PAPEETE, le 11 juillet 2017 - La décision de la cour d'Appel de la Paris enjoignant l'Etat à résilier le contrat de concession pour Tahiti Faa'a a pour effet principal de compromettre les investissements prévus par la société aéroport de Tahiti. Le budget d'investissement 2017 a été voté à la baisse par le conseil d'administration.
La décision de la cour d'appel de Paris imposant au Pays à remettre en concurrence la concession des aéroports de Tahiti Faa'a, Bora Bora, Rangiroa et Raiatea a eu pour effet de faire baisser les investissements que la société aéroport de Tahiti avait prévu pour l'année 2017. En effet, le conseil d'administration du 28 juin 2017 a voté le budget d'investissement pour 2017 à la baisse. La prochaine remise en concurrence de la concession conduit à différer certaines opérations dont le financement était prévu par emprunt (hall public, parcs et accès) indique ADT. C'est ainsi que le budget est passé de 1,1 milliards de francs à 710 millions de francs. Cela représente une baisse budgétaire de 36 %. Selon ADT, "cette réduction budgétaire est à la fois importante et faible".
La société indique que cette baisse budgétaire implique que ce sont 400 millions de francs qui ne seront pas injectés dans l'économie locale, ni dans la remise à niveau de l'aéroport. Néanmoins, elle souligne également que "peu d'entreprises de cette taille, dont la visibilité serait réduite à 8 mois, oseraient encore investir 710 millions, soit la totalité de leur résultat".
La décision de la cour d'appel de Paris imposant au Pays à remettre en concurrence la concession des aéroports de Tahiti Faa'a, Bora Bora, Rangiroa et Raiatea a eu pour effet de faire baisser les investissements que la société aéroport de Tahiti avait prévu pour l'année 2017. En effet, le conseil d'administration du 28 juin 2017 a voté le budget d'investissement pour 2017 à la baisse. La prochaine remise en concurrence de la concession conduit à différer certaines opérations dont le financement était prévu par emprunt (hall public, parcs et accès) indique ADT. C'est ainsi que le budget est passé de 1,1 milliards de francs à 710 millions de francs. Cela représente une baisse budgétaire de 36 %. Selon ADT, "cette réduction budgétaire est à la fois importante et faible".
La société indique que cette baisse budgétaire implique que ce sont 400 millions de francs qui ne seront pas injectés dans l'économie locale, ni dans la remise à niveau de l'aéroport. Néanmoins, elle souligne également que "peu d'entreprises de cette taille, dont la visibilité serait réduite à 8 mois, oseraient encore investir 710 millions, soit la totalité de leur résultat".
Aérogare
Les travaux d’extension et de réaménagement de l’arrivée internationale et de la salle de livraison des bagages, débutés en juillet 2014, se poursuivent. Ils devraient être achevés pour septembre 2017.
La troisième phase de l’opération est, quant à elle, terminée. Il reste néanmoins quelques finitions. Le deuxième carrousel de livraison des bagages est en service depuis début avril.
La phase quatre a débuté en mai et devrait s'achever au mois de septembre. Elle concernera l’entrée des passagers dans le terminal, depuis les postes avions et leur cheminement jusqu’aux aubettes de la Police aux Frontières.
La troisième phase de l’opération est, quant à elle, terminée. Il reste néanmoins quelques finitions. Le deuxième carrousel de livraison des bagages est en service depuis début avril.
La phase quatre a débuté en mai et devrait s'achever au mois de septembre. Elle concernera l’entrée des passagers dans le terminal, depuis les postes avions et leur cheminement jusqu’aux aubettes de la Police aux Frontières.
Le Salon VIP
Le salon VIP, utilisé par les compagnies aériennes pour leur clientèle fidélisée et haute contribution, est en cours d’extension et de réaménagement selon un branding aux couleurs d’Air Tahiti Nui. Selon ADT, à ce jour, 90% des travaux sont réalisés. L’arrivée du mobilier serait prévue mi-août.
Les études pour le réaménagement du hall public et des accès se poursuivent. Les études en phase esquisse sont terminées.
Enfin, "le début des travaux, qui était prévu en septembre 2017 sur la zone des parcs et accès, est reporté jusqu’à la signature d’un nouveau contrat de concession, si toutefois ADT était retenu", indique la société. "Les travaux de réaménagement de l’aérogare de fret, qui avaient pris du retard du fait de difficultés rencontrées pour la délivrance du permis de construire et de l’autorisation d’exploitation dans le cadre d’une ICPE, démarreront en Août 2017."
Les études pour le réaménagement du hall public et des accès se poursuivent. Les études en phase esquisse sont terminées.
Enfin, "le début des travaux, qui était prévu en septembre 2017 sur la zone des parcs et accès, est reporté jusqu’à la signature d’un nouveau contrat de concession, si toutefois ADT était retenu", indique la société. "Les travaux de réaménagement de l’aérogare de fret, qui avaient pris du retard du fait de difficultés rencontrées pour la délivrance du permis de construire et de l’autorisation d’exploitation dans le cadre d’une ICPE, démarreront en Août 2017."
