Ce mardi, le tribunal correctionnel de Papeete a condamné un homme à 18 mois de prison avec sursis pour des violences conjugales. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 19 novembre 2024 - Un déferlement de rage, sur fond d'emprise psychologique, survenu lors d'une nuit, en février dernier. Ce mardi, le tribunal correctionnel de Papeete a condamné un homme à 18 mois de prison avec sursis pour des violences conjugales.
Face aux juges, la victime, une femme frêle, tremblante, le regard perdu et la voix chevrotante, a tenté l’impossible : défendre son conjoint, accusé de l’avoir violemment rossée. Brutalisée lors d'une nuit d’horreur en février, elle a cherché à minimiser les faits pour protéger celui qu’elle considère encore comme “une bonne personne” : “Je reconnais qu’il a été agressif ce jour-là, mais je lui pardonne. Il faut le comprendre lui et sa souffrance”, a-t-elle plaidé à la barre, tentant de sauver le cas mal embarqué son compagnon.
Une soirée sous l’emprise de l’alcool et de la violence
Les faits remontent à une nuit de février dernier. Selon le rapport d’enquête, le prévenu, un Américain qui s'est installé au Fenua il y a quelques années, a perdu tout contrôle après avoir consommé une demi-bouteille de whisky. Ce déchaînement de violence, décrit avec précision par le président du tribunal, laisse peu de place à l’ambiguïté. La victime aurait subi plusieurs gifles, un coup de poing, une tentative d’étranglement, et même une agression à l’aide d’une hachette que l’homme aurait placée sous sa gorge en criant : “Je vais te tuer !”
Dans cet accès de rage, il aurait également pincé et tordu son téton droit, et donné plusieurs coups de tête. Il aura même tenté de crever l’œil gauche de sa compagne. Des scènes de violence que l’accusé n’a que partiellement reconnues à l’audience. S’il admet avoir giflé sa compagne, il conteste certains détails, affirmant avoir utilisé “un couteau” et non une hachette.
Une violence qui ne s’arrête pas aux murs du foyer
Reste que ces faits de violence ne se sont pas cantonnés au foyer conjugal. Ils se sont poursuivis au domicile des voisins, envers lesquels l'accusé nourrissait des griefs. Le soir des faits, furieux, l’accusé aurait tambouriné à la porte des voisins. Selon le témoignage d’une voisine, l’homme hurlait et frappait avec une telle force que sa fille, terrorisée, s’était cachée dans la cuisine. “Ma petite fille est traumatisée”, a-t-elle insisté auprès des enquêteurs.
Alertées, les forces de l’ordre étaient intervenues pour découvrir la victime, couverte d’ecchymoses. Son certificat médical révèle une lésion à la lèvre, un œdème frontal, et un hématome sous l’œil. L’homme, quant à lui, a été retrouvé couvert de son propre sang, après avoir tenté de se trancher les veines avec un rasoir. Cette tentative de suicide, loin d’être une première, est décrite par l'enquête comme un comportement récurrent chez le prévenu.
Un passé marqué par des troubles psychiques
En effet, les auditions ont également mis en lumière le passé psychiatrique de l’accusé. Admis dès l’âge de six ans en hôpital psychiatrique, il a accumulé plusieurs tentatives de suicide tout au long de sa vie. Une expertise psychologique a révélé un homme en proie à des pulsions autodestructrices, confirmées par son comportement en garde à vue. Après un séjour au CHPF en convalescence après s’être tailladé les veines, il a de nouveau tenté de se blesser, notamment en s'automutilant à son retour en cellule où il était gardé en détention provisoire.
De l’autre côté, l’expertise psychologique de la victime dévoile une femme “sous emprise” et en “dépendance affective”. Isolée, elle serait capable de “mentir pour protéger son compagnon”, une analyse qui a conduit l’une des assesseures du tribunal à demander : “Avez-vous menti ou minimisé les faits ?” La victime, agitant avec stress ses bras, a nié : “J’ai dit la vérité. Cela n’est arrivé qu’une seule fois, et je sais qu’il regrette et qu'il n'était pas lui-même ce soir-là. Je lui pardonne.” Malgré son statut de partie civile, elle a refusé de demander des dommages et intérêts.
18 mois avec sursis
Pour le ministère public, les faits ne laissent aucune place au doute. Le procureur a rappelé que le contexte de violence était clairement établi, avant de requérir une peine de 10 à 12 mois de prison avec sursis probatoire. Une réquisition qui a trouvé un écho favorable du côté de la défense, qui a expliqué “être en accord avec le ministère public”.
