche jamais. Et les panneaux photovoltaïques bénéficient aussi de l'effet "albedo" (pouvoir réfléchissant) de la glace et de la neige ainsi que de basses températures qui accroissent leur efficacité.
A l'inverse, l'hiver, les lieux sont plongés dans une obscurité totale pendant plusieurs mois, de début octobre à mi-février, ce qui empêche encore de se passer totalement des énergies fossiles.
Installation pilote
Mais Store Norske dit réfléchir à des solutions alternatives, telles que des éoliennes, pour rendre encore plus "vert" son approvisionnement en électricité.
Outre les considérations environnementales, cette transition énergétique est motivée par des facteurs économiques, le diesel étant cher à l'achat et à acheminer tandis que les équipements solaires sont d'un entretien facile et ne tombent pas en panne, a dit M. Sellevold.
Mais l'objectif est également de servir d'installation pilote pour tester une technologie susceptible d'être exportée vers les sites ou les communautés de l'Arctique -quelque 1.500, dit-il- qui ne sont pas reliés aux réseaux électriques traditionnels mais qui devront eux aussi se "verdir", a-t-il précisé.
"Nous voulons faire d'Isfjord Radio un site-test pour (...) obtenir une technologie expérimentée dans les conditions de l'Arctique que l'on pourra ensuite diffuser dans d'autres endroits" du même genre, a-t-il souligné.
Selon une étude publiée l'an dernier, l'Arctique s'est réchauffé près de quatre fois plus vite que le reste du monde ces 40 dernières années, avec comme conséquence une fonte accélérée de ses glaces qui bouleverse les écosystèmes et les populations locales mais affecte aussi le reste de la planète (montée des eaux, événements climatiques, etc.).