Le conflit social d'ADT : 60 vols retardés ou reprogrammés
Le mouvement social des pompiers de l’aéroport qui a démarré le lundi 15 mai à l’issue d’un préavis déposé le 9 mai et comportant 13 points de revendications a eu des conséquences importantes sur le trafic aérien en Polynésie. La grève aura duré 23 jours. Pour sortir de l'impasse, la direction d'ADT a dû faire appel à la direction du travail pour une médiation.
"Seuls quatre pompiers non-grévistes associés au Responsable SSLIA étaient en mesure d’assurer le niveau de sécurité de l’aéroport. Le niveau minimum que requiert un vol long-courrier imposant quatre pompiers et un chef de manœuvre, il était impossible d’assurer un fonctionnement continu. Il a donc été fait appel à des volontaires de nos aéroports des iles pour étendre nos possibilités d’exploitation et permettre au final d’assurer un service dégradé, sans toutefois générer d’annulations sèches", explique ADT.
Les compagnies long-courriers ont dû adapter leur programme de vol en fonction des plages de niveau 7 avec des décalages allant jusqu’à 24 heures. Près de 60 vols ont ainsi été retardés ou reprogrammés sur les 23 jours de grève.
"L’impact financier est encore en cours de consolidation, tant du côté d’ADT que des compagnies aériennes et des autres professionnels du tourisme", conclut ADT.
"Seuls quatre pompiers non-grévistes associés au Responsable SSLIA étaient en mesure d’assurer le niveau de sécurité de l’aéroport. Le niveau minimum que requiert un vol long-courrier imposant quatre pompiers et un chef de manœuvre, il était impossible d’assurer un fonctionnement continu. Il a donc été fait appel à des volontaires de nos aéroports des iles pour étendre nos possibilités d’exploitation et permettre au final d’assurer un service dégradé, sans toutefois générer d’annulations sèches", explique ADT.
Les compagnies long-courriers ont dû adapter leur programme de vol en fonction des plages de niveau 7 avec des décalages allant jusqu’à 24 heures. Près de 60 vols ont ainsi été retardés ou reprogrammés sur les 23 jours de grève.
"L’impact financier est encore en cours de consolidation, tant du côté d’ADT que des compagnies aériennes et des autres professionnels du tourisme", conclut ADT.
La décision de la cour d’appel de Paris
La cour administrative d'appel de Paris a annulé la concession de 2010 qui attribuait l'exploitation de l'aéroport de Faa'a à la société Aéroport de Tahiti (ADT) pour 30 ans. Sans appel d'offres ni publication du marché, la procédure administrative n'est pas respectée et la concession sera remise en jeu dans l'année qui vient.
A ce jour, l’Etat n’a pas encore communiqué sur les suites qui seront données à cette décision, tant pour Tahiti-Faa’a que pour les 3 aéroports des iles dont la gestion a été confiée au concessionnaire par une AOT. La cour administrative d'appel de Paris a annulé la concession de l'aéroport de Faa'a qui avait été attribuée à la société Aéroport de Tahiti (ADT) en 2010. La concession devait durer 30 ans, mais sera finalement résiliée cette année pour ouvrir la voie à un appel d'offres en bonne et due forme.
ADT gère les aéroports de Faa'a, Bora Bora, Rangiroa et Raiatea. C'est une société par actions simplifiée qui appartient à 49 % au Pays et à 51 % à l'État via la Caisse des dépôts et consignations et l'Agence française de développement (AFD). Un contrôle total de l'État sur ADT devait permettre l'attribution de l'exploitation du seul aéroport international de Polynésie sans appel d'offres. L'actionnariat du Pays était alors considéré comme un geste politique, la collectivité demandant depuis longtemps à récupérer ces aéroports. Mais cette décision se retourne aujourd'hui contre l'État, puisque le contrat devra être résilié dans les douze mois, pour lancer une procédure de mise en concurrence.
A ce jour, l’Etat n’a pas encore communiqué sur les suites qui seront données à cette décision, tant pour Tahiti-Faa’a que pour les 3 aéroports des iles dont la gestion a été confiée au concessionnaire par une AOT. La cour administrative d'appel de Paris a annulé la concession de l'aéroport de Faa'a qui avait été attribuée à la société Aéroport de Tahiti (ADT) en 2010. La concession devait durer 30 ans, mais sera finalement résiliée cette année pour ouvrir la voie à un appel d'offres en bonne et due forme.
ADT gère les aéroports de Faa'a, Bora Bora, Rangiroa et Raiatea. C'est une société par actions simplifiée qui appartient à 49 % au Pays et à 51 % à l'État via la Caisse des dépôts et consignations et l'Agence française de développement (AFD). Un contrôle total de l'État sur ADT devait permettre l'attribution de l'exploitation du seul aéroport international de Polynésie sans appel d'offres. L'actionnariat du Pays était alors considéré comme un geste politique, la collectivité demandant depuis longtemps à récupérer ces aéroports. Mais cette décision se retourne aujourd'hui contre l'État, puisque le contrat devra être résilié dans les douze mois, pour lancer une procédure de mise en concurrence.