Après délibération, le tribunal a condamné l’accusé à 18 mois de prison, assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Il est également condamné à une obligation de soins et devra respecter une interdiction de contact avec la victime.
Face aux juges, la victime, une femme frêle, tremblante, le regard perdu et la voix chevrotante, a tenté l’impossible : défendre son conjoint, accusé de l’avoir violemment rossée. Brutalisée lors d'une nuit d’horreur en février, elle a cherché à minimiser les faits pour protéger celui qu’elle considère encore comme “une bonne personne” : “Je reconnais qu’il a été agressif ce jour-là, mais je lui pardonne. Il faut le comprendre lui et sa souffrance”, a-t-elle plaidé à la barre, tentant de sauver le cas mal embarqué son compagnon.
Une soirée sous l’emprise de l’alcool et de la violence
Les faits remontent à une nuit de février dernier. Selon le rapport d’enquête, le prévenu, un Américain qui s'est installé au Fenua il y a quelques années, a perdu tout contrôle après avoir consommé une demi-bouteille de whisky. Ce déchaînement de violence, décrit avec précision par le président du tribunal, laisse peu de place à l’ambiguïté. La victime aurait subi plusieurs gifles, un coup de poing, une tentative d’étranglement, et même une agression à l’aide d’une hachette que l’homme aurait placée sous sa gorge en criant : “Je vais te tuer !”
Dans cet accès de rage, il aurait également pincé et tordu son téton droit, et donné plusieurs coups de tête. Il aura même tenté de crever l’œil gauche de sa compagne. Des scènes de violence que l’accusé n’a que partiellement reconnues à l’audience. S’il admet avoir giflé sa compagne, il conteste certains détails, affirmant avoir utilisé “un couteau” et non une hachette.
Une violence qui ne s’arrête pas aux murs du foyer
Reste que ces faits de violence ne se sont pas cantonnés au foyer conjugal. Ils se sont poursuivis au domicile des voisins, envers lesquels l'accusé nourrissait des griefs. Le soir des faits, furieux, l’accusé aurait tambouriné à la porte des voisins. Selon le témoignage d’une voisine, l’homme hurlait et frappait avec une telle force que sa fille, terrorisée, s’était cachée dans la cuisine. “Ma petite fille est traumatisée”, a-t-elle insisté auprès des enquêteurs.
Alertées, les forces de l’ordre étaient intervenues pour découvrir la victime, couverte d’ecchymoses. Son certificat médical révèle une lésion à la lèvre, un œdème frontal, et un hématome sous l’œil. L’homme, quant à lui, a été retrouvé couvert de son propre sang, après avoir tenté de se trancher les veines avec un rasoir. Cette tentative de suicide, loin d’être une première, est décrite par l'enquête comme un comportement récurrent chez le prévenu.
Un passé marqué par des troubles psychiques
En effet, les auditions ont également mis en lumière le passé psychiatrique de l’accusé. Admis dès l’âge de six ans en hôpital psychiatrique, il a accumulé plusieurs tentatives de suicide tout au long de sa vie. Une expertise psychologique a révélé un homme en proie à des pulsions autodestructrices, confirmées par son comportement en garde à vue. Après un séjour au CHPF en convalescence après s’être tailladé les veines, il a de nouveau tenté de se blesser, notamment en s'automutilant à son retour en cellule où il était gardé en détention provisoire.
De l’autre côté, l’expertise psychologique de la victime dévoile une femme “sous emprise” et en “dépendance affective”. Isolée, elle serait capable de “mentir pour protéger son compagnon”, une analyse qui a conduit l’une des assesseures du tribunal à demander : “Avez-vous menti ou minimisé les faits ?” La victime, agitant avec stress ses bras, a nié : “J’ai dit la vérité. Cela n’est arrivé qu’une seule fois, et je sais qu’il regrette et qu'il n'était pas lui-même ce soir-là. Je lui pardonne.” Malgré son statut de partie civile, elle a refusé de demander des dommages et intérêts.
18 mois avec sursis
Pour le ministère public, les faits ne laissent aucune place au doute. Le procureur a rappelé que le contexte de violence était clairement établi, avant de requérir une peine de 10 à 12 mois de prison avec sursis probatoire. Une réquisition qui a trouvé un écho favorable du côté de la défense, qui a expliqué “être en accord avec le ministère public”.
Après délibération, le tribunal a condamné l’accusé à 18 mois de prison, assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Il est également condamné à une obligation de soins et devra respecter une interdiction de contact avec la victime.